Vivre avec la dépression de son conjoint: comment réagir?
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- Opaline
- Messages : 16
- Enregistré le : lundi 18 juin 2007 18:06
Merci Claudine ! Ton message me fait plaisir et je suis heureuse de voir que tu as 3 petites merveilles d'amour !!
J'en suis persuadée aussi qu'il sera ravi ... mais pour le moment c'est dur ! En plus ma grossesse a eu qq petites variantes sans gravité pour le bébé, mais je suis obligée d'y aller vraiment molo ... autant dire que ça n'aide pas !
Mais bon ... on va trouver des solutions ! Il n'y a pas le choix de toute façon !
Vivement le rdv de demain ...
J'en suis persuadée aussi qu'il sera ravi ... mais pour le moment c'est dur ! En plus ma grossesse a eu qq petites variantes sans gravité pour le bébé, mais je suis obligée d'y aller vraiment molo ... autant dire que ça n'aide pas !
Mais bon ... on va trouver des solutions ! Il n'y a pas le choix de toute façon !
Vivement le rdv de demain ...
- Gillian
- Messages : 11
- Enregistré le : lundi 17 septembre 2007 4:11
Bonjour,
Je viens de voir ce post, et malgré tout, je suis quand même soulagée de vior que je ne suis pas la seule à vivre cela, avec un conjoint en dépression.
Et je suis entiêrement d'accord avec le fait qu'il faut faire tout ce que l'on peut, les aimer, leur dire que nous sommes là, mais qu'il faut également quelquefois prendre ses distances.
Je te comprends, pas facile de se faire dire, une chance que je t'ai, je n'ai que toi, ça peut devenir lourd.
Je vous laisse, je retourne au travail, mais je viendrai vous lire ce soir, vous me faites à moi aussi, un bien énorme!
Alors, cet après-midi, je penserai à vous tous!!!!
Je viens de voir ce post, et malgré tout, je suis quand même soulagée de vior que je ne suis pas la seule à vivre cela, avec un conjoint en dépression.
Et je suis entiêrement d'accord avec le fait qu'il faut faire tout ce que l'on peut, les aimer, leur dire que nous sommes là, mais qu'il faut également quelquefois prendre ses distances.
Je te comprends, pas facile de se faire dire, une chance que je t'ai, je n'ai que toi, ça peut devenir lourd.
Je vous laisse, je retourne au travail, mais je viendrai vous lire ce soir, vous me faites à moi aussi, un bien énorme!
Alors, cet après-midi, je penserai à vous tous!!!!
- Hope
- Messages : 902
- Enregistré le : lundi 14 janvier 2008 15:14
Coucou !
Mince, je suis désolée pour le rendez vous ...
Tu sais, je comprend ce que tu veux dire et tu as raison, il ne faut pas s'arrêter de vivre et je ne juge en aucun cas ton désir d'avoir un deuxième enfant, au contraire je comprend, j'en ais aussi envie ! Mais en même temps j'ai peur pour l'instant, tant qu'il ne sera pas "stable" je ne sais pas si j'oserais ... ça m'énerve parce que j'en ais vraiment envie !
Comme tu dis, il est aidé maintenant, alors je suis sure qu'il remontera la pente.
Mince, je suis désolée pour le rendez vous ...
Tu sais, je comprend ce que tu veux dire et tu as raison, il ne faut pas s'arrêter de vivre et je ne juge en aucun cas ton désir d'avoir un deuxième enfant, au contraire je comprend, j'en ais aussi envie ! Mais en même temps j'ai peur pour l'instant, tant qu'il ne sera pas "stable" je ne sais pas si j'oserais ... ça m'énerve parce que j'en ais vraiment envie !
Comme tu dis, il est aidé maintenant, alors je suis sure qu'il remontera la pente.
- Opaline
- Messages : 16
- Enregistré le : lundi 18 juin 2007 18:06
Tu sais Hope, j'ai aussi hésité pd longtemps ! et on en avait parlé avec son psy de ce 2ème enfant ... il était plus stable et le psy nous a dit que tout bon ! Qu'il ne fallait pas s'arrêter de vivre pour ça, que tout était sur la bonne voie ...
