Qui ici n'a pas de réelle vie sociale ?

[Antonio]

Si c'est le cas, est-ce que vous le subissez ou est-ce que c'est un choix ?

Personnellement, j'aime ne pas avoir de vie sociale. Je n'ai aucun désir d'amis, je n'aime pas aller dans des endroits et être social.

Ça draine toute mon énergie.

C'est pour ça que je me contente d'Internet pour avoir des liens.

Sinon, il y a mes parents. Même s'ils habitent dans un autre pays, je leur parle tous les jours.

Je n'arrive jamais à m'ennuyer en étant seul ; mais je sais que beaucoup de gens souffrent de la solitude.

Et vous ?

[datura]

bonjour Antonio,

depuis presque trois ans j'ai enchainé arrêts maladie et maintenant retraite anticipée pour invalidité (dépression sévère mélancolique).
je travaillais depuis 40 ans et je prenais le bus matin et soir pour aller au taf.
je suis mariée mais nous ne sommes pas fusionnels, chacun fait ses activités...
je croyais avoir des "ami(e)s" au travail mais quand j'ai été mal, fini.
je crois que je n'ai pas une réelle vie sociale, je sors voir mon psy, heureusement très sympa, et quelques courses.
j'ai des gros problèmes au genou et je n'arrive plus a marcher, donc promenades finies.
je ne voie que quelques personnes de mon quartier quand je sors, bonjour, bonsoir, il fait beau...
je n'ai jamais eu le besoin d'être toujours avec d'autres personnes, je suis bien a la maison seule avec le chat.
mais quand la dépression est trop forte, la je me sens seule au monde, au delà de la réalité.
c'est ma maladie qui parle.
j'adore ce forum découvert par hasard et j'y vais tous les jours, les gens sont bienveillants, dans le vrai monde je ne supporte plus rien, je préfère être chez moi.
quand je pourrai remarcher ça sera pour aller dans la nature, la foule me stresse et me blesse.
donc je crois que j'assume une toute petite vie sociale

[clémentine]

Moi la plupart du temps.

Et oui en ce moment, je vois peu de monde, je ne sors pas assez ou seule, je me force, et, du coup, ça va un peu

mieux. Paradoxalement, j'ai un désir d'amis, ça me prends parfois.

Mais j'aime être seule un minimum, ça me fait du bien. Je ne souffre pas vraiment d'être seule, ça me plaît perso. Je trouve la vie trop dure.

Parfois et en ce moment je trouve que je sors pas assez, envie de rien que d'être dans ma tanière.

Je communique tous les jours avec ma fille, on s'envoie des audio par Whats App comme j'ai communiqué tous les jours avec mon père au

téléphone, avant,pendant une période et jusqu'à sa mort.

J'écris tous les jours à ma psychiatre de longues lettres.

Je trouve que passer sa vie sur internet n'est pas une "vraie" vie. Mais j'estime que j'ai le droit au repos maintenant à 69 ans.

J'ai des hauts et des bas, bipolaire. Je me soigne.

[Lacroix]

Je vis comme une hikikomori depuis 20 ans, enfin maintenant ce n'est plus dans ma chambre mais dans un appartement.

Je pense souvent au confinement de quelques semaines et comme il a changé les mentalités. Ici ça continuera jusqu'à la fin, que ça soit demain ou dans cent ans.

C'est voulu et subi à la fois. Le monde n'est pas fait pour nous.

[lilaa]

Je n'ai pas de vie sociale mais je crois que je m'en fiche un peu, mon tempérament ou mes traumas ou l'ensemble des deux font que je me sens mieux seule, comme protégée des autres (pas résolu ca).
J'aime bien communiquer paradoxalement mais pas longtemps. Peut être ai je peur de trop d'intimité. Je vois très peu mes enfants aussi, mais ca va des 2 cotés entre nous. Le virtuel , je trouve triste mais c'est un endroit de survie. J'ai quand même une profonde angoisse de la relation ne sachant me situer, trouver ma place. Alors je me sens mieux seule., c'est pas un choix , plus une nécessité, et je n'ai rien contre "la société" . Je n'attends rien de personne en fait, mais je pense que tout ca est tronqué par mes traumas. Donc je ne suis pas libre d'être moi.

[Antonio]

Merci à vous d'avoir témoigné.

dans le vrai monde je ne supporte plus rien, je préfère être chez moi.

