Paralysée par mes angoisses...

[Darklight]

Bonjour,

J'aimerais avoir la force d'ecrire un long post pour vous décrire ma situation...mais je me sens tellement déprimée et à bout de force qu'il m'est pratiquement impossible de le faire...
Je vais quand même essayer de donner un peu plus de détails pour que vous puissiez comprendre un minimum ce que je vis...
Il y'a quelques temps je suis allé voir un psy qui m'a diagnostiqué une phobie sociale, ce qui ne m'a pas vraiment étonné étant donné que j'ai pratiquement toujours ressenti cette angoisse en compagnie des autres, depuis toute petite déjà.
Depuis le début de l'année, je suis restée un long moment sans trouver de travail malgré une licence d'anglais et une grosse expérience dans la vente. Mais il y'a environ 2 mois j'ai trouvé un poste dans un magasin de vêtements. Tout se passait très bien au début mais au fil du temps ma relation avec mes collègues, et surtout avec mes supérieurs se sont détériorés...suite à quelques remarques déplacées de leur part, je n'étais plus aussi à l'aise dans le magasin pour ne pas dire complètement mal à l'aise ( envie de partir en courant ou d'hurler ce que j'ai sur le cœur)...l'envie et la motivation n'y étaient plus, et comme je suis quelqu'un qui arrive difficilement à masquer ses émotions, on a decidé, il y'a quelques jours, de ne pas renouvelé mon contrat..donc dans quelques jours je me retrouverai sans travail...à contempler les 4 murs de chez moi....grosse angoisse donc


Autant dire que je déprime à l'idée de devoir rester chez moi sans rien faire...d'autant plus que je vis chez mes parents en ce moment et qu'ils me mettent une certaine pression à ce sujet...j'ai aussi très envie de me lancer dans une vraie vie d'adulte et d'être indépendante...en fait, je pourrais très bien chercher un autre travail mais je me sens complètement dépassée par mes angoisses.. un jour je déborde de projets ( envie d'entamer des études de psychologie, envie de partir à l'étranger, de reprendre un master pour devenir prof, de prendre des cours de guitare....etc) et le jour d'après je doute de tout et broie du noir allant même jusqu'à envisager le pire car je me dis que ça serait peut être le seul moyen d'avoir enfin la paix
Le msoucis c'est que le monde du travail est un monde dans lequel je me suis toujours senti étrangère...je n'ai jamais eu un esprit compétitif ou l'envie d'écraser les autres pour exister. Je me sens parfois comme une grande gamine hyper fragile, incapable de la moindre méchanceté malgré mon fort caractère ( très paradoxal maintenant que je le dis)
Toute cette hypocrisie, toute cette bassesse pour consommer toujours plus et bien moi ça me dégoûte. Je sais qu'on vit dans une société qui favorise ce genre de choses mais moi je me sens complètement à l'opposé de ce mode de vie là. J'assiste à tellement d''injustices, tellement de méchanceté gratuite...

Alors devrais je aller vivre sur une île déserte ? Me transformer en Robinson Crusoé ( au féminin )? Si quelqu'un a une idée de ce qu'on peut faire de sa vie quand tout nous paraît vide de sens, alors je suis plus que preneuse ! En plus de ça, j'ai de gros soucis avec la nourriture en ce moment...je cherche comme un moyen de compenser ce vide immense...de me sentir exister ou réconforter...pas étonnant vu que toutes les personnes que j'aime commencent à me tourner le dos faute de pouvoir m'aider à sortir la tête de l'eau...ils sont aussi désespérés que moi et je les comprends au fond...qui a envie de côtoyer quelq'un comme moi ? Je me mets moi même à me détester, à détester celle que je suis devenue. Une personne avec une grosse carapace, indifférente au monde qui l'entoure, incapable de créer des liens ou tout simplement d'aimer et d'être aimée...je me sens comme un alien, comme un cheveu dans la soupe, comme plongée dans une espèce de piscine sans fond...impossible de remonter à la surface ou d'appeler à l'aide..

Que faire ? Je suis si fatiguée de me battre...j'ai 27 ans mais la souffrance s'est emparée de mon corps et de mon esprit au point que je me sente vieille avant l'heure, je ne me sens pas vivante, qqch est comme mort en moi....j'ai tellement besoin de sortir ce que j'ai au fond...de vivre, de réaliser mes rêves...mais comment trouver la force ? Comment ne pas flancher malgré tout ?
Mon dieu je suis complètement paumée...j'espère ne pas basculer dans la folie

En tout cas merci d''avance à ceux qui m'auront lu.
Finalement ça a été un peu plus long que je ne l'imaginais...comme quoi, le plus dur est toujours de se lancer, après ça va tout seul visiblement.

Bises

[Lhingril]

Bonjour Darklight !

Tout d'abord je te souhaite te prévenir : je ne suis pas encore entrée dans la vie active alors je ne peux pas "m'impliquer" totalement dans certains de tes problèmes. Cependant j'espère quand même pouvoir t'apporter de l'aide. Je n'étais pas sûre de pouvoir le faire étant donné que je ne peux pas forcément "m'imaginer" les obstacles que tu dois traverser, mais je t'assure, ton histoire m'a touché et je vais faire de mon mieux !

Ce qui concerne la perte de ton emploi, je ne peux pas forcément le comprendre... Je suis sure que ca dois être difficile pour toi. Mais si ça peut te permettre de te concentrer sur ton mal être... Je sais que le fais de voir "le bon côté des choses" est une réflexion qui en énerve plus d'un et difficile à mettre en oeuvre. Mais je pense qu'un temps de "repos" est nécessaire dans certaine circonstances.

Pour tes périodes de projets j'ai quelques conseils. A toi de voir si ils peuvent être utile. Lorsque tu es motivée, fixe toi un but, un but que tu souhaite vraiment achever, même si il est simple ou "insignifiant". Comme te renseigner sur un domaine qui t'intéresse ou faire un gâteau. N'importe quoi qui puisse te "démontrer" que tu es capable de faire des choses. Si tu n'y arrives pas. Ce n'est pas grave. Tu peux essayer quelque chose de moins ambitieux ou arrêter. Le but est de "te motiver". Comme tu le dis, quand on commence quelque chose il est plus simple de continuer. Lorsque que tu vas mal. Il faut te reposer. Pas d'échéances. Je sais que ça peut paraître irraisonnable mais je pense qu'il vaut mieux arrêter de "travailler" pour se sentir mieux plutôt que de travailler dans de mauvaises conditions qui a aller encore plus mal. Fais donc des choses qui demande peut d'énergie : jouer, regarder la télé, parler... N'importe quoi qui puisse te faire aller mieux. Même si c'est "idiot" ou pas grand chose.