Et malgré tout, ça n'a pas empêché la rechute ! Je ne pense pas qu'il y ait de moment idéal ... il faut tout mettre dans la balance, prendre le temps d'en parler ... et ensuite de toute façon bébé ne viendra que quand il l'aura décidé
En ce qui nous concerne, on est super heureux pour ce bébé !! On fait tout ce qu'il faut pour que mon mari remonte la pente et ce bébé sera entourée de tonne d'amour, comme notre 1er !
Je pense fort à toi !! J'espère que tu trouveras tes réponses !!
Et malgré tout, ça n'a pas empêché la rechute ! Je ne pense pas qu'il y ait de moment idéal ... il faut tout mettre dans la balance, prendre le temps d'en parler ... et ensuite de toute façon bébé ne viendra que quand il l'aura décidé

En ce qui nous concerne, on est super heureux pour ce bébé !! On fait tout ce qu'il faut pour que mon mari remonte la pente et ce bébé sera entourée de tonne d'amour, comme notre 1er !
Je pense fort à toi !! J'espère que tu trouveras tes réponses !!
-
- Messages : 7
- Enregistré le : dimanche 30 mars 2008 12:34
il est vrai que je ne suis pas tout à fait dans la même situation que vous, je n'ai pas encore d'enfant.
je souhaite un bébé mais mon ami n'en veut pas, et j'en ai marre d'attendre et d'espérer qu'un jour il aille mieux et qu'il soit prêt !
son humeur est trop changeant dans la même journée un coup ça va un coup ça va plus, et c'et comme ça tout le temps.
je ne sais plus quoi espérer de notre couple.
c'est difficile.
merci de vos témoignages et bon courage à vous toutes !!!!
je souhaite un bébé mais mon ami n'en veut pas, et j'en ai marre d'attendre et d'espérer qu'un jour il aille mieux et qu'il soit prêt !
son humeur est trop changeant dans la même journée un coup ça va un coup ça va plus, et c'et comme ça tout le temps.
je ne sais plus quoi espérer de notre couple.
c'est difficile.
merci de vos témoignages et bon courage à vous toutes !!!!
- Gillian
- Messages : 11
- Enregistré le : lundi 17 septembre 2007 4:11
Bonsoir Loula,
Mon ami est aussi dépressif, nous n'avons pas d'enfant, et nous n'en aurons pas, trop vieux..... moi 46 ans, lui 59.
Mais, la vie l'a voulu ainsi, alors....
C'est vrai que ce n'est pas facile de vivre avec des gens qui vont bien et qui vont mal, on ne sait plus trop quoi faire, quoi dire, des fois en en raz-le-pompon, mais on continue avec eux, parce qu'on les aime!
En tout cas, moi je sais que mon chum m'aime, il prend soin de moi les jours ou il le peut, nous avons beaucoup d'amour l'un pour l'autre, je crois bien que c'est ce qui nous aide à passer à travers.
Et de vivre des moments aussi intenses avec lui, de l'avoir vu dans des moments ou il était très down, cela m'a beaucoup appris sur moi, bizzare de dire cela, mais, à son contact, je deviens une meilleure personne, enfin, je crois bien que vous savez ce que je veux dire.
Pas facile d'être la conjointe ou le conjoint de quelqu'un qui vit une dépression, mais l'amour les aide, mon amoureux me l'a dit! Alors, lui et moi. on continue, parce que la vie nous offre des moments vraiment magnifiques!
Bonne nuit à vous!
Mon ami est aussi dépressif, nous n'avons pas d'enfant, et nous n'en aurons pas, trop vieux..... moi 46 ans, lui 59.
Mais, la vie l'a voulu ainsi, alors....
C'est vrai que ce n'est pas facile de vivre avec des gens qui vont bien et qui vont mal, on ne sait plus trop quoi faire, quoi dire, des fois en en raz-le-pompon, mais on continue avec eux, parce qu'on les aime!
En tout cas, moi je sais que mon chum m'aime, il prend soin de moi les jours ou il le peut, nous avons beaucoup d'amour l'un pour l'autre, je crois bien que c'est ce qui nous aide à passer à travers.
Et de vivre des moments aussi intenses avec lui, de l'avoir vu dans des moments ou il était très down, cela m'a beaucoup appris sur moi, bizzare de dire cela, mais, à son contact, je deviens une meilleure personne, enfin, je crois bien que vous savez ce que je veux dire.
Pas facile d'être la conjointe ou le conjoint de quelqu'un qui vit une dépression, mais l'amour les aide, mon amoureux me l'a dit! Alors, lui et moi. on continue, parce que la vie nous offre des moments vraiment magnifiques!
