Je crée ce sujet pour avoir vos avis sur ce schmilblick.
Qui est sujet aux attaques de panique au volant ?
Qui a des trucs et astuce pour les diminuer, et même les faire partir définitivement ?
J'ai commencé à avoir des attaques de panique en roulant vers les années 2000.
Ca me le faisait que quand c'est moi qui avait le volant, et sur les longues distances, surtout sur les lignes droites avec des arbres sur les côtés comme les quatres voies ou grandes routes nationales.
Ca a commencé quand mon medecin m'a mis en surdosage du traitement de la thyroide pour faire diminuer les nodules qu'il y avait dessus.
Le pire c'est que ça a marché. Mais les effets secondaires c'etait de grosses angoisses avec suées et tachicardie. Et ensuite les attaques de panique au volant.
En trois ans, les pompiers sont intervenus trois fois pour m'emmener à l'hopital. La plupart du temps je m'arretait sur le bas coté pour attendre que ça se passe. A chaque fois je croyais mourir. C'est des gens qui s'arretaient pour me porter secours.
Je suait tellement que j'étais trempée. Je tremblais tellement que j'étais incapable de faire un numéro sur mon téléphone.
Une fois les pompiers m'ont gardé dans leur camion pour surveiller mon etat. Ils savaient pas s'ils devaient m'emmener aux urgences parce que la crise se calmait, puis redemarrait, puis se calmait, redemarrait, etc... mais les vagues devenaient moins violentes. Mais à chaque que la tension montait et que le coeur recommencait à tachicarder, ça leur faisait peur, et du coup moi aussi. J'essayais de les rassurer pour qu'ils me rassurent. C'est con mais ça marchait.
Ensuite j'ai pris l'habitude d'avoir mon fils avec moi pour conduire. Au début ça marchait un peu, jusqu'à ce que je fasse une crise et il a paniqué et il est partit dans un magasin chercher des gens. Les crises duraient en moyenne une demi-heure. Ensuite j'étais épuisée, vidée, mais soulagée que ce soit finit.
Apres j'ai vu un autre medecin qu'on m'a conseillé et qui m'a prescrit effexor. Ce medicament avait la particularité de baisser mon rythme cardiaque et de m'apaiser. Je l'ai prit pendant une dizaine d'année. Les crises se sont estompées, les angoisses aussi.
En 2009 j'ai arrété effexor, ça allait beaucoup mieux. Je n'avais plus fait d'attaque de panique depuis 3 ou ' ans et n'avais plus d'angoisses.
En 2010 apres un gros coup dur, les angoisses sont revenues, et les attaques de panique au volant avec. Sauf que j'avais bien remonté la pente et j'avais pas envie de tout perdre à cause de ces satanées paniques.
Mais pourquoi au volant ? C'était dingue quand même ! Une fois chez moi les angoisses diminuaient, mais des que je savais qu'il fallait que je reprenne le volant, ça revenait.
Ca m'a bien handicapé parce que je ne pouvais plus faire de long trajets. Du coup je m'etais resignée à demander de l'aide aux voisins ou proches pour m'emmener quand c'etait trop loin.
J'ai pas été vraiment comprise et on m'a dit "c'est dans ta tête, non ?" Mais oui, oui, bien sur, mais qu'est ce que je pouvais faire ?
Pour aller au travail, ça allait, bien que parfois les attaques n'etaient pas loin de se declencher avant d'arriver à la boite. Du coup j'arrivais completement tendue et apres j'etais épuisée.
Ces angoisses etaient en train de bouffer ma vie et foutre en l'air tout ce que j'avais reconstruit.
Je suis entrée en colère contre elles, contre moi.
Et un jour j'ai tenté le grand parcours, c'était comme un suicide, je suis partie sur la route sans destination. Et j'ai attendu que l'angoisse monte.
Sauf que rien n'est arrivé

Je me suis demandé si c'était donc la destination qui me declenchait les attaques de panique.
Pour aller au travail, pour aller à un rendez-vous psy, pour aller chez l'osthéopathe, bref, toutes ces destinations me provoquaient des attaques. Et le fait d'avoir des rendez-vous, la peur d'être en retard.
Pour aller chez ma mère, chez des amis... angoisses legere et c'est tout. Je me suis dit que cette angoisse legere etait liée à la peur d'avoir une attaque de panique.
Avec ça, je me suis dit "ok ma grande; tu peux faire demi-tour quand tu veux, rien ne t'oblige à y aller". Je partais avec ça au boulot, en m'arretant sur le bas coté des que je sentais l'angoisse monter en me disant "tu rentre ou pas ?" et "on s'en fout de ce que les autres peuvent penser". Rien que le fait de faire ça, ça me rassurait. Avoir la possibilité de renoncer. Et du coup j'allais bosser.
Puis les attaques de panique se sont volatilisées.
Elles sont revenues il y a deux ans apres un autre coup dur. Je n'ai plus repris ma voiture et l'ai donné à mon fils. J'ai pris le guidon de ma moto et ça l'a fait.
Mais alors, chlostrophobie dans la voiture ? Sensation d'etouffement entre les tôles ? Ronronnement hypnotique du moteur qui met dans un etat second et provoque les angoisses ? J'ai remarqué ça aussi. Les lignes droites, le moteur toujours au même régime, la mauvaise destination et les horaires imposés. Tout ça me provoquait les attaques de panique.
Sauf que même en moto, les angoisses sont revenues. Je n'ai jamais eu d'attaque de panique avec parce que je donne des coups d'acceleration pour me sortir de la torpeur.
Peut-être que les attaques de panique sont declenchées par la mémoire d'un grave accident de voiture que j'ai eu quand j'étais gamine ? Ce qui expliquerait qu'en moto j'ai moins peur ?
Et vous, en avez vous et comment les gerez vous ? Savez-vous d'ou elles viennent et pourquoi elles se déclenchent ? Avez-vous reussi à ne plus en avoir ?