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Bonjour,
je connais un dipsomane.
Je voudrais parler à quelqu'un qui connait bien (spécialiste ou autre dipsomane)
J'ai des questions bien naives :
Je veux savoir si cela peut avoir une origine physiologique (est-ce que c'est "de naissance?")
Comment cela peut-il se corriger?
Merci d'av.
bonjour!
c'est un besoin irrésistible et intermitent de prendre des boissons alcoolisées
si j'ai bien compris, c'est une forme d'alccolisme
je ne suis pas très calé sur le sujet, désolé
mais je pense que cela peut être traité
"Désir soudain et impérieux qui force certains patients atteints de pathologies mentales à boire avec excés des liquides toxiques. Le plus souvent il s'agit d'alcool ."
"La différence essentielle pour Trélat entre l'ivrognerie et la dipsomanie est la suivante :
« Les ivrognes sont des gens qui s'enivrent lorsqu'ils trouvent l'occasion de boire
Les dipsomanes sont des malades qui s'enivrent toutes les fois que leur accès les prend»"
Valmina, voilà qui devrait répondre à tes questions :
"RÉSUMÉ : Décrites depuis plus d’un siècle, les alcoolisations
paroxystiques regroupent des formes hétérogènes et polymorphes
d’alcoolisme. Elles se caractérisent par l’alternance
d’épisodes de consommation massive et de périodes d’abstinence
plus ou moins longues et sont souvent associées chez le
sujet jeune à une toxicomanie. La perte du contrôle de la
consommation d’alcool, l’impulsivité et la recherche de sensation
en favorisent la survenue, de même qu’une vulnérabilité
biologique d’origine génétique. La prise en charge de ces formes
particulières d’alcoolisation est ardue et souvent décevante.
Décrites depuis plus d’un siècle, les alcoolisations
paroxystiques regroupent des formes hétérogènes
et polymorphes d’alcoolisme. Elles se
caractérisent par l’alternance d’épisodes de
consommation massive et de périodes d’abstinence
plus ou moins longues. Parallèlement à la
classique dipsomanie qui constitue le tableau le
plus exemplaire d’alcoolisation paroxystique, on
peut observer des alcoolisations massives intermittentes
dans le cadre d’un abus ou d’une
dépendance alcooliques épisodiques, ou chez
des sujets présentant une personnalité antisociale
ou une toxicomanie et qui utilisent l’alcool,
seul ou en association à d’autres produits, pour
la "défonce".
DIPSOMANIE
Forme la plus typique d’alcoolisme intermittent,
la dipsomanie a été décrite par Magnan dès
1893 (1). Elle réalise une forme extrême et
presque caricaturale de conduite alcoolique
paroxystique au cours de laquelle, dans une véritable
"fureur de boire", le sujet est envahi par un
désir intense et irrépressible de consommer de
l’alcool. L’ingestion de la première boisson
alcoolisée disponible est massive et compulsive,
jusqu’à l’ivresse, voire au coma. Cette consommation
est fréquemment clandestine et peut porter
sur n’importe quelle forme de produit
alcoolisé (alcools forts ou alcool à brûler, eau de
Cologne, voire teintures, encres ou médicaments
susceptibles de contenir de l’alcool). Les accès
dipsomaniaques s’accompagnent souvent de
troubles graves du comportement à type d’automatisme
ambulatoire avec fugues, errances sans
but, comportement sexuel anormal, suicide. Des
actions délictueuses ou criminelles sont également
observées. En dépit de tentatives pour
résister (introduction volontaire par certains
sujets de pétrole ou de matières fécales dans la
boisson alcoolisée), la perte de contrôle est
totale. Au décours de l’accès, le sujet est parfois
retrouvé dans un refuge après plusieurs jours
d’errance et de beuveries, souvent obnubilé, en
proie à un sentiment de dégoût et de culpabilité
profond. Il peut alors rester parfaitement abstinent
jusqu’à l’épisode dipsomaniaque suivant.
L’évolution de ce tableau, rare dans sa forme
la plus extrême, peut se faire vers un alcoolisme
intermittent aux intervalles d’abstinence de plus
en plus réduits. Son étiopathogénie reste inconnue,
même si certains auteurs l’ont un temps
rapproché du trouble bipolaire. Les classifications
nosographiques actuelles comme la Classification
Internationale des Maladies (CIM 10),
qui considère la dipsomanie comme une forme
clinique épisodique de la dépendance éthylique
en soulignent d’ailleurs la rareté (2), voire
l’ignorent, comme le DSM IV (3) parmi les
troubles d’utilisation d’alcool."