Concernant ton dégoût du monde, je te comprends. Peut etre pas a la même échelle. Mais je comprends. Je ne peux pas te dire d'idolatrer le monde il n'est effectivement pas forcément juste. Mais au vu de ton caractère. Tu es une bonne personne. Je ne sais pas pour toi mais m'imaginer "contre" le monde m'aide a tenir. Comme si je devais lui prouver que c'etait un sale con et que je pourrais un jour lui foutre une bonne torgnole.

Comme je te l'ai dis. Tu m'as l'air d'être une très bonne personne. Bizarrement c'est celle qui se déteste le plus. Mais je peux t'assurer que pleins de gens sont capable de t'apprécier. Disons que selon le contexte on ne le montre pas de la meme façon. Cependant la seule personne qui devrait vraiment t'apprécier, c'est toi. Je sais au combien il est dur de se considérer, surtout dans des périodes comme celle ci. Malgré tout, je suis persuadée que tu n'es pas ce que tu racontes. Et crois moi, on est pas très objectif avec nous même. Et si vraiment tu n'es pas la personne que tu voudrais être, des changements sont possibles. Mais le premier pas à faire c'est d'accepter d'aller mal et de comprendre que quand on est dans cet état nous ne sommes pas un fardeau.

Je pense donc que pour que tes rêves et projets se réalise, il faut que tu t'accepte comme tu es. C'est dur. Mais des gens peuvent t'aider et te montrer comment tu es réellement. Je pense qu'y aller petit a petit est une bonne chose, sans se brusquer. Si tu as un projet, note le. Peu importe si tu le mets en œuvre ou non. Note le, imagine le, réfléchir a des moyens d'y parvenir sans pour autant commencer a t'y mettre tout de suite. Tu verras que tu es capable de faire des choses !

J'espère que mes conseils te seront utiles... Je te souhaite du courage et si tu as d'autre questions ou besoin d'aide je suis ici ! Merci à toi d'avoir pris la peine de t'expliquer et de t'avoir donner la chance de demander de l'aide ! Bonne nuit à toi et bon courage !

[Darklight]

Bonjour Linghril !

Je voulais te remercier pour ton long message de soutien. Ne t'en fais pas, on a pas forcément besoin d'avoir une expérience significative dans qqch pour en saisir l'essentiel. Et tu me sembles avoir saisi l'essentiel me concernant.

D'ailleurs quand tu parles de voir le "bon côté des choses" et que tu de "faire une pause" suite à ma perte d'emploi, je te rejoins complètement. Je suis moi même dans cet état d'esprit. Bizarrement, à chaque fois que j'ai perdu mes emplois ( et j'ai du en enchaîné 5 en l'espace de 5 mois ) j'ai ressenti à chaque fois une sensation de libération extrême, de liberté retrouvée, un peu comme si je me libérais de mes chaînes. Alors oui, le jour où je m'en vais d'un travail, je ne vois toujours que le positif, je me dis que je trouverai mieux ailleurs, je suis sûre de ça jusqu'au lendemain, quand je me réveille la tête lourde et que je ne sais pas par ou commencer dans mes recherches, ni où aller...c'est toujours le lendemain de mes pertes d'emplois que je me sens vide et perdue...cette routine qui me ré fait malade etait devenue aussi un moyen pour moi de ne pas me confronter directement à la souffrance, de la mettre un peu en "stand by". Et quand j'arrête c'est comme un boulet de canon qui m'explose à la figure. C'est toujours très difficile à gérer.
J'ai comme l'impression que le sol se déroule sous mes pieds et que je n'ai plus aucun avenir...alors je m'enferme chez moi si je ne sors pas courir et je ressasse encore et encore ce que j'ai fais, mes erreurs passées et ce qui fait que j'en suis arrivé là : à n'avoir aucune situation réelle à 27 ans, pas d'appart, pas de permis, encore à vivre chez mes parents, une vie sociale quasi inexistante, et ne parlons même pas de ma vie amoureuse inexistante elle aussi...enfin bref, une envie de ne plus être de ce monde un jour sur deux car je n'en trouve pas le sens. À quoi ça sert de mener une vie aussi morne, aussi vide ?

En fait mon problème c'est que je ne supporte plus le monde du travail. J'en suis allergique...et je sais que cette façon que j'ai de m'en aller à chaque fois est dû à ça. Je me sens comme une marginale...mes proches ne comprennent pas pourquoi je suis incapable de garder un boulot. Je me suis engagé dans une voie qui ne me correspond pas, certes, mais le fait que je n'arrive jamais à tenir...je passe pour une grande paumée, leur regard sur moi me ronge et me fait réaliser que tout le monde ne voit pas "le bon côté des choses " comme toi et moi pouvons le voir. L'appel de l'argent est beaucoup trop fort pour que les gens "normaux" qui ont un revenu stable et qui savent s'adapter, voient ça d'un bon œil.

Tu sais, ta vision des choses me plait beaucoup. Crois moi, si je n'avais pas toute cette pression liée au fait de devoir gagner sa vie à tout prix, je ferais exactement comme tu me le conseilles, c'est à dire, aller à mon rythme, prendre du temps pour moi, pour me reposer et avancer pas à pas pour enfin aller mieux. Mais force est de constater que nous ne vivons pas dans une société qui nous permet de se laisser complètement aller à ce genre de choses. Pourtant je suis une grande rêveuse, qui adore bouquiner, m'inventer des histoires, chanter, être au contact de la nature...en fait, je suis resté une grande enfant, impossible pour moi de trouver un quelconque intérêt dans cette vie "d'adulte" alors que j'en suis pourtant une. J'en suis encore à chanter entre les 4 murs de ma chambre et à rêver à une carrière de chanteuse alors que je n'arrive même pas à changer devant mes proches. C'est grave docteur ?

En ce moment, je déborde de projets, j'ai envie de faire pleins de choses mais...gros blocage. Comme d'hab. En grande rêveuse, je rêve ma vie au lieu de me donner les moyens de realiser mes projets . Je cherche à m'éloigner de la vente car trop de mauvaises expériences. Je vais chercher dans un autre domaine mais lequel ? J'ai pensé à correctrice car j'ai suivi des études littéraires, c'est mon domaine. Libraire peut être...ou prof vacataire car j'ai une licence, mais je me vois mal tenir une classe probablement rempli de têtes de mule...
J'ai pensé aussi à entamer des études de psycho mais je n'en sortirai pas avant 5 ans. Et c'est long, trop long quand tu es arrivé à la limite. Ça m'intéresse énormément parce qu'avec mes problèmes, j'ai l'impression de pouvoir aider les autres à s'en sortir, d'être apte à les comprendre et à les guider au mieux dans ce passage difficile.
Mais mes proches me font comprendre que je suis dans la limite, que vu mon âge il devrait mieux que je cherche un travail stable pour que je devienne indépendante. Ils n'ont pas tord, mais du coup je ne sais absolument pas quoi faire...je me sens envahie et dépassée à la fois. Ceder à mes envies soudaines ou être dans le rationnel, faire comme tout le monde ? Je pense aussi à partir à l'êtranger, au Canada par exemple recommencer à zéro. Je dis ça a tout le monde, que je vais partir.. mais là encore, il faudrait que j'ai un projet même si au fond de moi, je rêve de partir à l'aventure avec pour seul luxe un sac à dos et un appareil photo.
Mais j'ai trop peur de me jeter à l'eau. Je ne sais même pas si c'est de la peur ou si c'est juste que je suis blasée, que plus rien ne m'intéresse ici. J'en sais trop rien..

