Bonjour,
Je doute que cela soit réellement une bonne idée de poster ici, dans la mesure où les périodes où je me suis sentie le mieux étaient celle où j'évitais ce forum, mais j'y pense depuis quelques jours, et je pense avoir besoin d'être à mon tour rassurée par quelqu'un qui me comprend.
Pour résumer ma situation (je vais tenter d'être brève), je suis en couple depuis plus d'un an et demi avec un mec absolument formidable mais qui a un énorme défaut : la peur de s'engager. Il a connu peu de filles, n'a jamais été un grand séducteur, et nourrit je pense la crainte de se lancer à corps perdu dans une relation pour ne pas pouvoir revenir en arrière par la suite. Ce qui fait que j'ai eu beaucoup de mal a entrer dans sa vie. J'ai rencontré sa mère il y a 1 mois, ses amis pour le nouvel an (et encore seulement quelques uns), la question de l'emenagement en commun est tabou... Bref je suis patiente comme il l'est avec moi pour d'autres raisons, mais c'est vrai que cela est une source d'angoisse.
Concernant ma personne, je suis diplomée d'une grande école depuis juin. Au cours de ma formation j'ai eu la chance de faire un stage dans la musique qui est le secteur qui m’intéressait le plus. Remontée à bloc après cette expérience prometteuse, j'ai vecu une longue chute aux enfers, me retrouvant face à l'impossibilité de trouver des stages ou de me retrouver dans des stages qui se passaient mal (moi qui n'avaient toujours eu que des expériences professionnelles concluantes). En juin dernier, alors que je trouvais enfin un stage à mon goût, un de mes amis tomba gravement malade. Maladie transmissible, et je l'avais vu 3 jours auparavant. Et là ca a été le drame. J'étais dévastée. Déja parce qu'on parlait d'amputation des 4 membres, et ensuite parce que j'ai du prendre un traitement pour ne pas développer la maladie. Je suis donc devenue légèrement hypocondriaque, et absolument pas dans mon assiette. Forcément au boulot ca passait pas. On m'a donc conseillé de voir un psy et un médecin. Celui-ci me voyant complètement dévastée par la maladie de mon pote ne se posa aucune question avant de me prescrire des anti-depresseurs. Et je pense que c'est là que ma vie à basculé. Je ne me reconnaissais plus, je ne ressentais plus rien, je chialais toute les larmes de mon corps, j'avais peur que mon chéri me quitte. Il devenait du coup distant. A ce moment là, mes deux super copines ont déménagé. Je me suis donc retrouvée seule, avec mon chéri avec qui à ce moment là c'était pas la joie.
Bref j'accelère pour en venir au fait qui vous interesse, les choses se tassaient petit à petit. Mon ami guerrissait après l'amputation de 2 demi jambes, mais il était vivant.
Mon couple reprenait de l'aile. Et voila que se pointa le chômage. Décidée à retrouver du boulot, je pris un job en animation, et envoya de nombreuses candidatures. Je me retrouvais face à des recruteurs me renvoyant dans mes tranchées me conseillant de reprendre des stages parce que ca n'embauchait nul part. Forcément, grooosse baisse de confiance en moi.
Et puis un soir, séance chez le psy, qui me posa la question qui a tout fait basculer concernant mon couple : " Est ce que vous ne pensez pas qu’inconsciemment vous ne chercheriez pas à ce qu'il vous quitte?"
J'étais sure de moi. Mon chéri c'est l'amour de ma vie, la seule raison pour laquelle je pourrais vouloir le quitter, serait par peur de souffrir par la suite, mais jamais au grand jamais je ne voudrais que cela arrive.
Malheureusement de là, j'ai commencer à m'interroger sur le rôle de mon inconscient. Et si c'était vrai? Si au fond je ne l'aimais plus et que c'était inconscient? Deux jours plus tard les angoisses commencaient. Mon premier reflexe fut d'appeler ma meilleure amie (elle aussi en couple - dailleurs je ne l'ai jamais sentie heureuse en couple cela conduira à des rebondissement si vous avez le courage de lire jusqu'au bout), qui avec son tact légendaire m'a sorti " si tu doute c'est que tu ne l'aime plus" BAM !
Il faut dire que j'ai toujours senti qu'elle avait un problème avec mon mec, déja l'été (alors que mon pote était a l'hopital, que j'étais sous medoc, et que mon boulot se passait pas bien) elle me reprochait de ne pas etre heureuse avec lui.
Bref j'ai passé le pire week-end de ma vie, et j'ai décidé de voir un autre medecin, celui de famille qui me suis depuis toute petite. Celle-ci m'annonce que si les anti-depresseurs ne font pas d'effets, c'est qu'il ne m'étaient reellement adapté (sans blague), et donc me prescrit des anxiolitiques. L'avantage des anxiolitique, c'est qu'à forte dose, tu planes complètement, mais une fois la drogue évacuée de ton corps, les angoisses sont de plus en plus fortes. Pendant un mois j'étais au plus bas. A la limite de la folie. " Et si je ne l'aimais plus ?", " et si "inconsciamment" j'étais amoureuse de mon collègue qui lui s'engage avec sa copine? (collègue pas du tout mon style en plus)", " et si je me lassais de mon chéri?", " et si la seule solution était le quitter ?". J'ai rapidement gonflé tous mes proches, qui me reprochaient de ne parler que de lui...