Bonne nuit à vous!
-
- Messages : 7
- Enregistré le : dimanche 30 mars 2008 12:34
je crois que nous sommes arrivés à un point de non retour
on ne supporte ni lui ni moi cette situation
je crois que la rupture est très proche.
nous nous parlons que pour nous dire des trucs moches, l'amour n'est plus assez fort pour vaincre cela.
c'est triste et dommage...
je me trouve dans un sentiment étrange d'angoisse et de soulagement à la fois !
ça fait 5 ans et demi que nous sommes ensemble et avons parcouru beaucoup de problèmes, mais là on n'en peut plus
on a l'impression d'empêcher l'autre de vivre
merci et courage à vous
on ne supporte ni lui ni moi cette situation
je crois que la rupture est très proche.
nous nous parlons que pour nous dire des trucs moches, l'amour n'est plus assez fort pour vaincre cela.
c'est triste et dommage...
je me trouve dans un sentiment étrange d'angoisse et de soulagement à la fois !
ça fait 5 ans et demi que nous sommes ensemble et avons parcouru beaucoup de problèmes, mais là on n'en peut plus
on a l'impression d'empêcher l'autre de vivre
merci et courage à vous
- claudine
- Membre d'honneur
- Messages : 6087
- Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30
- Procrastina
- Membre d'honneur
- Messages : 1554
- Enregistré le : lundi 07 janvier 2008 17:06
- Hope
- Messages : 902
- Enregistré le : lundi 14 janvier 2008 15:14
Coucou,
Je suis désolée de lire de si tristes nouvelles.
C'est vrai qu'il est facile de dire que l'amour peut être plus fort, parfois cela ne suffit pas à prendre le dessus sur la maladie ...
Et toi, que veux tu vraiment ?
Je pense que tu dois être perdue, je te dirais de chercher au plus profond de toi les bonnes choses dans votre vie qui pourraient faire que vous vous battiez encore un peu ...
Je suis désolée de lire de si tristes nouvelles.
C'est vrai qu'il est facile de dire que l'amour peut être plus fort, parfois cela ne suffit pas à prendre le dessus sur la maladie ...
Et toi, que veux tu vraiment ?
Je pense que tu dois être perdue, je te dirais de chercher au plus profond de toi les bonnes choses dans votre vie qui pourraient faire que vous vous battiez encore un peu ...
-
- Messages : 7
- Enregistré le : dimanche 30 mars 2008 12:34
- Procrastina
- Membre d'honneur
- Messages : 1554
- Enregistré le : lundi 07 janvier 2008 17:06
Loula
Souvent quand on ne va pas bien, on culpabilise tant qu'on préfère s'éloigner des proches pour ne pas leur faire du mal... alors je pense que ses réactions ne sont pas du désamour, c'est simplement que lui ne peut pas pour l'instant se projeter dans l'avenir...
Je sais que c'est dur, mais il va falloir être forte pour deux... il faut que ton ami consulte un médecin, c'est très très important. Peut-être peux-tu effectivement prendre rdv pour toi avec un spécialiste pour en parler et lui demander un conseil pour amener ton ami à consulter
Je ne pense pas que maintenant soit le moment d'envisager une rupture ou pas, une fois qu'il sera soutenu par un médecin et que tu ne seras plus seule face au problème, ce qui est tout simplement beaucoup trop épuisant pour toi, et c'est bien compréhensible, tu pourras réfléchir à cette relation et ce que tu en attends. Tu verras que tu te sentiras apaisée lorsque cette étape sera franchie.
Mais la première chose à faire, le plus urgent, c'est vraiment de l'amener à consulter
Je t'envoie tout le courage que je peux, cela doit vraiment être très dur, et j'imagine combien tu dois souffrir de cette situation
Souvent quand on ne va pas bien, on culpabilise tant qu'on préfère s'éloigner des proches pour ne pas leur faire du mal... alors je pense que ses réactions ne sont pas du désamour, c'est simplement que lui ne peut pas pour l'instant se projeter dans l'avenir...