Ma sœur m'a conseillé de faire un bilan de compétences histoire de savoir ou ou me situer, partir dans la bonne direction. Qu'en penses de tout ça ?

Tu sais, ton message m'a beaucoup touché. C'est vrai qu'on a rarement une vision objective de soi même. Tu sais, depuis toute petite, il me manque ça. Cette confiance, cette assurance, cette audace, cette estime pour moi même...qqch en moi s'est brisé à tout jamais, je ne sais pas à quel moment...je pensais juste qu'en grandissant et qu'avec l'expérience ça irait mieux, que j'arriverai à m'en sortir. Et bein voilà le résultat. Si on m'avait dit il y'a 10 ans que j'en serais là aujourd'hui j'aurais sûrement éclaté de rire, car j'en bavais déjà à l'époque. En baver encore était impossible. Si j'avais su que j'aurais fini comme ça je n'aurais probablement jamais continué à me battre. Comme quoi, il y'a aussi du bon à ne pas connaître son avenir...
Tu as tout à fait raison. Le mieux est de s'accepter, de s'aimer pour pouvoir aimer les autres et parvenir au bonheur. Je sais tout ça en théorie, mais en pratique, c'est autre chose...impossible pour moi de l'appliquer. Pourtant j'ai rencontré des gens qui se sont efforcés de me faire voir mes qualités, qui m'ont dit que j'étais une fille bien, que j'etais bourré de qualités...mais qui ont perdu la bataille. Et qui sont partis car ils ne savaient plus comment gérer la situation.

J'ai perdu ma meilleure amie récemment. Elle a tout simplement décidé de continuer son chemin sans moi à un moment où j'avais plus que jamais besoin de soutien. Alors je joue à la fille forte, je pense ne pas être touchée par cette rupture alors que ça me blesse profondément au fond. Notre amitié était fusionnelle. C'est une blessure supplémentaire gravée dans ma chair. On s'en remet, c'est ce qu'on dit sauf que je sens que cette barrière entre moi et les autres est plus haute que jamais...j'ai l'impression d'avoir passer ma vie à me protéger des coups. Aujourd'hui je suis fatiguée....je suis plus que jamais seule mais pour l'instant ça va, j'essaye de gérer comme je peux avec la nourriture ou en me restreignant pour me sentir forte. Je regarde des séries aussi, je me balade dans de grands espaces, je vais courir aussi. L'un des seuls moments où je me sens vivante et juste bien.

En tout cas, merci pour tes conseils. Je vais noter dans un carnet tout ce que j'aimerais faire et comment y parvenir.
En esperant que ça me permette déjà de trouver la bonne direction vers le bout du tunnel.

Et puis n'hésite surtout pas à m'en dire un peu plus sur toi, sur tes expériences. Je serais heureuse d'en savoir un peu plus.

Oh ne me remercie pas de m'expliquer. Tu sais, c'est facile de tout balancer quand on en a gros sur le cœur. Et comme tu peux le voir, j'ai beaucoup de choses à dire, j'ai tellement besoin de me confier que je déballe tout...donc excuse moi pour ce long roman que je t'envoie. Surtout, ne te sens pas obligée de tout lire, je comprendrai. J'espère juste que tout ça reste compréhensible...

C'est moi qui te remercie d'avoir pris le temps de me lire, de me comprendre et de me répondre aussi longuement. Et désolée pour ma réponse tardive. Je suis parfois dans un état végétatif. Des fois j'en sors et parfois c'est compliqué...

À bientôt j'espère et bonne soirée à toi

[Lhingril]

Salut Darklight !

Tu n'as pas à me remercier ! Ça me fais plaisir d'aider. Je pense que j'en ai besoin.

Je me permets de te répondre un peu moins en détails, je suis un peu fatiguée.

Je pense que c'est une bonne chose de pouvoir prendre du recul par rapport à ton travail. En tout cas dans les débuts. Pour les "lendemains" qui sont compliqués, pourquoi ne pas prévoir quelque chose ? Je sais que moi, quand je ne sais pas étudier. Mais que je ne supporte pas de faire, entre guillemets, quelque chose qui me détends. Je fais un simili de travail. Du ménage ? J'essaie d'aider les gens dans des travaux ou quoi que ce soit. Aller aider dans la ferme de mes grands parents... Comme tu dis, ça peut, comme le travail, empêcher de se retrouver face à tout son vécu.

Pour tout ce qui touche au fait que tu trouves que ta vie est "morne", je pense franchement que ça s'arrangera. Et concernant ton travail, je ne pense pas que ce soit un problème de ne pas avoir de travail "fix". Ne pas travailler, oui. Ça doit être compliqué. Mais je me suis toujours dis que si je le devais, j'essayerai de changer de travail le plus possible, pour ne pas m'ennuyer. Quoi qu'il en soit, ta situation changera. Je ne vois pas pourquoi tu ne mériterais pas une vie qui te plaise.

Effectivement, la société ne permet pas de faire seulement ce qu'il est bon de faire pour notre personne. Mais il est malgré tout possible d'essayer de concilier travail et détente. Tu me parles d'une carrière de chanteuse. Je sais que ça parait fou. Mais si vraiment ça te passionne et que tu es confiante. Pourquoi ne pas tester des choses ? Un album chez toi pour envoyer à un producteur, des cours... N'importe quoi ? Tu pourrais regretter plus tard de ne pas avoir essayé.

Pour tes projets. Je pense qu'il faut essayer. Le canada ? Si ça ne fonctionne pas ça fera toujours une expérience. Ça pourrait t'apporter beaucoup de chose. Si plus rien ne t'intéresse ici alors autant mettre les chances de ton côté. Et je ne suis pas sure mais, si tu veux recommencer des etudes, ne pourrais tu pas avoir un petit boulot a cote qui pourrait te permettre de gagner ta vie ne serait-ce qu'un peu ? (Désolée je ne suis pas encore calée sur le sujet ><)

En tout cas un bilan de compétences, ca me paraît très intéressant. Et en parallèle pourquoi ne pas faire un tri dans tes idées pour le futur. Les trier par préférence, noter les avantages et les inconvénients ? Ça peut aider qui sait ?

La confiance en soit qui frôle le zero je connais... Dans ce cas la je ne peux pas vraiment aider... Mais on peut toujours trouver les gens avec les bons mots. Il n'y a pas de raison. Tu as le droit et le devoir d'être heureuse et de t'apprécier.

