Un club d'expression écrite libre

[claudie]

Le E serait intéressante. Mais bon, je vais vous suivre (et je vais écrire cette semaine, c'est promis)

[ouille]

je ne sais pas quoi choisir...

[Wonder]

A
D

[espérance61]

Coucou...

A et E pour moi...

[doloplus]

Allez, encore quelques votes svp, c'est trop serré...Je n'ai pas envie d'imposer, je préfère proposer
Si vous avez besoin de plus de temps, on peut envisager de garder le même thème deux semaines? Dites ce que vous en pensez

[AnnaKarenine]

Je ne suis inspirée que par le C... Désolée Doloplus ça ne va pas faire pencher la balance.
Je suis d'accord pour les 2 semaines.
Bises!

[Onagre]

A, C, E

[Détachement]

Pour ma part le C aussi, bon ça n'en fait que deux
Parcontre, je n'ai pas bien compris le B

[Cara]

Pour moi, je vote pour A B C D ou E

nan sérieux, perso, j'aime bien un thème imposé ce qui me permet de ne pas réfléchir à l'avance

[Agrume]

De mon côté je suis pas sûre du tout d'arriver à écrire, alors je vais pas choisir un thème pour les autres!

[Onagre]

Laisser deux semaines pour écrire c'est une bonne idée Dolo

[doloplus]

Les deux thèmes qui plébiscités sont le A et le C. Et moi je vote volontiers pour le C.
Le thème retenu est donc le logorallye.

Il faut donc écrire un texte qui contient les mots suivants et qui apparaissent dans cet ordre : Correspondance, dérisoire, pensée, bois, proposer, éclat, alterner, bleuté, inexorablement, paire.

Comme l'idée de laisser deux semaines le même thème semble convenir je propose que nous gardions ce thème jusqu'au vendredi 12 juin minuit.
A vos plumes...

[memoniak2014]

c'est une excellente idée de laisser 15 jours pour écrire,
je marche à 100 %

[doloplus]

Allez, j'ouvre le bal :

C'est étrange cette impression que j'ai parfois d'avoir passé un cap invisible, une limite subrepticement franchie sans même m'en rendre compte. Peut-être est-ce dû aux années qui passent et à mon âge qui progresse. Souvent, je me trouve en décalage avec les valeurs prônées par la société dite moderne : rapidité, efficacité, rentabilité... Tout doit aller vite, rien ne s'inscrit dans la durée. Maintenant, on chate, on zappe, on maille... Je ne me reconnais plus dans cette vie qui s'emballe comme un cheval fougueux.
Moi, je suis du temps des belles lettres, des mots posés avec attention et réflexion. J'aime les livres dans lesquels un auteur a pris soin de choisir ses mots, de développer ses idées, de transmettre quelque chose. Un livre, c'est un don à l'autre.

Je regrette aussi ces correspondances intimes où l'on pesait chaque phrase en pensant affectueusement à celui qui en serait le destinataire.
Mais aujourd'hui, il me semble que tout cela n'a plus de valeur. Le temps pris pour l'autre est devenu du temps perdu. Il faut agir vite, aller à l'essentiel, ne plus s'appesantir sur les détails et les sentiments. Je suis triste de voir que la jeunesse passe à côté de toutes ces richesses au profit d'une modernité connectée, sans affects. Qu'il me semble dérisoire de croire que l'homme peut se passer de prendre le temps de se poser et de réfléchir, d'élaborer ses propres pensées, de ressentir ses émotions. A quoi tout cela va t'il conduire le monde?

Pourtant, je ne peux me défaire de l'idée que c'est peut-être aussi moi qui ne parviens plus à suivre l'évolution du monde. Peut-être est-ce tout simplement parce que je deviens vieille, que mon esprit ne s'adapte plus et se racornit comme du bois sec?
Cette distance, ce fossé qui me sépare de la jeunesse n'est -il pas creusé de ma propre incapacité à m'adapter aux changements? Ne suis-je pas en train de sombrer dans l'inertie de la vieillesse, cette inéluctable guide qui me conduit vers une mort certaine?
J'ai beau savoir que la vie est ainsi faite, je ne peux me résoudre à accepter de m'étioler ainsi. Je veux rester vivante, être capable de ressentir la fougue et la spontanéité, la joie et l'excitation, l'envie et l'exaltation. Je veux être encore capable de proposer des idées folles, de m'enthousiasmer d'un projet nouveau, d'avancer vers l'éclat de lendemains emplis d'espérance.
Je suis à un carrefour de mon existence. Mon âme balance entre deux mondes, entre ma jeunesse perdue et un avenir incertain. Je ne cesse d'alterner entre un fatalisme emprunt de regrets et une puissante force de vie qui me pousse à croire que tout est encore possible.