Je m'identifie beaucoup à ça. L'autre monde, si l'on peut l'appeler ainsi, n'est pas pour les gens sains comme nous.

Il faut être fou pour être adapté dans cette société.

Paradoxalement, j'ai un désir d'amis, ça me prends parfois.

Mais j'aime être seule un minimum, ça me fait du bien. Je ne souffre pas vraiment d'être seule, ça me plaît perso. Je trouve la vie trop dure.

Parfois et en ce moment je trouve que je sors pas assez, envie de rien que d'être dans ma tanière.

Je communique tous les jours avec ma fille, on s'envoie des audio par Whats App comme j'ai communiqué tous les jours avec mon père au

C'est bien que tu aies une bonne relation avec ta fille. J'ai parfois aussi un désir d'amis, mais je suis tellement sélectif qu'il doit répondre à des critères bien précis : drôle, loyal, et à la vie à la mort ; mais ça n'existe pas, c'est juste une chimère.

Les amis viennent et partent. C'est comme ça.

Je vis comme une hikikomori depuis 20 ans, enfin maintenant ce n'est plus dans ma chambre mais dans un appartement.

Je pense souvent au confinement de quelques semaines et comme il a changé les mentalités. Ici ça continuera jusqu'à la fin, que ça soit demain ou dans cent ans.

C'est voulu et subi à la fois. Le monde n'est pas fait pour nous.

Oui, je vois ça. C'est un peu mon mode de vie ; je ne sors que pour faire les courses et pour me balader tout seul en forêt le matin (j'en ai une à 30 secondes de chez moi), parce qu'il n'y a strictement personne le matin, cela me donne l'impression que c'est ma forêt.

Je le fais surtout pour avoir un minimum d'activité physique, je ne voudrais pas être arthrosé ou avoir des problèmes cardiaques.

Je suis d'accord que ce monde n'est pas fait pour nous.

Je n'ai pas de vie sociale mais je crois que je m'en fiche un peu, mon tempérament ou mes traumas ou l'ensemble des deux font que je me sens mieux seule, comme protégée des autres (pas résolu ca).
J'aime bien communiquer paradoxalement mais pas longtemps. Peut être ai je peur de trop d'intimité. Je vois très peu mes enfants aussi, mais ca va des 2 cotés entre nous. Le virtuel , je trouve triste mais c'est un endroit de survie. J'ai quand même une profonde angoisse de la relation ne sachant me situer, trouver ma place. Alors je me sens mieux seule., c'est pas un choix , plus une nécessité, et je n'ai rien contre "la société" . Je n'attends rien de personne en fait, mais je pense que tout ca est tronqué par mes traumas. Donc je ne suis pas libre d'être moi.

On dirait que tu es lucide sur tes ressentis et sur les raisons qui t'amènent à fonctionner comme ça. Ce n'est pas toujours simple d'expliquer des choses aussi complexes, surtout sur le lien entre les traumas et la manière dont on se connecte (ou pas) aux autres.

Je pense qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière d'être, tant que tu respectes ce dont tu as besoin pour te sentir en paix. Peut-être que ce chemin t'amènera petit à petit à te sentir plus libre d'être toi, quand le moment sera venu. En tout cas, ce n'est pas anormal d'avoir ces mécanismes de protection après des blessures.

[L'oubliée]

Moi , j'ai ma meilleure amie, on se parle souvent mais on habite pas à côté et sinon, juste 2-3 copines à distance. Depuis des années , mon nombre "d'amis" a drastiquement diminué , notamment depuis ce dernier épisode, d'autant plus qu'en général j'aime pas trop les gens. C'est aussi un peu un choix car je me sens en décalage avec la société, la plupart des gens qui se ressemblent tous, donc je m'entends qu'avec des personnes hors normes. Je trouve que beaucoup de gens sont stupides, ont des goûts musicaux affreux, manquent d'humour et ont des sujets de conversation bateau. Bref ils ne m'apportent rien et de mon côté moi non plus car je les méprise. Bref jamais fait beaucoup de soirée et j'ai du subir mes stupides de collègues raconter leurs soirée picole et apéro dont je m'en tape

[L'oubliée]

Ah si je prends des cours de chant et de gratte en visio et je joue de la batterie depuis peu dans un groupe de musique (mais le groupe c'est juste des potes) , et je suis aussi très sélective. Avant je me sentais seule, depuis que je suis sous AD et que j'ai un suivi psy, je m'en fous. Si je tisse des liens c'est bien sinon tant pis, j'ai souvent été laissée en plan, des gesn qui m'ont zappé, je souffre de carences affectives et de blessure de l'abandon d'après mes psys donc je me consacre qu'aux gens qui sont là pour moi,y'en a peu mais je m'en fous.