Je suis désolée pour ton amie... Mais même si c'est quelque chose qu'on entend souvent et qui est dur à accepter, c'est qu'on trouvera toujours quelqu'un. Il y a tellement de gens sur terre. Il y aura forcément quelqu'un pour te consoler un jour ou l'autre. Et meme si les pertes sont difficiles, ça te fait un "vecu". Tout ce qu'on peut vivre au final, nous permet de nous forger. C'est ce qui fait que nous sommes des personnes uniques. Dans le sens ou, de part ton vécu. Tu sera en mesure de voir des choses que les autres ne voient pas, comprendre des choses que les autres ne comprennent pas. Les amis, effectivement, ça se pert. Mais cela nous permet d'acquérir une sorte de connaissance. Et ça on le gardera pour toujours.

J'espère que ça ira pour toi. Je te souhaite du courage. Et ne me remercie pas, ça me fait deja assez plaisir.

Concernant ma personne. Je pense que tu trouveras ce que tu cherches dans ma galerie... Je serais "ravie" (c'est un mot bien ironique dans mon cas) d'en parler avec toi.

Ne t'excuse pas. Je comprends. J'espère que tu arrives a te reposer un peu.

Bonne soirée à toi aussi !

[Darklight]

Bonjour Linghril,

Je ne vais pas malheureusement pouvoir répondre à ton message aujourd'hui car je me sens au 36e dessous...je ne vais pas bien du tout. Je m'excuse pour ça.
À l'heure ou je t'écris, je suis en larmes, une grosse crise de larmes qui a commencé il y'a environ 15mmn et qui ne s'arrête pas...j'ai posté un autre message sur le forum pour extérioriser un peu et parce que j'ai un infime espoir que qqun me réponde, j'ai besoin de me reconnecter au monde des vivants...je pense que c'est surtout pour me maintenir occuper. J''ai besoin de faire qqch pour ne pas penser à cette plaie intérieure qui se remet à saigner aujourd'hui, comme ça, soudainement...j'aurais aimé avoir quelques indices pour s'arrêter l'hémorragie mais rien.
Pour te décrire les choses, j'ai l'impression d'être hors de mon corps, d'être perdue dans la souffrance, j'imagine qu'on doit se sentir un peu comme ça avant de se noyer...je sais pas....en tout cas merci d'être là et de me répondre quand tu le peux, malgré tes soucis à toi, malgré ton mal être. Je sais que je ne suis pas la seule à avoir des problèmes, mais pour ne pas trop culpabiliser, je me dis qu'il existe autant de sensibilités et de parcours différents que d'individus sur cette terre. Nous souffrons tous à des degrés différents...notre monde intérieur est si riche et si complexe à la fois, c'est passionnant mais c'est aussi terrible...parfois effroyable...
J'espère juste ne pas basculer dans la folie...et ne pas trop te déprimer avec ma situation...mais le besoin de me confier est plus fort que tout. L'instinct de survie certainement....je t'avoue que de plus en plus peur de ne pas tenir, de rendre les armes, de m'avouer vaincu.
Merci encore Linghril et je te souhaite bon courage dans ton cheminement à toi. Laisse la lumière envahir cette belle âme qui est la tienne.

Très belle journée à toi.
Bises

[Lhingril]

Et bien. J'aimerais pouvoir affirmer que je peux t'aider. Ce n'est pas sur. Je ne veux pas te faire culpabiliser loin de là. Je pensais ne pas poster aujourd'hui. A vrai dire j'avais juste prévu de rester dans mon lit en attendant je ne sais quoi Mais je me suis dis que j'allais tout de même regarder sur le forum, au cas où. J'ai lu ton message, il m'a touché. Je ne suis pas sure de répondre pas la suite mais là, je m'en donne les moyens. Ne t'en veux pas, c'est une bonne chose.

Tout d'abord, sais tu ce qui a déclencher ton mal être ? A ce moment précis ? Trop de stress ? Un événement en particulier ?

C'etait une très bo'ne initiative de poster ailleurs, j'espère que tu as pu recevoir de l'aide.

Je peux dire une chose. Cette sensation, je la connais. Ou alors je crois la connaître. Va savoir. En tout cas, ça me semble similaire. Tu ne sais pas quoi faire. Tu as peur. Tu ne vois pas le bout et sûrement, tu te dis que rien n'ira mieux. Sans doute que ça te rends triste. Mais à force tu te dis que t'en moque parce qu'au fond, pourquoi avoir affronter ce passé, ce futur probable ?
Je vais te dire une chose. Arrête de réfléchir. Je sais que c'est bien plus compliqué que ça en a l'air. Je sais qu'on dis "il faut faire attention à ces situations, c'est important". Non. Pas pour moi. Celui qui est en train de parler, ce n'est pas un toi objectif. C'est le toi qui en a marre, celui qui n'en peux plus et qui te bourre le crâne d'idée tentantes. Alors ignore le. Pas que ce n'est pas à prendre au sérieux. Mais ça ne sert a rien de discuter avec quelqu'un qui ne veut rien entendre. Ce que je veux dire c'est que, c'est normal d'aller mal et de se sentir perdue. Mais je suis sure que même quand tu vas mal, une part de toi est plus courageuse que ce que tu ne le crois. Tu as posté ici. Tu as parlé. Tu as des espérances. Alors écoutes cette partie la de toi. C'est la plus importante, c'est celle qui veut continuer. Si tu lui fait faux bond, ça serait injuste. Je ne te dis pas de ne pas te préoccuper de tes problèmes. Mais si tu vas mal a ce point, ce n'est pas le moment. Alors écoutes moi. Tu prends un livre, un film, tu sors ou bien même on continue de parler. Mais arrête de penser a tout ce qui te fais du mal. Parce que quand on est dans cet état, on ne peut pas régler les choses, on ne peur pas les supporter. C'est humain, c'est totalement normal. Alors prends le temps de te poser pour redevenir un peu plus calme, un peu plus objective, et tu verras que tu auras encore cette envie de combattre. Je ne dis pas que c'est simple, je ne dis pas que ce n'est pas douloureux. Mais par contre c'est ce qu'il faut faire. Parce que tu n'as pas le droit de te laisser bouffer par tout ça. Tu as le droit, pour ta propre personne, d'avoir une vie heureuse.

Au passage, ne me remercie pas, ça me fait plaisir. Et ça m'a aussi permis de me réveiller un peu. Je te souhaite une bonne journée aussi et du courage.

[Darklight]

Merci pour ton message Linghril.
Apparemment nous sommes deux à avoir passer notre journée au lit. Mais je n'ai aucun regret vu le temps épouvantable qu'il a fait. Ça a été de ton côté j'espère.