Quel chemin me faut-il prendre désormais? J'ignore ce que je vais devenir. Faut-il laisser faire le temps, laisser défiler les jours, les années? Puis-je prendre le risque de devenir une vieille femme aigrie, aux rides profondes et au regard terni par de longues heures d'insomnie sous le reflet bleuté de la nuit?
Je sais que la course du temps ne m'épargnera pas. Comme tout le monde, ma vie sera inexorablement happée par la grande faucheuse. Mais d'ici là, je vais continuer de vivre. Je veux sentir la vie, je veux ressentir de grandes émotions, je veux partager et échanger.
Peu importe finalement ce que je vais devenir, pourvu que je reste en lien avec le monde.

Et puis, si la vie en décide autrement, je tirerai ma révérence , délicatement... Mais ça, c'est une autre paire de manches...

Doloplus

[doloplus]

Allez, soyez pas timides Il suffit de se lancer et c'est facile
En voici un autre :

Voyage au bout de soi même

"Embarquement immédiat porte A pour les correspondances à destination de Félicité, Bienvenue et Self-estime.
Point besoin de sauf-conduit, ni de visa. Ces documents sont dérisoires dans ces contrées.
Seule la libre pensée et la bienveillance sont nécessaires et suffisantes pour les voyageurs.
Le passage auprès des services de douanes est obligatoire afin de déclarer toute velléité d'usage de la langue de bois.
Les passagers concernés se verront proposer d'y renoncer au profit d'une franchise et d'un éclat de rire.
Toutefois, les personnes qui ne se sentent pas prêtes à ce changement pourront alterner quelques séjours brefs avec obligation de retour ici bas.
Ceci leur permettra de goûter à la chaleur de la vie locale et à la douceur des nuits bleutées nimbées de sérénité.
Et une fois revenues, le désir de mettre en ouvre un changement profond sera inexorablement encré en elles. Alors, il sera temps de prendre une paire de valises neuves et d'embarquer pour un nouveau départ."
Doloplus.

[ouille]

bravo dolo....

[doloplus]

La chaleur coupe t'elle l'inspiration ?
Alors voici la solution

[Cara]

attends, je cogite mais me faut plus longtemps sur ce thème là

encore une fois, j'ai adoré tes deux textes ceci dit

[doloplus]

Bon, je me sens un peu seule ici...
Heureusement, mon pseudo me tient compagnie

"Le Pseudonyme

Quelle étrange correspondance que celle qui unit un internaute à son pseudo. On pourrait penser qu'il s'agit d'un choix dérisoire, pourtant je n'en crois rien. Comment en effet pourrait-on livrer ses pensées sur la toile sans s'être approprié ce personnage fictif derrière lequel on se cache? Ce n'est pas parce qu'il n'existe pas biologiquement , que notre pseudo n'a pas d'existence propre. Il est un peu comme Pinocchio, ce pantin de bois qui finit par devenir plus important que son créateur et que tout le monde connaît.
Choisir un pseudo, c'est un peu comme proposer à quelqu'un de se livrer sur scène en tout anonymat. C'est pouvoir s'exprimer sans craindre d'être blessé par une remarque désobligeante ou un éclat de rire sardonique. C'est avoir la possibilité de faire exister tous les personnages qui dorment en soi, d'alterner entre un être des plus bienveillant et un monstre tapi dans l'ombre bleutée de notre inconscient refoulé.
Inexorablement, le pseudo. devient, comme Pinocchio, le protagoniste notre vie virtuelle. Mais il ne peut pas vivre seul, à nous deux nous formons une paire indissociable, unie le temps d'une connexion internet. "
Doloplus

[doloplus]

Pas de nouveau texte depuis une semaine Je me demande si c'est le thème de la semaine qui ne plait pas (pourtant plusieurs membres avaient voté pour.) ou si c'est l'atelier d'écriture qui finalement ne vous plait pas tant que cela...

Je suis un peu triste , parce que j'aime vraiment vous lire .
Bon dimanche à tous