Je sais que c'est dur, mais il va falloir être forte pour deux... il faut que ton ami consulte un médecin, c'est très très important. Peut-être peux-tu effectivement prendre rdv pour toi avec un spécialiste pour en parler et lui demander un conseil pour amener ton ami à consulter
Je ne pense pas que maintenant soit le moment d'envisager une rupture ou pas, une fois qu'il sera soutenu par un médecin et que tu ne seras plus seule face au problème, ce qui est tout simplement beaucoup trop épuisant pour toi, et c'est bien compréhensible, tu pourras réfléchir à cette relation et ce que tu en attends. Tu verras que tu te sentiras apaisée lorsque cette étape sera franchie.
Mais la première chose à faire, le plus urgent, c'est vraiment de l'amener à consulter
Je t'envoie tout le courage que je peux, cela doit vraiment être très dur, et j'imagine combien tu dois souffrir de cette situation
- Hope
- Messages : 902
- Enregistré le : lundi 14 janvier 2008 15:14
Loula,
Je suis entièrement d'accord avec Procrastina.
Tu as le temps de voir pour la rupture, je crois que le moment n'est pas le mieux choisi pour prendre ce genre de décision ... comme dit, il faut absolument qu'il se fasse aider par un médecin, déjà, tu ne seras plus seule face au problème.
Plein de courage !
Je suis entièrement d'accord avec Procrastina.
Tu as le temps de voir pour la rupture, je crois que le moment n'est pas le mieux choisi pour prendre ce genre de décision ... comme dit, il faut absolument qu'il se fasse aider par un médecin, déjà, tu ne seras plus seule face au problème.
Plein de courage !
- Opaline
- Messages : 16
- Enregistré le : lundi 18 juin 2007 18:06
Je suis toute désolée de lire ça Loula !!
Je sais que c'est super dur ... et qu'on ne voit plus les issues !
Mais s'il est suivi par un psy ... pourquoi ne pas essayer d'y aller tous les 2 ensemble pour essayer de désamorcer la crise ! A condition bien évidemment que ton ami soit d'accord et que ça reste ensuite son espace à lui ...
On l'a fait avec mon mari ... et franchement quelle bouffée d'oxygène !!! ça nous a permis de renouer le dialogue, à lui d'arriver à m'entendre et à moi de comprendre un peu mieux ses angoisses ...
Je pense super fort à toi !!
Plein de courage !!!!!!!!!!!!!
Je sais que c'est super dur ... et qu'on ne voit plus les issues !
Mais s'il est suivi par un psy ... pourquoi ne pas essayer d'y aller tous les 2 ensemble pour essayer de désamorcer la crise ! A condition bien évidemment que ton ami soit d'accord et que ça reste ensuite son espace à lui ...
On l'a fait avec mon mari ... et franchement quelle bouffée d'oxygène !!! ça nous a permis de renouer le dialogue, à lui d'arriver à m'entendre et à moi de comprendre un peu mieux ses angoisses ...
Je pense super fort à toi !!
Plein de courage !!!!!!!!!!!!!
- Bobinette
- Messages : 4
- Enregistré le : jeudi 10 février 2011 9:26
Vivre avec la dépression de son conjoint: comment réagir?
Bonjour, j'ai parcouru ce forum et y ai lu plusieurs témoignages...je voulais essayer de mieux comprendre la dépression. Voici mon histoire:
Ca fait un peu plus de 3 ans que je suis avec P. Une histoire qui a démarré sur les chapeaux de roue, un amour très fort, beaucoup de points communs, une même vision de la vie. Nous nous sommes mariés il y a un an et demi. L'envie d'avoir un enfant était très forte des deux côtés. Je suis tombée enceinte assez rapidement mais ai fait une fausse couche immédiatement (en décembre 2009). A la suite de ça, l'idée de tomber enceinte est devenue une obsession pour moi, d'autant plus que toutes mes copines accouchaient les uns après les autres et que de notre côté, il ne se passait rien. Les mois qui ont suivi ont été assez difficiles, mon mari comme moi avons travaillé beaucoup et accumulé beaucoup de stress. P, mon mari, a pris de grosses responsabilités dans son travail. Au début, ça lui plaisait énormément malgré la charge de travail et le stress mais petit à petit, le plaisir était moins présent et les soucis au boulot ont pris le dessus. En même temps, celle que je considérais comme ma deuxième maman est morte d'un cancer, suivie 2 mois après par celui que mon mari considérait comme un père spirituel et un ami très proche, emporté par le cancer aussi. Aveuglée moi-même par ces disparitions douloureuses de nos proches, par l'obsession de la maternité qui dominait beaucoup notre vie sexuelle et mon moral, je n'ai pas vu que mon mari sombrait petit à petit dans la dépression.