C'est drôle parce que sans que tu me le dises, j'ai cherché à me calmer en trouvant quelques échappatoires. J'ai regardé des séries toute la journée, et j'ai dormi aussi...passionnant hein ? Mais je me dis que l'essentiel est que j'ai réussi à recouvrer mes esprits.

Tu sais, ça fait des années que ça dure, ça fait des années que je me trimballe cette dépression et à chaque fois je suis allé chercher de l'aide sur les forums. Quand je me sens mal, je ressens le besoin d'exterioriser en écrivant tout en espérant de tomber sur qqun qui m'ecouterai, qui m'aiderait à mettre de l'ordre dans mes idées.
Et puis je pense que je le fais aussi car ça m'aide à me convaincre qu'il existe encore des gens biens sur cette terre, qu'il existe des gens comme toi plein de générosité et d'empathie. Crois moi, vu les gens que j'ai croisé dans ma vie, il n'ya pas plus rassurant.

Tu veux savoir ce qui a déclenché cette grosse crise ? Et bien figure toi que je ne m'en rappelle plus. J'ai tellement l'habitude d'exploser soudainement que la cause ne me revient pas toujours à l'esprit, oui oui même en cherchant bien...
Alors je dirais que je repensais à ma vie, comme d'hab, à tout ce que je devrais faire et tout ce que je ne fais pas, par manque de courage, par fainéantise ou par simple fatigue...il m'arrive d'avoir envie de sortir et puis de me dire "et puis non, tu ne peux pas prendre le risque de craquer en public. Au pire, on te prendrait pour une folle, au mieux, on aurait pitié de toi" donc autant rester chez moi. On vit dans une société tellement égoïste...j'ai déjà vu des gens dans des situations difficiles sans que personne n'ose intervenir...c'est triste mais c'est comme ça. Et c'est aussi ce qui me fait parfois perdre espoir en l'espèce humaine.

D'ailleurs tu me demandes si j'ai reçu des réponses sur les autres forums où j'ai posté. Et bien figures toi que j'en ai reçu 2 en plus de la tienne. La première venait d'une personne qui voulait mon "avis de fille" sur le fait qu'il n'ait couché qu'avec 4 filles à 25 ans...un message privé de 2 lignes pour ça...si tu avais vu ma tête quand j'ai vu son message...je suis de nature gentille mais avec toute cette colère que j'ai accumulé, je n'ai pas été très gentille dans ma reponse, en lui faisant comprendre que c'est un manque de respect total. Mon post ne l'intéressait pas, il voulait juste être rassuré sur son orgueil de mâle...enfin bref, lamentable.
Et l'autre message que j'ai reçu...c'est une personne qui m'a dit la phrase suivante : " tu ferais mieux de décrocher ton tel et de contacter un psy. En plus tu ne dis même pas pourquoi tu vas mal." Voilà pour les 2 messages de la journée. Génial non ?
En réalité, ce qui me gêne dans tout ça ce n'est pas la longueur de leur message, c'est le manque d'empathie total, le culot de venir embêter qqun en souffrance avec des considérations aussi futiles.

Et tu vois Linghril, c'est aussi la raison pour laquelle je ne te remercierai jamais assez de prendre le temps de répondre à mes longs messages, malgré la fatigue, malgré tes soucis. Je sais que ça demande un effort quand on va mal, le moindre effort est perçu comme un lourd fardeau à porter, mais tu fais cet effort pendant que d'autres s'en foutent eperdument, et je t'en remercie infiniment.
Eh oui, tout ça me fait réaliser que tu fais partie de ces gens en voie d'extinction, tu sais ces gens qui se soucient un peu des autres et qui donnent de leur temps pour les soutenir. Crois moi, je te rendrai la pareille si seulement mon état me le permettait. Alors j'espère que qqun t'aide comme tu essayes de m'aider. Je l'espère de tout cœur car tu mérites qu'on s'occupe de toi. En tout cas j'espère avoir de tes nouvelles très vite. Tu n'es pas obligée de le faire maintenant si tu ne peux pas, je comprendrai. Prends ton temps, et surtout, prends soin de toi.

Je te souhaite une belle soirée et du courage à toi aussi. D'ailleurs je suis sûre que tu n'en manque pas

[Lhingril]

Ça a été. J'ai essayé de m'occuper pour ne pas penser au fait que je n'etais pas en cours. J'ai lu et j'ai démonté des trucs (des montres et une wii cassée).

Ce n'est que mon avis mais je trouve que c'est une journée honorable ! Quelles séries regardes tu ? Ma favorite c'est Sherlock !

Je trouve que c'est une très bonne idée. Personnellement les forums que j'ai essayé par le passé... Ne me convenaient pas. Je vais dire cela comme ça.
Je ne suis pas là depuis longtemps mais ici, je trouve ça genial. En tout cas, je suis aidée.
Je comprends parfaitement ce que tu veux exprimer quand tu parles des personnes qui sont capables d'avoir de l'empathie. Et celles qui n'en ont pas. Le problème c'est que dans les deux cas, ça me fait douter de moi même. Je ne sais pas si je suis si bonne.

Les gens ne devraient pas avoir ce "pouvoir" sur toi. La plupart du temps, je ne comprends pas bien le concept de pitié. Quoi qu'il en soit, je suis sure que tu ne donnes pas cette impression. Et c'est normal d'aller mal. Si a cause de cela, tu ne sais pas faire des choses, et bien ne les fait pas. Il vaut mieux se donner du temps pour aller mieux que se surmener et au final ne jamais pouvoir travailler correctement.

Je suis désolée pour les réponses que tu as eu. Ça m'etonne. Je suis vraiment désolée. Manque de chance je suppose (ah. Ce grand mal. Je ne sais jamais comment interpréter cela. Parce qu'avec ça, la seule réponse qu'on à aux problèmes c'est "c'est comme ça."). Pourtant je trouve ce forum très sympathique. J' ai reçu beaucoup d'aide. Si tu n'es pas trop découragée (je comprendrais l'inverse), je te conseille de poster ailleurs, il y a des gens formidables ici.

Ne me remercie pas. J'ai aussi connu le manque d'aide. Je ne veux pas que ça arrive a d'autres. Et je peux paraître égoïste, mais tout le monde à souffert autour de moi, j'ai toujours eu l'impression de ne pas faire assez. Alors j'espère faire mieux aujourd'hui.

Pas besoin de me "rendre la pareille", ça me rassure de pouvoir aider. Alors c' est déjà assez.
Sinon, pour te rassurer, oui je suis aidé. Ça ne règle pas tout bien sur, mais j'ai de l'aide.

J'espère que ta soirée s'est bien passée.

[Darklight]

Tu vas en cours ? Tu étudies dans quel domaine ?
Au moins tu t'occupes, c'est déjà une bonne chose.

Oh tu sais, je n'ai fais qu'essayer de me changer les idées. Je ne pense pas que ça soit honorable puisque je n'ai rien fait de constructif, j'ai juste essayé de limiter les dégâts.

