Un mal non identifié, une cause non trouvée.

[Allabout]

Tout d'abord, je m'excuse si je me trompe d'endroit pour aborder le sujet. Etant nouveau sur le forum, je vais devoir tenter de m'habituer.
Je ne sais pas si j'aurais droit à beaucoup de lecteurs car je sens que je vais écrire un long pavé, pour ne pas dire un roman.
Disons que, j'ai bientot 19 ans. Depuis, ma naissance, sans aucune once d'exagération, j'ai toujours eu des tonnes de problèmes menant de près ou de loin à une quelconque forme de dépression ou pathologie s'en rapprochant. Aucun psychologue n'a jamais donné "un nom" au problème que j'avais, je n'ai jamais trouvé de cause, meme si dieu sait qu'elles sont nombreuses.

Pour commencer, j'ai perdu un de mes frères avant qu'il ne naissent. J'ai un frère jumeau, le deuxième est mort avant de naitre. Je ne sais pas si c'est un facteur de dépression ou autre maladie, mais j'ai toujours ressenti un certain mal-etre quand à ce sujet. Il m'arrive de m'imaginer une vie ou nos roles auraient été inversé, j'aurais été celui qui ne voit pas la vie et lui celui qui a l'occasion de vivre. Il m'arrive meme d'écrire, en m'adressant directement à lui. En particulier dans de dures périodes de ma vie.
J'ai eu la chance de vivre. A vrai dire, ma naissance est un miracle. Car certaines situations ont fait que j'aurais du ne jamais naitre aussi.

J'ai ensuite grandi. J'étais un garçon plutot solitaire. Au collège, c'est là que j'ai commencé à montrer de vrais symptomes dépressifs. J'étais souvent triste, je m'éloignais des autres... Dès que quelqu'un se rapprochait de moi, je faisais en sorte de détruire cette relation car j'avais peur. Ca partait assez loin... Je pouvais passer du harcèlement morale à la violence physique, ce qui m'aura valu d'importantes répercussions dans ma scolarité.
J'ai du aussi faire face à la naissance de ma sexualité, à l'heure actuelle je ne saurais encore dire qu'elle est ma véritable identité sexuelle, meme si je serais pret à l'assumer.

Le lycée, j'ai fait pareil. Sauf que, à la différence que désormais les choses sont plus intenses. Je ne fais plus en sorte que les gens me fuient, je veux qu'elles m'approchent, je veux me faire des tonnes d'amis... Mais je n'y arrive pas.
Ma première année, j'avais enfin réussi à m'intégrer quelques part, et j'ai tout détruit après plusieurs sortes de crises qui m'auront valu une nouvelle expulsion de mon école. Mais je suis revenu tout de meme.
Ma deuxième année fut totalement misérable. J'ai perdu tout mes amis, j'étais constamment seul. J'ai fait une tentative de suicide, des crises de paniques, je ne mangerais plus, je ne dormais plus, et je ne travaillais plus. A chaque fois que je me faisais de nouveaux amis, ils finissaient par m'abandonner.
Mes amis sont finalement revenus vers moi quand ils ont vu que j'étais en train de m'autodétruire, mais ça ne m'a jamais réconforté. Depuis, j'ai constamment peur du contact avec de nouvelles personnes, j'ai la peur constante de faire un faux pas quand je parle avec quelqu'un. Ma peur de perdre un proche est tellement forte que j'entre dans une forme de paranoia.
En plus, l'une de mes meilleures amies a disparue. Depuis septembre, elle a totalement disparue de la circulation. Elle habite loin de chez moi, tous ses amis n'ont plus de nouvelles et elle ne répond plus par aucun moyen contact. J'ai envie de partir, prendre le train, arriver devant chez elle... Voir ce qu'il se passe. Mais j'ai trop peur.

