Merci beaucoup pour vos réactions ca me touche beaucoup
Vous l'attentiez toutes et tous ,j'ai commencé ma nouvelle ce matin, je vous poste le premier chapitre tout de suite, elle s'intitule "Ada" et j'espère que vous accrocherez car elle risque d'être très longue

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1 : 19 Février 2116
Ses paupières lui semblaient de plombs quand Ryan, sorti de la torpeur onirique du sommeil, tenta de les ouvrir. Il jeta de brefs regards furtifs dans la pièce, observant chaque recoin du plafond blanchâtre, oui…c’était bien sa chambre, il se tourna sur le coté et regarda l’espace vide à coté de lui, Bon sang pourquoi un lit deux places alors qu’on est célibataire depuis des années…il se sentait tellement esseulé, soumis à cette solitude pesante. Il se résolu à s’asseoir avec peine et sans convictions, une journée de travail l’attendait, il avait froid, pourtant les radiateurs fonctionnait parfaitement…non il avait cette sensation de froid que uniquement les gens seuls ressentent, le froid de l’âme, le froid de la solitude, le besoin de la chaleur corporelle d’une douce créature. Mais il fallait se résoudre à sa condition, pourtant les filles bien ne manquaient pas mais il bloquait à chaque fois, une autre femme imprimait ses pensées d’une marque ardente de désir, pourquoi elle ? Il n’en savait rien, peut être l’impossibilité d’une telle union.
Tout en ressassant ces pensées il se leva sans convictions et se dirigea vers la « cuisine », ce n’était pas une pièce mais un ensemble de deux mètres carré adossé à un mur de la pièce unique qui composait son appartement, quatre murs, une porte et aucunes fenêtres, si il voulait de l’air il fallait mettre le réglage adéquat sur la ventilation, c’était pareil pour tout le monde, du moins pour sa classe sociale et en dessous.
Il mit en marche la machine à café, des bruits très précis se firent entendre mais ce n’était pourtant pas gage de qualité, un filet noir et tellement épais qu’il semblait à peine liquide sorti et se déversa dans un verre, il n’avait plus de tasse propre. Il commença à manger son déjeuner lyophilisé, la plupart de ses repas étaient de cette nature.
Il appuya sur un bouton au mur, un réseau de commandes en sorti, il fit quelques réglages et quelques secondes plus tard des écrans holographiques mais tactiles firent leurs apparitions, il sélectionna différentes options et un défilé des dernières informations se déroula devant ses yeux fatigués, il sélectionna la première « Mariage du président : le conte de fée ». Cette histoire avait fait pas mal de vacarme, notre charmant président était adepte des prostituées de luxe et il avait décidé d’en épouser une, 17 ans…mais les émules s’étaient fait rapidement silence dans cette société ou la décadence devenait une norme morale, le dernier refuge de la perdition de notre monde.
Un prêtre de synthèse lisait sa bible imperturbable avec devant lui le président tenant avec peine sur ses jambes de vieil octogénaire, à ses cotés se tenait une jeune fille à la beauté vulgaire et racoleuse. Lui au moins ne serai plus seul, Ryan soupira longuement les yeux clos la tête renversé, des larmes scintillantes réussirent à se créer un chemin le long de ses joues. Il se rebella contre la claustration de son âme, coupa l’article et saisit une autre option sur l’écran le plus proche, un nom scintillait, « Sam », il était en veille, il décocha le paramètre.
« Bonjour Ryan…» prononça Sam sur une voix synthétique aux résonances métalliques.
« Bonjour Sam ».
« Je capte un semblant de tristesse dans le grain de votre voix, encore un cauchemar ? ».
« Non juste des pensées mélancoliques au réveil ».
« Vous voulez en parler ? Je serai ravi de faire votre analyse ».
« Pas besoin d’analyse, garde ton programme psy pour toi s’il te plait ».
« …c’est cette femme n’est ce pas ? ».
« Sam, je n’ai pas envie d’en parler, je te le dis une dernière fois ou je te remet en veille ».
« Excusez moi Ryan, puis je me faire pardonner ? ».
« C’est inutile Sam je vais m’habiller et partir travailler ».
« Bonne journée au sein de la Davies corporation ».
« Merci Sam…».
Il éteignit l’intelligence artificielle, il pensa avec désenchantement qu’il devait être pathétique de n’avoir que pour seule compagnie une IA. Il se dirigea vers un placard automatisé et en sorti un ensemble de vêtements synthétiques. Il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour sortir dans le couloir et verrouiller sa porte avec un scanner rétinien. Après être passé par un dédale de couloirs et d’escaliers dénués de courbes il s’engagea dehors.
Le temps était légèrement ensoleillé, une brise légère caressait son visage de jeune homme de 27 ans, son regard scruta l’horizon. « Le règne du béton…» pensa t’il avec lassitude.