Ah je connais un peu Sherlock ! Moi en ce moment je regarde The Handmaid's Tale. C'est une très bonne série mais les sujets abordés sont très difficiles...c'est très dur à regarder quand on est de nature sensible.. Je ne sais pas pour toi mais moi j'ai toujours eu tendance à prendre les choses très à cœur que ça soit en regardant une série ou en lisant un livre, j'ai cette tendance à m'impliquer un peu trop sur le plan émotionnel, à m'identifier à certains personnages et à souffrir avec eux. À la fin je me sens comme broyée de l'intérieur...et ce qui était parti pour être juste une occupation fini en déprime totale.
Tu connais des astuces pour se libérer de ce trop plein d' émotivité ?
Sinon il y'a une série que j'aime beaucoup, je crois même que c'est ma préférée, elle s'appelle "This is us" je te la conseille fortement. Que d'émotion...

Je comprends ce que tu veux dire. Tu sais, je pense qu'on a tous des défauts. Personne n'est parfait après tout, mais même si on a l'impression de ne pas en faire assez, il y'a des choses qu'on ne fera pas si on a un tant soit peu de cœur et de considération à l'égard des autres. Après tout dépend des gens bien sûr...tout comme toi j'ai une grande tendance à me juger sévèrement, à me dire que je ne vaux pas mieux que telle ou telle personne. En réalité ce qui me fait réagir au quart de tour, c'est quand je ressens une forme d'injustice quelquepart...je déteste ça. Après nous restons des êtres humains avec nos qualités et nos défauts.

Tu as raison de penser comme ça, mais dans mon cas, les gens ont toujours eu un "pouvoir " sur moi...je suis du genre à beaucoup ménager les autres, à prendre sur moi dès que je le peux, mais au final je réalise que ce n'est pas 'pour autant que les gens nous respectent ou font plus attention à nous . C'est même le contraire. On perçoit la gentillesse et la patience comme des marques de faiblesse. Alors que ça n'a rien à voir.
Aujourd'hui, je pense que j'ai perdu confiance aux autres. Je n'arrive plus vraiment à créer de liens durables car je n'y crois plus. Surtout depuis que j'ai perdu ma meilleure amie...j'espère pouvoir m'en remettre un jour....

Les seuls aujourd'hui à avoir un vrai pouvoir sur moi, ce sont mes parents. Leur regard sur moi est toujours un crève cœur. J'ai souvent l'impression d'être une espèce de fardeau pour eux, ce que je comprends aussi...je passe pour la fille instable, incapable de garder un boulot m, incapable de s'en sortir.
J'aimerais trouver un travail pour être enfin indépendante et être vu comme "quelqu'un" car tant que je vivrais chez eux je ne me sentirais pas totalement "adulte" pas tout à fait moi même ou "accomplie".

Je suis contente que tu obtiennes de l'aide. C'est déjà un pas vers la guérison. Sans indiscrétion, tu prends un traitement en ce moment ? Moi on m'en a prescrit un mais à chaque fois je n'arrive pas à les prendre....je fais comme un blocage.

Ne sois pas désolée pour mes réponses. C'est comme ça, c'est tout. J'ai posté ici aussi. Et je n'ai pas eu de réponse jusqu'à ce matin. Et on m'a fait clairement comprendre qu'il fallait que je passe par le "salon" si je souhaitais avoir plus de réponses. Donc je vais essayer de poster dans cette rubrique et voir ce que ça donne...
Je pense que le plus dur c'est d'avoir besoin d'aide et de se sentir seule, très seule...que ça soit dans la vie réelle ou ailleurs...on se demande même si notre existence à une quelconque importance, ou même si on existe vraiment...

D'ailleurs, il me semble que je t'avais parlé de ma passion pour la musique. Et bien récemment j'ai fais la démarche de contacter un guitariste qui recherchait une "chanteuse" . Je lui ai exposé ma situation, je lui ai dis que j'étais totalement novice. Il m'a donné ces coordonnées pour que je puisse lui envoyer quelques enregistrements. C'est ce que j'ai fais. Et à la suite de ça il m'a demandé une photo... généralement je me méfie mais j'ai finalement décidé de lui en envoyer une tout en continuant à lui poser des questions en rapport avec la musique...mais depuis plus rien. Je suis déjà contente qu'il ait écouté les enregistrements, il m'a dit que ma voix était "intéressante et juste" mais je suis un peu déçue que notre discussion se soit arrêtée aussi brutalement.

Si tu m'avais vu ce jour là ! J'étais tellement euphorique que j'ai passé la journée à répéter, j'étais toute excitée à l'idée de pouvoir rentrer en contact avec qqun qui partage la même passion que moi et voilà que la aussi on me tourne le dos. Une partie de moi me dit que je n'ai peut être pas le genre de voix qui l'intéresse, mais une autre partie ( la moins confiante on va dire ) ne peut s'empêcher de penser que mon apparence n'était peut être pas celle à quoi il s'attendait. Je sais que c'est un univers où l'apparence à un rôle important, donc je me dis que peut être je ne corresponds pas tout à fait au standard actuel...enfin bref...je devrais arrêter de me.poser trop de questions. Je suis déjà fière d'avoir oser montrer ma voix à un parfait inconnu malgré la déception...

Ma soirée s'est passé assez tranquillement. Je me sens fatiguée en ce moment...et j'ai peur que mon agoraphobie reprenne peu à peu le dessus. J'angoisse à l'idée de sortir de chez moi...mais je vais essayer de me faire violence. Je n'ai pas trop le choix si je ne veux pas rester cloîtrer chez moi pour une durée indéterminée..

J'espère que tout va bien de ton côté.

Passe une bonne journée !

[Lhingril]

Je vais en cours, quand je peux. Je suis en terminale S. La bac approche ^^ La panique. Mais bon. Je vais faire de mon mieux !

Et bien moi je trouve que c'est très courageux de réussir à prendre du temps pour soi. Ça paraît idiot mais dans ces cas là il faut lutter contre la culpabilité. Arriver a se dire qu'on a le droit de ne pas faire beaucoup d'efforts.

Je ne connais pas du tout.
Alors. Ce que tu me dis là. Ca me touche. A un point. Pour le coup je comprends tellement. Il faut savoir qu'à une période de ma vie où j'allais très mal, je me suis plongée dans un manga. Pandora Hearts. J'ai un peu "honte" de la dire. Mais j'étais seule et c'est littéralement ce qui m'a sauvé. Je m'identifiais tellement. L'intrigue, les problématiques, les répliques. Les personnages. Mon dieu les personnages. Un en particulier. J'étais perdue, tout comme lui. Tellement perdue et seule que je me suis mise à imaginer qu'il était là. J'étais assez jeune et j'avais besoin d'aide. Et j'avais l'impression que lui, il en avait besoin aussi. Et j'ai tenu comme ça. En attendant de voir son évolution. Je peux te dire que quand la série s'est terminée ça a été affreux. Je me sentais très très mal. J'avais peur de me retrouver seule encore une fois sans avoir de modèle sur lequel me reposer.
Pour l'emotivité, j'ai essayé le sport. Ça m'a bien plus. Mais j'ai du arrêter donc... ^^ La musique aussi. Meme si c'est à double tranchant.