Un soir de novembre, il est rentré à la maison en larmes me disant que tout allait mal dans sa vie. J'ai essayé de le consoler d'avoir des gestes tendres envers lui mais il m'a repoussée. Je l'ai mal pris. Nous venions effectivement de traverser des moments difficiles, son travail le pesait mais après tout nous étions en bonne santé, avions chacun un emploi que nous aimons, nous étions sur le point d'acheter un super maison, donc tout devait aller mieux, non? Il m'a dit qu'il allait mal, que rien ne lui plaisait dans sa vie, qu'il voulait tout plaquer, partir loin et tout recommencer. J'ai paniqué...tout plaquer, signifiait-il m'envoyer balader aussi, comme ça? Il est parti dormir dans le salon, moi dans la chambre, j'ai pleuré toute la nuit. Au matin, j'ai compris qu'il cherchait sans doute à me parler et que comme une idiote, je n'avait pensé qu'à moi, j'en commencé à m'en vouloir de ne pas avoir su l'écouter.
Durant les semaines qui ont suivi, ça a été l'enfer. Non seulement on a continué à faire chambre à part mais il a de plus en plus cherché à m'éviter. Il rentrait le soir vers minuit ou 1 heure du matin pour être certain d'éviter tout contact et tout dialogue avec moi. A chaque fois qu'on essayait de parler (ou plutôt que je le coinçais pour qu'on se parle), il ne me faisait que des reproches : j'étais trop obsédée par la maternité et donc j'avais pourri notre vie sexuelle, je n'avais pas vu à quel point il allait mal et je l'avais laissé s'enfoncer sans rien faire, etc. J'ai reconnu qu'effectivement, j'avais été trop focalisée sur moi-même, j'avais souffert aussi au cours des derniers mois et n'avais pas osé lui en parler car il ne semblait pas aller bien non plus. Bref, on avait arrêté de communiquer.
Lors de ces nombreuses discussions, je voyais qu'il allait mal et je cherchais à le rassurer en lui disant que je l'aimais et qu'on pouvait sans doute réparer les choses entre nous, qu'il faudrait juste prendre les choses une par une et faire tous les deux les efforts nécessaires pour que les choses aillent mieux. Mais rien n'est allé mieux. Tout ce que je pouvais lui dire n'arrangerait rien voire empirait les choses. Quand j'essayais de lui remonter le moral, il me répondait « si c'est pour me dire ça, tu ferais mieux de te taire, ce sont des banalités! ». Je me sentais très démunie, je ne trouvais pas les bons mots, les gestes adéquats, je ne savais plus quoi faire. A ce moment là, nous n'avions pas encore évoqué la dépression et je crois que je n'avais pas mesuré l'ampleur du problème. Je suis quelqu'un d'extrêmement optimiste, qui aime la vie et qui croit fermement qu'il y a toujours une solution. Mon mari est plutôt pessimiste et on avait du mal à se comprendre. Les semaines tendues ont continué. Il était malheureux mais s'en prenait aussi violemment à moi (verbalement). Beaucoup de ses remarques à mon égard étaient purement méchantes et je ne le reconnaissais plus. Je passais mes nuits à pleurer, j'allais au travail dans un état pas possible. Je voyais que mon mari était en train de s'enfoncer davantage, il dormait mal, avait des trous de mémoire, devenait agressif avec tout le monde. Et je ne savais toujours pas quoi faire. J'ai essayé d'être gentille et aimante (mais il me rejetait), j'ai essayé de le secouer un peu (très mauvaise idée), je lui ai conseillé plusieurs fois d'aller consulter un psy (il a refusé).
Un soir il est rentré et m'a avoué qu'il avait envisagé plusieurs fois de se jeter par la fenêtre à son travail. J'ai paniqué. Je pense qu'à ce moment-là, j'ai enfin pris conscience de l'ampleur du problème (ou peut-être ai-je enfin arrêter de me voiler la face). Le lendemain matin, je suis allée voir l'infirmière à notre travail (nous travaillons au même endroit). J'ai pleuré pendant 2h dans son bureau. Elle m'a dit que la situation était très sérieuse et qu'il fallait intervenir. Elle lui a téléphoné et lui a demandé de passer la voir sans donner plus d'explications. Il a compris tout de suite de quoi il s'agissait et que j'avais parlé. Il était furieux après moi. Je lui ai expliqué que j'étais inquiète pour lui et que je ne pouvais pas assumer seule cette responsabilité, que j'avais eu besoin de parler avec quelqu'un de plus compétent que moi sur le sujet. Après cet épisode, je me suis demandé s'il avait vraiment envisagé le suicide ou si c'était seulement un appel à l'aide pour me faire réagir. Peut-être les deux...