Et puis sans compter les traumas (notamment du harcèlement à l'école et au boulot), bref globalement les gens pour moi sont des moutons, sauf s'ils sortent un peu de la norme , qu'ils sont en décalage comme moi. Moi ça fait longtemps que j'ai plus ma place dans le wagon et je ne cherche plus à y monter, je marche seule sur le quai et une main se tend vers moi, que la personne est sincère, bah oui je peux créer un lien très fort. Mais du mal à faire confiance

PS : moi le confinement n'a rien changé à mes habitudes de vie, je vis à la campagne avec des voisins à 300 mètres, mon hommes, nos animaux et on est entourés de champs et ça nous va.

[Antonio]

Merci pour ton partage.

Ce n'est pas évident de garder des amitiés solides dans le temps, mais tu sembles avoir beaucoup de lucidité. J'ai moi aussi pas mal de difficultés à faire confiance aux gens, même si en réalité la plupart ne nous veulent pas du mal.

Je suis extrêmement sélectif, aussi. J'ai ce que l'on appelle un "mutisme sélectif".

C'est cool que tu aies trouvé un équilibre qui te convient, entre tes passions (chant, musique) et les liens que tu choisis de garder.

Je pense que c'est ce qu'il y a de mieux à faire ; plutôt que d'entretenir des relations superficielles.

[dogeorge]

Plus du tout de vie sociale
Bof a 74 ans c'est pas grave
Je vie a la campagne au milieu de nulle par et me rends bien comme ca
Mon mari avec qui je ne partage rien depuis longtemps, c'est un 2e mariage suite à mon veuvage
Et mon 1er mari me manque en permanence, c'est avec lui que je voulais vieillir
Bref, mes enfants, entre mon fils aine, issu de mon 1er mariage, qui ne me parle plus depuis 5 ans, a cause de sa nouvelle femme qui, je ne sais pourquoi me déteste
Le plus jeune vient environ 3 ou 4 fois par an, me téléphone rarement
Mes soit disant amies qui me laisse tomber, des qu'elle n'ont plus besoin de moi
Je ne parle quasiment plus
Mon association est en train de couler faute d'argent, c'était la seule fenêtre sur ce monde de cinglés
La société actuelle me terrifie, le monde actuel me terrifie, je ne me sens plus, ni de mon pays, ni de cette société, ni même de cette planète, j'ai toujours été persuadée que je venais d'ailleurs, mais maintenant c'est sur

Il ne me reste que mes 5 chiens, les seuls vrais amis, fidèles, sans jugement
Et il me reste l'idée de terminer au plus vite avec cette vie de me***

[datura]

tu as raison Dogeorge,
la planète et les gens sont devenus des robots, pas besoin d'AI.
je ne sors pas très souvent pas je ne me sens pas a l'aise avec la foule, encore mon petit quartier ça va, mais les grandes villes, je n'y mets plus les pieds.
je préfère ma maison qui est mon monde rêvé et a l'abri.
certains m'avait dit que j'étais parano mais je pense être seulement lucide.

[vibou]

Interwiew de Kersauson à l'occasion de la sortie de son livre :

Je ne suis pas antisocial, mais le contact avec l’autre doit être un plaisir, pas un besoin. Voilà pourquoi, en dehors de ma femme, je me passe parfaitement de la moindre compagnie, même en Polynésie où je n’ai aucun ami à part un ou deux mecs avec qui je déjeune de temps à autre. Avec le temps, j’ai éliminé tous les fâcheux, ceux qui racontent leurs malheurs, les endroits qui puent et les décors pourris. La chaleur humaine sent souvent la sueur. Ce n’est pas du mépris, j’aime juste qu’on me foute la paix. Tellement que je me coupe les cheveux moi-même. En revanche, je pense être devenu bienveillant. Par exemple, si un mec au volant ne redémarre pas, plutôt que de klaxonner je me dis qu’il a peut-être un problème, ou qu’il vient de perdre un proche. Je m’agace moins.