C'est tout à fait normal... L'injustice. Quand on tombe de personne nocive en personne nocive. On se demande pourquoi. Mais bon...

Je peux parfaitement comprendre. Je suis comme toi. J'ai tendance à faire passer les autres avant moi. Mais bizarrement. Je le vois d'un autre oeil (pour mon cas). J'ai l'impression que c'est plus pour me protéger moi. Je suis incapable de prendre soin de ma personne. Ni des autres d'ailleurs. Mais j'essaye. Et quelques part ça me rassure de voir que je peux faire des choses.
Mais si tu aides et que les autres ne te remercient pas comme il se doit, dis toi au moins que tu as le mérite d'être une bonne personne.
Je suis désolée pour ton amie... Je ne connais pas le contexte mais je te soutiens.

Personnellement je ne parle pas de tout ça a mes parents. J'ai essayé d'en parler à mon père mais il n'a jamais abordé le sujet. Et je ne peux définitivement pas en parler à ma mère. Plusieurs tentatives mais elle embraye toujours sur "C'est ma faute", "je suis une mauvaise mère", "j'ai tout raté". J'ai arrêté d'en parler.
Je ne peux donc pas m'imaginer ce qu'il se passe chez toi mais je me doute que ça ne doit pas être joyeux. Quoi qu'io en soit, je suis sure et certaine que tu n'es pas un fardeau. Et, je peux me tromper, mais même si tes motivations sont valables, essaye de travailler pour toi. Pas pour les autres ou pour prouver quoi que ce soit. C'est compliqué de travailler quand ce n'est pas totalement pour nous.

Non ^^ Je n'ai pas de traitement. Mon médecin m'a proposé des antidépresseurs mais j'ai refusé. C'est un sujet qui m'est très sensible. J'ai affreusement peur de ça. Je sais qu'au fond, ça pourrait peut-être m'aider. Mais j'ai rencontré quelqu'un par le passé qui en prenait et qui m'a fait beaucoup de mal. Il a tout rejeter sur sa dépression et ses médicaments. Je l'ai cru. Et maintenant j'ai vraiment du mal.

Ta facon de t'exprimer "m'intéresse" beaucoup. J'ai l'habitude de jouer avec les mots, utiliser du symbolisme... Même si ça ne se voit pas dans les discussions j'aime beaucoup m'exprimer d'une manière spécifique (dans ma galerie par exemple). Et ce que tu dis la :

Je pense que le plus dur c'est d'avoir besoin d'aide et de se sentir seule, très seule...que ça soit dans la vie réelle ou ailleurs...on se demande même si notre existence à une quelconque importance, ou même si on existe vraiment...

C'est très joli. Touchant. Je te dirais que tu existe à partir du moment où tu t'en donnes les moyens. Au final, soit les autres te porte de l'attention sans que tu aies quoi que ce soit à faire, soit tu te jettes toi même à eux. Mais c'est pour toi que tu devrais exister. C'est compliqué. Mais il faut laissee les autres de côté. Il sont une condition de notre existence. Mais pas la priorité. En tout cas pas dans ce contexte.

Je suis très contente pour toi ! J'espère que tu auras de bonnes nouvelles concernant tout ça !
C'est normal de s'inquièter, surtout dans ce domaine. C'est tellement compréhensible. Je dis ça parce que, j'aime aussi la musique. "J'aime" c'est tellement peu. C'est toute ma vie. Pourtant je n'ai jamais eu l'occasion d'avoir des cours. J'apprends le piano, le ukulele et la guitare en autodidacte. Tout ce que je veux c'est pouvoir m'exprimer. Le fait est que sans cours, je n'ai pas l'impression d'avancer. Donc je peux comprendre. Malgré tout tu n'as pas encore eu la réponse si ? Peut être qu'il te recontactera ? Et la sensibilité musicale est différente pour tout le monde ! Tu auras forcément ta chance un jour !

J'espère que ça ira pour toi en tout cas. Passe une bonne journée aussi.

[Filleindigne]

Bonjour Darklight!
Comme toi je suis relativement nouvelle sur ce forum; j'avais commencé à essayer de poster des choses en 2017, mais après je ne me suis pas sentie le courage de continuer, je recommence ces jours-ci.
Une petite parenthèse avant que j'oublie: je trouve les réponses de Lhingril très pertinentes et pleines de gentillesse.Je ne crois pas pouvoir faire mieux, mais je mets quand même mon grain de sel pour te dire de ne surtout pas désespérer, Darklight, je t'en supplie.
Tu es jeune et tu as encore beaucoup de temps devant toi pour faire en sorte d'aller mieux!
Et pour cela il faut absolument que tu cherches de l'aide... Je sais c'est difficile, mais cela en vaut le coup, personne ne mérite de vivre ce que tu vis, avec toute l'angoisse que cela génère.
Tu trouveras sûrement des gens qui comprennent et acceptent tes problèmes, car comme tu le vois ici tu es loin d'être seule, et tous les gens qui sont passés par là sont compréhensifs.
Et si tu veux vraiment faire de la psychologie ton métier, non il n'est pas trop tard, je ne pense pas.
Accroche-toi! Je suis de tout cœur avec toi.
Je t'embrasse.

[Darklight]

Bonsoir Lhingril

Ah le bac ! Je sais à quel point c'est stressant, même si ça fait déjà 10 ans que je l'ai eu...waw le temps passe tellement vite ! En tout cas, tu n'as pas à t'inquiéter Linghril, je suis sûre que tu l'auras car tu sembles être qqun de persévérant et d'intelligent

Oh tu sais, la culpabilité c'est un peu l'histoire de toute ma vie. J'ai appris à vivre avec depuis mon plus jeune âge. Tu sais, j'ai vécu dans une atmosphère familiale assez chaotique, j'ai assisté à des scènes auxquelles aucun enfant ne devrait avoir à assister dans sa vie...mais au lieu d'en vouloir à qui que ce soit, j'ai choisi de prendre sur moi, et même d'en vouloir à moi même. L'essentiel pour moi était de préserver "l'harmonie familiale" je me pliais en quatre pour ça. Je passais des nuits blanches à veiller sur mes parents...j'étais aussi très angoissée au point d'avoir peur du noir et d'avoir des sueurs froides. Je n'en ai jamais rien dis et ils ne s'en sont jamais rendu compte. Et bien entendu, ils n'ont jamais voulu reconnaître leur part de responsabilité dans le mal être qui est le mien aujourd'hui. Alors oui, je suis consciente qu'il n'existe pas réellement de manuel pour devenir un bon parent, je sais que c'est dur, mais on est censé protéger les enfants, n'est ce pas ? On est censé leur donner un peu d'amour pour leur permettre de devenir des gens équilibrés. Et bien, je n'ai rien eu de tout ça. On a fait que me rabaisser quand bien même je me tuais à la tâche, aussi bien à l'école pour gagner leur reconnaissance, mais aussi à la maison en bonne "gardienne" de l'harmonie familiale. Resulat : je m'en veux. Et le pire est que je ne parviens pas à m'extirper de chez eux. Qqch me rattache ici malgré la souffrance...ils ont réussi à avoir une influence sur moi extrêmement forte au point que je me sente incapable d'exister ailleurs que dans leur champ de vision.