J'ai alors pris la décision d’arrêter tout traitement. Et ca m'a fait un bien fou... Je me sentais un peu plus libre ! Sauf qu'un traitement comme ca ne s'élimine pas de son corps aussi vite, du coup pendant quelques mois c'était encore grosses crises d'angoisses, de larmes... Après un entretien de recrutement avec une lesbienne, j'ai commencé à me demandé si j'étais pas lesbienne, ou si je n'allais pas le devenir, ou si je rentrais dans cette boite, j'allais pas tomber amoureuse d'un autre mec.... Enfin vous connaissez tout ca quoi.
Forcément j'avais besoin que mon chéri me rassure, et lui, le phobique de l'engagement, ca l'a fait flipper. Il a voulu me quitter en janvier.
Nous ne nous sommes finalement pas séparé ( car mine de rien si je suis méga chiante, je sais qu'il m'aime et qu'il tient énormément à moi), mais mes angoisses étaient toujours la. En février il est parti 1 semaines aux USA avec son père. J'allais mieux les deux premiers jours, et mon psy, me voyant bien, me sorti LA phrase qui fait replonger toute toquée " Vous trouvez pas étrange de vous sentir bien alors que votre homme est loin?"
J'ai arrêté le psy, j'ai commencé l'acupuncture, et j'ai pris des fleurs de bach des choses un peu plus naturelles... Et entre temps j'ai fait une connaissance qui aura tout boulversée. La copine de mon frère, qui a mon age, et qui a connu une grosse phase de depression quelques année plus tot, et qui semblait me comprendre mieux que mes amis. J'osais à peine leur parler de mes angoisses de peur que quelqu'un me balance (comme ma meilleure amie l'avait fait) que je ne l'aimais plus. Elle m'a écouté, ma conseiller de ne plus écouter ses pensées, de m'occuper l'esprit et d'utiliser ces angoisses pour justement aller mieux et vraincre mes démons...
Bref il y a quelques semaines, ma meilleure amie (depuis 9 ans), m'a tourné le dos. Après de nombreuses remarques desobligeante sur mon couple, j'ai commencé à prendre mes distances avec elle, et n'appréciant pas cela, et les reproches que j'avais à lui faire, elle a pris la fuite, et a coupé tout contact. Inutile de dire que pour un flippé de l'abandon que je suis, c'est dur. Certes sa présence m'empoisonnait la vie depuis quelques temps, mais quand on tire un trait sur 9 ans d'amitié aussi forte, c'est dur. Elle est parti en me balancant que je méritais mieux que mon mec, que je méritait quelqu'un qui s'engage avec moi et qui me montre que je suis sa reine...
Forcément ces paroles me hantent. J'allais un peu mieux depuis quelques temps, j'étais même sur le point de poster ici pour vous conseiller à comment s'en sortir. Et puis cet épisode à tout remis en question. Je ne voulais pas choisir entre mon mec et ma meilleure amie, et ses dernières paroles me restent en tête: " et si elle avait raison?". Mon mec elle ne le connais pas, dc j'ai envie de penser que non, mais au final toute ses angoisses sont belles et bien là. Quand je suis sereine, bien avec mon chéri, je me dis que c'est idiot d'angoisser comme ca, je l'aime c'est sur, avec ses défauts, et vu comme il est patient avec moi j'ai le droit d'être patiente avec sa peur de s'engager. Mais quand les angoisses reviennent je me dis que ca dur, et que si ca dur c'est peut-être pas tant irrationnel que ca. Je me voile peut-être la face ? Peut-être que j'attend que quelqu'un me dise vraiment "quitte le tu seras mieux sans lui". Et rien que l'idée de le quitter me déchire le coeur...
Voila, je ne viens pas vous demander des solutions, car je pense que la seule solution c'est le temps. Laisser couler les pensées intrusives, et occuper son esprit. Moi je dessine beaucoup. Ca me détend et quand je suis fière de moi ca me rebooste un peu.
J'avais juste besoin de partager cela avec des gens qui me comprennent... en tout cas moi je me reconnais en vous, et certains me donnent de l'espoir, d'autre me font peur.
Concernant les médicament, je sais que beaucoup d'entre vous en prennent... reflechissez vraiment à si vous en avez besoin. J'ai fais le plus grand pas vers la guérison en arrêtant tout. C'est une étape trèèèès dur, probablement une des plus dure de ma vie, mais de toute façon vous devrez y passer. J'avais peur de replonger, et au final j'ai réalisé que le problème était psychologique, et que les medocs n'y changeaient rien (chez moi, je ne fais pas de généralités hein). Dailleurs à cause de cette prise non approprié, j'ai perdu 10 kilo en quelques temps, due à une carence en fer, je suis mince de nature, donc j'étais devenue flippante parait-il.
Merci de m'avoir lu
Bon courage à tous
