Plus on a besoin d'aide ➔ moins on est attirant
Moins on est attirant ➔ moins on fait de rencontres
Moins on fait de rencontres ➔ plus on est en dépression
Retour au point de départ, et ainsi de suite.
...
Plus on est en dépression ➔ moins on a tendance à prendre soin de soi
Moins on prend soin de soin ➔ moins on est attirant ➔ etc.
...
Plus on est en dépression ➔ plus on a des troubles alimentaires / des addictions
Plus on a des troubles alimentaires / addictions ➔ moins on est attirant ➔ etc.
...
Plus on est en dépression ➔ plus on s'enferme dans la phobie sociale
Plus on s'enferme dans la phobie sociale ➔ moins on a de chances de faire des rencontres ➔ etc.
...
Plus on est en dépression ➔ moins on s'aime
Moins on s'aime ➔ moins on est en capacité d'aimer quelqu'un d'autre ➔ etc.
...
Plus on est en dépression ➔ moins on a accès au sexe
Moins on a accès au sexe ➔ plus on est frustré ➔ etc.
...
Et on peut surement multiplier les exemples à l'infini.
La dépression est une put*** de boucle infernale.
D'autant que l'inverse est vrai aussi : plus on est dans un cercle vertueux, plus la chance nous sourit sur d'autres aspects. Ce qui accentue d'autant plus l'image pourrie que l'on a de soi vis-à-vis des gens qui réussissent leur vie, créant un fossé encore plus grand. Et ce qui accentue également le sentiment d'injustice, puisqu'on sait qu'il ne faudrait parfois pas plus qu'une rencontre pour changer la donne.
Quand on est comme ça, à attendre une rencontre hypothétique, on se met dans une position parfaite pour ne jamais la recevoir... cruel. Et puis de toute façon, faire reposer sur un tiers la résolution de nos propres problèmes est évidemment un mirage. Mais la construction individuelle est ce qu'elle est : ça ne se contrôle pas.
Alors j'attends, comme un pauvre con égaré sur Terre. Comme si un miracle allait se produire par magie, alors que je ne sors quasiment jamais de chez moi et ne rencontre personne à bientôt 40 ans. C'est profondément absurde, donc j'essaie de ne pas trop y penser. Parce que plus j'y pense, et plus le cercle vicieux reprend du poil de la bête, me poussant à toujours plus d'auto-détestation.
