
Je reviens d'un étouffement (c'est habituel) et m'est venue l'idée de poster un sujet tel que celui-ci.
Le titre n'a aucun rapport avec les tocs s'apparentant avec l'anorexie ou la boulimie, l'hyperphagie et je ne fais pas non plus de surpoids, au contraire ... donc je ne sais pas si cela aura sa place ici.
Il en reste que je pense néanmoins avoir des tocs alimentaires.
Je n'aime pas spécialement manger mais je ne déteste pas spécialement manger non plus. En fait, c'est simplement une corvée. Je n'ai aucune idée de comment je dois manger, combien je dois manger, quand je dois manger car je peine à ressentir la faim, le besoin. Je n'ai jamais compris l'intérêt de manger. Je peux passer cinq jours sans rien manger du tout et rien ressentir jusqu'à ce que mon corps me fasse une crise d'hypoglycémie pour que je le réalise. Ce qui fait que je ne mange pas beaucoup.
Mais curieusement, je cuisine et il peut m'arriver de fantasmer sur des recettes de cuisine et même sur des goûts.
Je ne comprends pas trop le rapport que j'ai avec la nourriture, il est incohérent.
Grossièrement, les fois où je mange, j'ai des soucis de déglutition et de mastication et je me demande si je devrais voir un personnel soignant pour cela.
En fait, je mastique beaucoup trop, surtout les aliments dont je n'aime pas la texture. Mais, enfant, il paraîtrait que je refusais de mastiquer. Je peine surtout à déglutir et parfois, le réflexe ne se fait pas alors je "me stimule" avec des boissons très chaudes ou trois froides, c'est une astuce qui m'avait été donnée par un médecin. Je suis incapable de prendre des médicaments oralement par exemple, s'ils ne sont pas oro-dispersibles, mais les pharmacies en font de moins en moins ...
Pour le goût, je suis difficile. J'étais hyper exigeante enfant. Les parents m'ont littéralement gâvée pour que je reste à une courbe de poids décente que ... je me suis accoutumée à me forcer, malgré le fait que j'avais envie de vomir, voire, je vomissais quand je devais goûter des choses. Heureusement, je me suis éduquée depuis et la phobie de vomir me préserve.
Je peux me forcer sans trop de problèmes maintenant mais je mets un point d'honneur à réduire cette impression de me forcer pour me donner "l'illusion d'avoir envie de manger" et je me sens toujours obligée d'assaisonner parfois jusqu'à me brûler les papilles sans m'en rendre compte.
Je vais avoir aussi des obsessions avec les aliments de couleur blanche et de goût fade.
Je vais aussi avoir des périodes où je vais cuisiner des plats hyper compartimentés, avec le plus de couleurs possibles, avec un dosage de chaque famille d'aliments.
En fait, je pourrais même toujours manger la même chose que cela ne me dérangerait pas. Il m'est déjà arrivé de ne manger qu'un seul aliment pendant trois mois sans broncher et me faire engueuller; j'ai énormément d'obsessions alimentaires irrationnelles.
Mais je sais que tout ce que je fais n'est pas spécialement "sain" pour ma santé.
Ce n'est pas "sain", même si je n'ai pas de problèmes avec le fait de manger des fruits ou des légumes, il n'y a que de ce côté-là où "je fais attention". Enfin ... "je ne fais pas attention", j'aime ça en fait.
Je précise qu'avec le temps, je me suis habituée et je n'ai aucune peur de manger et pas d'anxiété particulière à prendre un repas. C'est plus au niveau de la préparation, car je dois faire les courses, calculer le rythme d'écoulement, calculer les dates de péremptions, réfléchir aux alliances possibles, faire attention aussi pour savoir quoi cuisiner avec mes problèmes d'estomac ... mais ça ne m'empêche pas de préparer des repas ou/et de cuisiner tous les jours parce que mon compagnon, lui, mange "ordinairement".
Ça ne me dérange pas en tant que tel mais j'ai désespèré beaucoup de personnes.
Alors je me demande ...
Si vous êtes dans un cas peu ou prou similaire, qu'en est-il ? Est-ce qu'il existe des soignants qui pourraient "m'apprendre à déglutir" ?
Merci d'avance et portez-vous bien.