Les choses entre nous ne se sont pas arrangées à l'approche des vacances de noël. J'avais l'impression qu'il faisait tout pour que je le quitte. Il était très désagréable, découchait sans prévenir, refusait toute proposition de ma part pour passer du temps ensemble (faire un ciné ou même juste partager un repas!), j'avais l'impression de cohabiter avec lui dans notre appartement et encore on essayait au maximum de s'éviter. J'ai effectivement envisager de partir à ce moment-là. J'avais l'impression de lire de la haine dans son regard et de le dégouter. Pourtant, par moment, je sentais qu'il avait peur de me perdre, que je le quitte...je n'y comprenais plus rien...
Un jour d'une Nième engueulade, il a fini par me reprocher de m'être mariée avec lui par défaut, parce que j'avais peur de finir seule et sans enfant! J'ai craqué. Depuis le départ, j'encaissai en silence, reconnaissais mes torts, culpabilisais de la situation dans laquelle il était mais je ne pouvais accepter de tels reproches. Je suis quelqu'un d'assez calme qui ne s'emporte pas facilement mais là c'était trop, je refusais qu'il ait cette image complétement fausse de moi. Je l'aime et c'est pour cela que je l'ai épousé. C'est tout. Ca l'a fait réagir, il m'a pris dans ses bras (le premier contact physique depuis des semaines!) et m'a dit qu'il m'aimait aussi. On s'est accordé sur le fait qu'on voulait rester ensemble, qu'on s'aimait et il est allé consulté une psy qui a posé un diagnostic de burn out et de dépression. Pas de traitement. J'ai vu le fait qu'il aille consulter comme un encouragement. Moi je n'arrivais pas à trouver les mots pour l'aider et il me reprochait de ne pas arriver à me parler...
En janvier, les choses se sont considérablement améliorées. Je retrouvais l'homme que j'aime, on était très câlins, avons recommencé à dormir ensemble, à faire des projets, à se dire qu'on s'aimait. Et puis il y a 2 semaines, il a re-craqué, disant qu'il n'arrivait plus à faire ces efforts-là, que tout allait vraiment mal dans sa vie (il y a un certain nombre de choses négatives qui sont venues se greffer ces dernières semaines effectivement). Nous refaisons chambre à part même si on se parle un peu plus et dînons ensemble mais je le vois très malheureux, en souffrance...j'essaie d'en parler avec lui mais il se ferme, je ne sais pas quoi faire, je me sens tellement démunie...quels sont les bons mots, les bonnes attitudes? Je me sens tellement maladroite, inutile... j'ai l'impression de faire empirer les choses au lieu de l'aider...je me sens tellement perdue! J'ai essayé de lire un peu sur la dépression, de comprendre ce que la personne ressent...j'avoue que c'est difficile pour quelqu'un étranger à cette souffrance d'en comprendre le fonctionnement...En lisant sur un site la site de tout ce qu'il ne faut pas dire à un dépressif, je m'aperçois que j'en enchaîné les erreurs! Je culpabilise d'être une épouse si peu aidante, je devrais être là pour le soutenir, l'aider mais je ne trouve pas la bonne méthode (si tant est qu'il y en ait une...).
Désolée de ce très long message, merci à vous qui l'avez lu jusqu'au bout!