Je vois différents psys depuis le collège, ils parlent tous de dépressions en me disant que c'est "peut-etre" quelque chose d'autre, sans jamais etre plus clair. Je suis censé voir un médecin en janvier qui essayera de voir ce que j'ai vraiment, mais l'attente me met mal à l'aise.
Parmis les symptomes qui reviennent souvent, j'ai noté :
- Des périodes d'insomnies, ou d'hypersomnie.
- Perte de l'appétit.
- Perte de gouts à ses activités habituelles.
- Profonde tristesse
- Nostalgie.
- Je fais des crises d'angoisses lorsque je suis à des fetes ou autre évènements.
- Impossibilité de travailler, ou alors parfois... Suractivité (meme si ça se révèle assez rare).
- Je suis légèrement maniaque en période où je vais mal, je remet des objets droits, des choses dans le genre. Je ne sais pas si c'est un symptome mais j'ai remarqué que ça arrivait souvent en période où je vais mal.
- Je peux faire des sortes de crises. Lorsqu'une situation horrible m'arrive, je tremble énormément, je pleure beaucoup et je dis des choses qui ne se tiennent pas comme si j'étais dans une autre réalité (pas d'hallucinations par contre). Je m'excite facilement et j'ai une montée de tristesse jusqu'à l'envie de suicide. Et finalement, ça se calme si j'ai quelqu'un pour me réconforter et un peu de sommeil.
- Irritabilité.
- Manque de concentration.
- A l'école, mon ventre gargouille beaucoup. Comme si mon intestin était plus fragile.

[dorine]

Bonsoir Allabout ,

Quel type de médecin vas tu voir ?
tu as toujours eu ces problèmes de concentrations ? tu as des addictions (alcool par exemple) ?

[Allabout]

Je vais voir un psychologue. J'ai du en voir environ 5 différents en l'espace de deux ans.
J'ai toujours eu des problèmes de concentrations, mais ils étaient surtout important l'année dernière. Je n'ai jamais eu d'addiction particulière.

[dorine]

5 en deux ans ça fait beaucoup, tu n'as pas réussi à "accrocher" avec ces dernier(e)s ? Sinon on t'a déjà parlé de trouble de l'attention, voir ce sujet : viewtopic.php?p=771647

[Allabout]

A vrai dire, j'ai surtout joué de malchance avec les psys. Je suis tombé sur un homme qui partait en retraite, je suis tombé sur une femme qui n'était pas assez disponible, je suis ensuite tombé sur une pédopsychiatre qui a été obligé de m'envoyer ailleurs car j'atteignais ma majorité. J'arrive à voir une psy plus stable cette année, mais je dois encore voir un nouveau médecin plus spécialisé fin janvier.

Je viens de lire l'article sur le Trouble de l'Attention. Je retrouve pas mal de choses, je suis constamment distrait, dans mon monde. Je n'ai pas été spécialement hyperactif dans mon enfance, il m'arrive de l'etre parfois, en particulier lorsque je suis dans un état de "choc" (pas sur que ce soit le bon terme ceci-dit).
Jamais souffert de ce qui est nommé hyperactivité intellectuelle. Pour ce qui est de l'impulsivité, il m'est déjà arrivé d'avoir des actes impulsifs, mais ce fut rare, je ne pense pas que ce soit vraiment un symptome.

Les dires de mes psychologues, meme si ils n'ont jamais vraiment été clairs, m'ont toujours menés à une forme de phobie sociale ou quelque chose ayant un lien avec des troubles de l'humeur (meme si je ne pense pas que ce soit ça). Mais comme je l'ai écrit, je n'ai jamais eu de vrais réponses, comme si ils ne mettaient pas de nom sur ce que j'avais.
Pour ma part, je suis quasiment sur que c'est du à la perte d'un frère jumeau avant la naissance, mais je ne comprends pas comment cela pourrait vraiment avoir tant de conséquences.

[dorine]

pour le trouble de l'attention c'est important de noter que l'hyperactivité n'est pas forcement associée , après c'est juste pour information car je me garderais bien de faire un quelconque diagnostic .