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Pour ceux qui me connaissent, je vous ais rejoins il y a peu de temps parce que j'avais besoin de conseils et de soutien pour mon combat qui consiste à soutenir mon mari dans sa dépression.
Mais depuis quelques mois il n'est pas que dépressif mais est devenu aussi alcoolique ... même si cela me fait mal de le dire, il ne sert à rien de le nier.
J'ai lu plusieurs témoignages dans cette rubrique et je voulais vous faire part de ma / notre expérience si jamais ça pouvait vous aider !
Pour résumer, mon mari est devenu bien dépressif suite au décès de sa mère en décembre 2006. Avant cela il était déjà éprouvé par la vie mais ça allait. Au fil des mois, il a commencé à boire, mais petit à petit. Nous n'avions quasi jamais d'alcool à la maison, sauf quand on recevait du monde. Alors il a commencé à fréquenté un café restaurant près de chez nous. Je le savais, j'y allais même parfois avec lui. Ca n'était pas quotidien, il n'y passait pas ses journées ou ses soirées et ne revenait jamais "bourré" donc j'avoue que je ne me suis pas rendue compte tout de suite de ce que ça allait donné ...
Au mois de mai 2007, il a eu un accident du travail, et il a été contraint d'être arrêté pendant 5 mois c'est à dire le reste de son contrat de travail (CDD) Ca l'a desespéré un peu plus, et comme maintenant il était à la maison, il y allait de plus en plus souvent ....
Jusqu'au jour ou il y allait presque tous les jours, et ce parce qu'il avait besoin de boire tout simplement, par manque ... Je précise que la plupart du temps il n'avait pas besoin d'argent en plus parce qu'on lui payait tjs les coups ou que le serveur peu scrupuleux s'en fichait de le faire payer et le reservait tjs ...
J'ai du le chercher plusieurs fois, et si je n'avais pas été là dieu sait comment ça se serait finit ! Bien sur, le lendemain j'avais tjs droit à des "mais c'est rien", "c'est bon je ne le referais plus excuse moi" ... Des mots qu'il pensait peut être, sans pouvoir s'y tenir vu que ça dépendance et les signes de manque reprenaient vite le dessus !
Je précise qu'il n'a jamais été violent "physiquement" avec moi.
Et en plus de tout ca, il prenait son traitement AD .......
Ce qui le conduisait souvent à vomir, donc l'effet des AD n'était pas à son maximum.
Et puis un jour, il m'a avoué avoir eu peur et il a pris conscience qu'il était peut être alcoolique, on en a parlé longement, on a pleuré ... Il m'a dit qu'il était tellement désolé, mais qu'il ne l'avait pas fait exprès ...
Ca a été quelques jours, il avait décidé d'arrêter ! Mais bien sur n'a pas pu s'y tenir, le manque étant trop fort ...
A chaque fois qu'il craquait, il revenait en pleurant, s'en voulant, culpabilisant de ne pas pouvoir se passer de cette saleté. C'était devenu un cercle vicieux ... Boisson, culpabilité, manque,, ect ...
Malgré tout, il a commencé à diminuer ses "doses" mais buvant tjs .. J'ai cru à une acalmie mais c'était le calme avant la tempête ...
Au mois d'octobre ses séances de beuveries étaient devenues des appels au secours. Il buvait puis me disait "appel le médecin, aide moi" ... Chose que j'ai faite, et au mois d'octobre j'ai pris la décision de le faire hospitaliser en hopital psy ! Il y a passé 1 mois et demi, et ça lui a non seulement permis de se sevrer vraiment parce qu'il n'avait pas le choix, mais aussi de prendre conscience de tout, de ce qu'il était devenu, que tout ca aurait pu lui couter très cher ! Il a eu peur de nous perdre, j'ai alors du le rassurer sans cesse.
Lorsqu'il est sortit; le 1er décembre dernier, il allait mieux. Il avait retrouvé un peu de sa joie de vivre, on a franchement passé de très belles fêtes !! Ce qui m'a réconforté dans mon choix, je me suis dis que j'avais bien fais, et lui aussi me le disait !
Mais ....... moi de janvier, les fêtes passées, les angoisses de la vie reprennent le dessus petit à petit ... Il ne boit plus mais je sens qu'il se renferme de nouveau sur lui. Un nouveau psy, recommandé par l'hopital, ça ne colle pas vraiment ... plusieurs séances mais aucun résultat ...
Puis mardi dernier je crois, il replonge .... une seule fois. Il s'en veut d'avoir tout gâché, à peur de ne pas tenir .... Il veut une cure au plus vite mais c'est tellement long ! Alors voila, la décision s'imposait de nouveau à moi : dois je le faire réhospitaliser ? On me dit qu'il pourra obtenir une cure beaucoup plus vite si la demande vient de l'hopital. Je vois bien qu'il a peur de lui même, de ne pas savoir se maitriser ... on en parle et on rapelle la psy ... et vous connaissez la suite, il est rehospitalisé depuis jeudi soir !
Voila notre histoire. Et elle n'est peut être pas finie. Je m'attend encore à beaucoup de bons et mauvais moments, des décisions difficiles à prendre, des moments de doute, de tristesse, de questionnement ...
Parfois il faut beaucoup de temps afin d'admettre qu'on est malade, afin de s'en rendre compte tout simplement ! Mais il ne faut jamais avoir honte de l'avouer, au contraire, cela demande bien plus de courage que de nier !
Et l'hospitalisation peut aider, pour ceux qui douteraient.