Ca fait un peu plus de 3 ans que je suis avec P. Une histoire qui a démarré sur les chapeaux de roue, un amour très fort, beaucoup de points communs, une même vision de la vie. Nous nous sommes mariés il y a un an et demi. L'envie d'avoir un enfant était très forte des deux côtés. Je suis tombée enceinte assez rapidement mais ai fait une fausse couche immédiatement (en décembre 2009). A la suite de ça, l'idée de tomber enceinte est devenue une obsession pour moi, d'autant plus que toutes mes copines accouchaient les uns après les autres et que de notre côté, il ne se passait rien. Les mois qui ont suivi ont été assez difficiles, mon mari comme moi avons travaillé beaucoup et accumulé beaucoup de stress. P, mon mari, a pris de grosses responsabilités dans son travail. Au début, ça lui plaisait énormément malgré la charge de travail et le stress mais petit à petit, le plaisir était moins présent et les soucis au boulot ont pris le dessus. En même temps, celle que je considérais comme ma deuxième maman est morte d'un cancer, suivie 2 mois après par celui que mon mari considérait comme un père spirituel et un ami très proche, emporté par le cancer aussi. Aveuglée moi-même par ces disparitions douloureuses de nos proches, par l'obsession de la maternité qui dominait beaucoup notre vie sexuelle et mon moral, je n'ai pas vu que mon mari sombrait petit à petit dans la dépression.
Un soir de novembre, il est rentré à la maison en larmes me disant que tout allait mal dans sa vie. J'ai essayé de le consoler d'avoir des gestes tendres envers lui mais il m'a repoussée. Je l'ai mal pris. Nous venions effectivement de traverser des moments difficiles, son travail le pesait mais après tout nous étions en bonne santé, avions chacun un emploi que nous aimons, nous étions sur le point d'acheter un super maison, donc tout devait aller mieux, non? Il m'a dit qu'il allait mal, que rien ne lui plaisait dans sa vie, qu'il voulait tout plaquer, partir loin et tout recommencer. J'ai paniqué...tout plaquer, signifiait-il m'envoyer balader aussi, comme ça? Il est parti dormir dans le salon, moi dans la chambre, j'ai pleuré toute la nuit. Au matin, j'ai compris qu'il cherchait sans doute à me parler et que comme une idiote, je n'avait pensé qu'à moi, j'en commencé à m'en vouloir de ne pas avoir su l'écouter.
Durant les semaines qui ont suivi, ça a été l'enfer. Non seulement on a continué à faire chambre à part mais il a de plus en plus cherché à m'éviter. Il rentrait le soir vers minuit ou 1 heure du matin pour être certain d'éviter tout contact et tout dialogue avec moi. A chaque fois qu'on essayait de parler (ou plutôt que je le coinçais pour qu'on se parle), il ne me faisait que des reproches : j'étais trop obsédée par la maternité et donc j'avais pourri notre vie sexuelle, je n'avais pas vu à quel point il allait mal et je l'avais laissé s'enfoncer sans rien faire, etc. J'ai reconnu qu'effectivement, j'avais été trop focalisée sur moi-même, j'avais souffert aussi au cours des derniers mois et n'avais pas osé lui en parler car il ne semblait pas aller bien non plus. Bref, on avait arrêté de communiquer.
Lors de ces nombreuses discussions, je voyais qu'il allait mal et je cherchais à le rassurer en lui disant que je l'aimais et qu'on pouvait sans doute réparer les choses entre nous, qu'il faudrait juste prendre les choses une par une et faire tous les deux les efforts nécessaires pour que les choses aillent mieux. Mais rien n'est allé mieux. Tout ce que je pouvais lui dire n'arrangerait rien voire empirait les choses. Quand j'essayais de lui remonter le moral, il me répondait « si c'est pour me dire ça, tu ferais mieux de te taire, ce sont des banalités! ». Je me sentais très démunie, je ne trouvais pas les bons mots, les gestes adéquats, je ne savais plus quoi faire. A ce moment là, nous n'avions pas encore évoqué la dépression et je crois que je n'avais pas mesuré l'ampleur du problème. Je suis quelqu'un d'extrêmement optimiste, qui aime la vie et qui croit fermement qu'il y a toujours une solution. Mon mari est plutôt pessimiste et on avait du mal à se comprendre. Les semaines tendues ont continué. Il était malheureux mais s'en prenait aussi violemment à moi (verbalement). Beaucoup de ses remarques à mon égard étaient purement méchantes et je ne le reconnaissais plus. Je passais mes nuits à pleurer, j'allais au travail dans un état pas possible. Je voyais que mon mari était en train de s'enfoncer davantage, il dormait mal, avait des trous de mémoire, devenait agressif avec tout le monde. Et je ne savais toujours pas quoi faire. J'ai essayé d'être gentille et aimante (mais il me rejetait), j'ai essayé de le secouer un peu (très mauvaise idée), je lui ai conseillé plusieurs fois d'aller consulter un psy (il a refusé).
