Je suis nouvelle sur le forum et je souhaite partager mon histoire.
Je suis en couple depuis 21 ans avec mon mari, et nous avons deux filles adolescentes. Depuis environ un an, mon mari est devenu de plus en plus distant et hostile. Au début, je ne comprenais pas et étais prête à accepter sa demande de divorce car il disait ne plus avoir de sentiments pour moi. Ma belle-mère, plus perspicace, l'a encouragé à consulter un généraliste, ce qui a conduit à un traitement antidépresseur qu'il suit toujours.
L'automne dernier a été un véritable calvaire pour toute la famille. En janvier, alors qu'il était en arrêt de travail depuis deux mois, il commençait à aller mieux et me disait que ses sentiments pouvaient revenir.
Il a repris le travail en février à plein temps, mais est rapidement redevenu très distant. Travaillant en jardinerie, le printemps est une période cruciale et son entreprise venait de s’agrandir, ce qui a ajouté du stress. Au fil des mois, nous avons beaucoup appris sur la maladie et avons discuté des stratégies pour aller mieux. Il a réussi à garder la tête hors de l’eau, malgré des retours anticipés certains jours.
En juillet, il a eu une crise aiguë avec une forte envie d'en finir. Il m'a avoué avoir beaucoup de mal à résister. Le lendemain, il a été admis dans un centre de soins pour dépressifs, où il est encore aujourd'hui. Il est bien entouré et le repos lui fait beaucoup de bien. Je dois admettre que son absence nous soulage aussi. Je ne réalisais pas à quel point j'étais focalisée sur ses humeurs et constamment en train de le soutenir, que ce soit par des paroles, des messages ou en prenant en charge des travaux comme le bois, la taille de la haie et la tonte.
Il voit ce que je fais pour lui et est pseudo-reconnaissant, mais il ne sait toujours pas s’il veut rester. Il est plutôt froid avec moi mais reste quand même attentionné.
Je ne suis pas médecin, je dois faire confiance aux psychiatres et aux articles que je lis, qui disent que sa perte de sentiments est liée à sa maladie. Je ne sais pas si je me fourvoie en continuant à y croire. Avant, il me mettait sur un piédestal, et c’est tellement dur de ne plus exister pour lui.
La psychiatre qui le suit pense que son mal vient de ses questionnements (s’il veut rester ou non), et qu’il devrait partir. Il a peur de faire une erreur mais n’est pas engagé dans notre relation non plus.
Je n’ai même plus de larmes pour pleurer. Bien sûr, je le laisserai partir s’il le décidait (en ayant peur que son état se dégrade).
Que dois-je faire ?
Merci d’avance