Je suis marie, 56 ans et je suis une femme bulagre maitrisant le francais et mere de deux grands enfants maries chacun de son cote, et je suis mamie de deux adorables petites puces. Je travaille a la bibliotheque de ma ville.
Apparemment, la maladie n'a pas laisse des ravages sur moi, mais je sais comment se porte mon ventre, combien il me fait mal et pourquoi je mange un petit nombre de nourritures que je supporte. On pense que je suis au regime et me felicite pour la ligne.
J'ai honte de mon alcoolisme, chaque matin, je me dis que j'arreterai ou je diminuerai la quantite et le soir je recommence. Au diner, des verres en cachettes tous les WE, le matin, avant de partir travailler. Quelle horreur!
Je pense que personne ne se doute de mon probleme, mais qui sait? Mon mari qui m'aime, tourne tout a la plaisanterie, mais parfois me dis de faire attention car je n'ai plus ni 20, ni 30 ni 40 ans.
Comme j'ai lu chez "La vie materielle" de Marguerite Duras, "j'ai compris que je serais alcoolique des que j'ai commence a boire".
Dans ma jeunesse j'aimais l'effet de ce diable sournois et on me disait que je supportais le nombre de verres tout comme un homme. C'est du a mon quart de sang russe peut-etre


Ici, on boit beaucoup plus qu'en France. L'aperitif, le plus souvent, c'est l'eau de vie avec une salade. Et souvent, cela se prolonge et remplace le diner....
Jusqu'al'age de 45-50 ans, je buvais tous les soirs, parfois dans la journee, mais toujours accompagnee. Mon mari aime bien le verre aussi, mais il est plus prudent et ne succombe pas a des addictions.
Je crois tout s'est gache en 2003 ou j'ai eu des ennuis avec ma fille, ma fierte, cela s'est arrange plus tard, mais a l'epoque, je me sentais toute decue, malheureuse, deprimee. Et j'ai commence a boire quand je pouvais, meme une ou deux fois la nuit. Cela ne m'empechait pas d'alelr travailler, hord e la maison, je me maitrisais. Mais une fois arrivee chez moi, tout recommencait.
Et comme je faisais aussi l'hychondrie, comme je passais mon temps a voir des medecins et a avaler des medicaments, au debut de 2006 je suis allee voir une psychiatre qui m'a fait sortir du trou noir, mais je continue toujours a prendre les antidepresseur et un tranquillant pour dormir car je suis une grande insomniaque, je n'ai jamais sommeil.
Pourquoi j'ai mis ce titre? J'ai lu sur le mouvement AA et j'ai decide de contacter un forum car dans ma ville il n'y a pas de groupe des AA. Et bien, ces gens me semblaient tellement orgueilleux, contents d'eux-memes, de vrais commandants qui distribuaient des ordres "Pas toucher au 1er verre", "24 heures a la fois" etc. Ils ont raison, bien sur, mais ce n'est pas pour moi. Cela m'a fait encore deprimer, je me suis sentie indigne, incapable, faible et punie. J'ai arrete d'y aller.
Alors, aucun changement... a suivre

est-ce que quelqu'un pourrait me dire comment il (elle) a fait pour se liberer de cette salete?
Merci de me lire.