Un soir il est rentré et m'a avoué qu'il avait envisagé plusieurs fois de se jeter par la fenêtre à son travail. J'ai paniqué. Je pense qu'à ce moment-là, j'ai enfin pris conscience de l'ampleur du problème (ou peut-être ai-je enfin arrêter de me voiler la face). Le lendemain matin, je suis allée voir l'infirmière à notre travail (nous travaillons au même endroit). J'ai pleuré pendant 2h dans son bureau. Elle m'a dit que la situation était très sérieuse et qu'il fallait intervenir. Elle lui a téléphoné et lui a demandé de passer la voir sans donner plus d'explications. Il a compris tout de suite de quoi il s'agissait et que j'avais parlé. Il était furieux après moi. Je lui ai expliqué que j'étais inquiète pour lui et que je ne pouvais pas assumer seule cette responsabilité, que j'avais eu besoin de parler avec quelqu'un de plus compétent que moi sur le sujet. Après cet épisode, je me suis demandé s'il avait vraiment envisagé le suicide ou si c'était seulement un appel à l'aide pour me faire réagir. Peut-être les deux...
Les choses entre nous ne se sont pas arrangées à l'approche des vacances de noël. J'avais l'impression qu'il faisait tout pour que je le quitte. Il était très désagréable, découchait sans prévenir, refusait toute proposition de ma part pour passer du temps ensemble (faire un ciné ou même juste partager un repas!), j'avais l'impression de cohabiter avec lui dans notre appartement et encore on essayait au maximum de s'éviter. J'ai effectivement envisager de partir à ce moment-là. J'avais l'impression de lire de la haine dans son regard et de le dégouter. Pourtant, par moment, je sentais qu'il avait peur de me perdre, que je le quitte...je n'y comprenais plus rien...
Un jour d'une Nième engueulade, il a fini par me reprocher de m'être mariée avec lui par défaut, parce que j'avais peur de finir seule et sans enfant! J'ai craqué. Depuis le départ, j'encaissai en silence, reconnaissais mes torts, culpabilisais de la situation dans laquelle il était mais je ne pouvais accepter de tels reproches. Je suis quelqu'un d'assez calme qui ne s'emporte pas facilement mais là c'était trop, je refusais qu'il ait cette image complétement fausse de moi. Je l'aime et c'est pour cela que je l'ai épousé. C'est tout. Ca l'a fait réagir, il m'a pris dans ses bras (le premier contact physique depuis des semaines!) et m'a dit qu'il m'aimait aussi. On s'est accordé sur le fait qu'on voulait rester ensemble, qu'on s'aimait et il est allé consulté une psy qui a posé un diagnostic de burn out et de dépression. Pas de traitement. J'ai vu le fait qu'il aille consulter comme un encouragement. Moi je n'arrivais pas à trouver les mots pour l'aider et il me reprochait de ne pas arriver à me parler...
En janvier, les choses se sont considérablement améliorées. Je retrouvais l'homme que j'aime, on était très câlins, avons recommencé à dormir ensemble, à faire des projets, à se dire qu'on s'aimait. Et puis il y a 2 semaines, il a re-craqué, disant qu'il n'arrivait plus à faire ces efforts-là, que tout allait vraiment mal dans sa vie (il y a un certain nombre de choses négatives qui sont venues se greffer ces dernières semaines effectivement). Nous refaisons chambre à part même si on se parle un peu plus et dînons ensemble mais je le vois très malheureux, en souffrance...j'essaie d'en parler avec lui mais il se ferme, je ne sais pas quoi faire, je me sens tellement démunie...quels sont les bons mots, les bonnes attitudes? Je me sens tellement maladroite, inutile... j'ai l'impression de faire empirer les choses au lieu de l'aider...je me sens tellement perdue! J'ai essayé de lire un peu sur la dépression, de comprendre ce que la personne ressent...j'avoue que c'est difficile pour quelqu'un étranger à cette souffrance d'en comprendre le fonctionnement...En lisant sur un site la site de tout ce qu'il ne faut pas dire à un dépressif, je m'aperçois que j'en enchaîné les erreurs! Je culpabilise d'être une épouse si peu aidante, je devrais être là pour le soutenir, l'aider mais je ne trouve pas la bonne méthode (si tant est qu'il y en ait une...).
Désolée de ce très long message, merci à vous qui l'avez lu jusqu'au bout!
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