[clémentine]

Oui Kersauson est un sage à sa manière, non, il n'est pas antisocial, il me fait bien rire sur les "grosses têtes" quand il revient un peu chez nous. Il

garde des liens tout de même.

Pour ma part, je me suis rouverte au monde avant ma déprime puis ma dépression, ça dépend de mes hauts et de mes bas en fait.

En période de stabilité d'humeur, j'avais vraiment fait des progrès ces dernières années.

Et puis là c'est reparti, je n'ai plus de vraie vie sociale même si je parle aux gens dans la rue et aux commerçants.

Et cela me manque même si j'ai besoin aussi de solitude.

Je vois des personnes qui aident au ménage chez moi depuis 3 semaines, ça fait de la vie chez moi, il faut que je me fasse violence, c'est pour

mon bien.

Bon dimanche

[ShadCrow]

C'est un choix pour moi, j'ai mes parents et ma sœur au téléphone bien sûr, parfois je les vois (une ou deux fois par an) car j'ai déménagé a 700km et en ami , cela fait 6ans que je suis dans la région et j'en ai un, que je vois 3-4 fois par an, cela me suffit.
En revanche il faut être honnête, quand on a besoin d'un ami car on va pas, ils ne sont pas légion alors cela peut être compliqué et amener encore plus de souffrance.
Mais au quotidien cela me va bien, cela fait bien longtemps que je ne compte plus sur les autres, c'est bien trop souvent deceptif

[clémentine]

@Antonio

Comme moi, tu vis seul, c'est une force aussi. On se rend compte de bien de choses quand on vit seul.

A la base chez moi, ce n'est pas un choix. Mais je m'accommode très bien de cette vie solitaire. Et, oui, le silence m'apprends beaucoup de choses

aussi.

Bonne journée

[Maman81]

En ce qui me concerne, je n'ai plus de vie sociale depuis l'été derniee. Suite à une rechute : bouffée délirante, je me suis éloignée des amis que j'avais et ces dernières années j'ai coupé les ponts avec ma famille (sauf mon père).

Je subis cette situation et je le vis plutôt mal, car j'ai toujours eu des amis proches avec qui partager des conversations profondes.

Depuis quelques mois, nous avons déménagé sous les tropiques et je ne sais pas comment rencontrer du monde.
C'est difficile pour moi de me sentir autant isolée et en même temps, je suis assez déçue par les relations amicales que j'ai eu ces dix dernières années.

Quand on rentrera en France, je ferai mon maximum pour faire de nouvelles rencontres.

[Sasha]

Je n’ai plus de vie sociale depuis 2013.
Depuis 2022, je me démène du mieux que je peux pour changer ça.
Ma solitude est complètement subie.
Je désire avoir an amix, peut-être même plusieurs, et an partenaire.
Je suis très introvertix et je fais de l’anxiété sociale, donc c’est pas facile.
Mais si les interactions négatives me détruisent, les positives me nourrissent.
Internet m’aide mais ne me suffit pas. J’ai besoin de présence physique.
J’essaye de rencontrer des gens et j’espère trouver une personne qui appréciera ma compagnie.

[Max25620]

bonjour,

Pour ma part cela fais très longtemps que je n'ai plus de vie sociale, que je ne fais plus de soirée, je vois peu mes amis du la distance pour l'un et au travail pour moi et la maladie pour mon autre ami et meme si nous communiquons nous nous voyons peu, au taf même si je n'ai aucun problème avec mes collègues et bien c'est juste des collègues et les soirées que certains font entre eux je ne suis pas invité et que niveau amoureux c'est le vide total depuis 6 ans et cela est pesant en vrai

[Langueur]

Moi !!

[Ricacosta]

Vie sociale faible...
Lien familiaux pourri.
Mon meilleur pote m'a dit que je lui manquait pas.
Et la dernière personne avec qui j'ai cru avoir une connexion forte m'a dit que je ne comptais pas pour elle. J'étais la seule personne qui l'écoutait et à qui elle se confiait. J'étais quelqu'un avec qui elle parlait presque tous les jours pendant une période pendant plusieurs heures par jour...
et elle m'a dit que je n'étais rien pour elle, que mon amitié ne l'intéressait pas ...

Aujourd'hui, je ne m'attache plus à personne.