D'après eux l'éducation qu'il m'ont donné est la meilleure et j'aurais dû m'en sortir, comme ma sœur par exemple. Après tout est relatif...mais tu vois, c'est aussi pour ça que je culpabilise. Je me dis qu'on a vécu dans la même maison, mais que moi et mes frères et sœurs, on évolue différemment. Je suis clairement la plus touchée par ce passé tumultueux car j'étais là plus sensible aussi, celle qui prenait tout à cœur. On dit que dans une famille dite "toxique" il y'en a toujours un qui porte sur lui tous les stigmates du passé, et bien force est de constater que c'est tombé sur moi. Mais parfois on en sort.

Je ne sais même pas pourquoi je raconte tout ça...c'est très personnel...excuse moi si ça te mets mal à l'aise...mais j'aimerais que tu comprennes mieux pourquoi j'en suis arrivé là. Et puis je pense que ça me soulage d'une certaine façon...c'est si profond en moi, si vif...un peu comme si le temps s'était suspendu dans le passé et que je n'avais fais qu'accumuler de nouvelles blessures sur celles déjà très douloureuses.

C'est très beau et touchant cette relation que tu as eu avec ce manga. Je comprends tellement ce que tu veux dire. Je pense que dans les pires moments, on a besoin de se raccrocher à qqch qui nous donne confiance, qui nous permet de nous transcender et d'avancer dans un parcours semé d'embûches. Heureusement que tu as eu cet echappatoire, il t'as fais tenir, il t'as donné la force d'avancer et il t'as aussi donné cette sagesse alors que tu es si jeune...
D'ailleurs, je voulais te féliciter pour ton parcours. Tu peux être fière d'avoir parcouru ce chemin. Certes, ça sera long mais tu y arriveras, j'en suis certaine.

Alors là tu m'envoies ravie ! Je vois que tu es aussi une grande passionnée de musique. C'est super que tu apprennes tous ces instruments en autodidacte. Avec beaucoup de pratique et une bonne dose de motivation, je suis sûre que tu parviendras à maîtriser tout ça.
Tu me fais rappeler que je prenais des cours de piano quand j'étais petite, mais je n'étais tellement pas épanouie à cette periode qu'en rentrant au collège, j'ai décidé de toute arrêter soit disant pour me consacrer un peu plus à mes devoirs...du grand n'importe quoi. La vérité c'est qu'on m'avait forcé à en prendre car ma sœur en faisait. J'étais plus intéressée par le violon mais je devais tout faire comme elle. C'est ce que j'ai fais, mais cette rivalité entre elle et moi m'a vite fait baissé les bras. Ce n'est pas tant l'instrument que je n'aimais pas. Je m'en sortais très bien, mais c'est tout le reste qui ne me convenait pas...cette copie qu'on voulait que je sois et qui n'a fait que nourrir ce manque cruel de confiance en moi.
Donc mon rapport au piano est un peu compliqué, bien que ce soit un très joli instrument. Par contre, j'aimerais vraiment me mettre à la guitare et m'accompagner en chantant. Tu me diras comment c'est d'apprendre à en jouer seule.
Enfin bref, ça nous fait un merveilleux point en commun tout ça

Alors par rapport à mon expérience avec ce guitariste. Il n'a pas répondu à mon dernier message dans lequel je lui demandais des conseils sur la marche à suivre pour monter un projet musical. Il m'en a parlé donc je n'ai fais que rebondir la dessus. Mais depuis, aucune réponse. Comme tu dis, peut être qu'il me recontactera, qui sait ? Même si je commence un peu à perdre espoir...
Tu sais, au fond je me dis que la musique ne sera pour moi qu'un loisirs, une activité à laquelle je ne m'adonnerai qu'entre les 4 murs de ma chambre...

Merci pour ton gentil message en tout cas. Il m'a fait du bien. J'espère que tout ira bien pour toi aussi, dans tes cours, dans ton combat pour aller mieux et dans la pratique de ces instruments.

Belle journée à toi !

[Darklight]

Bonjour Darklight!
Comme toi je suis relativement nouvelle sur ce forum; j'avais commencé à essayer de poster des choses en 2017, mais après je ne me suis pas sentie le courage de continuer, je recommence ces jours-ci.
Une petite parenthèse avant que j'oublie: je trouve les réponses de Lhingril très pertinentes et pleines de gentillesse.Je ne crois pas pouvoir faire mieux, mais je mets quand même mon grain de sel pour te dire de ne surtout pas désespérer, Darklight, je t'en supplie.
Tu es jeune et tu as encore beaucoup de temps devant toi pour faire en sorte d'aller mieux!
Et pour cela il faut absolument que tu cherches de l'aide... Je sais c'est difficile, mais cela en vaut le coup, personne ne mérite de vivre ce que tu vis, avec toute l'angoisse que cela génère.
Tu trouveras sûrement des gens qui comprennent et acceptent tes problèmes, car comme tu le vois ici tu es loin d'être seule, et tous les gens qui sont passés par là sont compréhensifs.
Et si tu veux vraiment faire de la psychologie ton métier, non il n'est pas trop tard, je ne pense pas.
Accroche-toi! Je suis de tout cœur avec toi.
Je t'embrasse.

Bonjour Filleindigne,

Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Ton message m'a beaucoup touché.
Tout d'abord, j'espère que tu trouves sur ce forum tout le soutien dont tu as besoin, je l'espère vraiment.
Oui tu as tout à fait raison. Et discuter avec quelqu'un qui comprend et qui ne juge pas, ça fait un bien fou. Mais rassure toi, tu n'as pas à essayer de faire mieux que qqun d'autre. Le simple fait que tu aies pris le temps de m'écrire me va droit au cœur, vraiment.

Comme pour la plupart des gens sur ce forum, ce n'est pas facile tous les jours, je me bats contre moi même....parfois j'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds, que je ne contrôle plus rien mais j'essaye de tenir. Pourquoi ? Peut être parce qu'il me reste encore quelques rêves et que je tiens à les realiser. Je pense que tu sais à quel point cette souffrance peut être violente et dévastatrice...

A vrai dire, j'ai plus peur de succomber à un coup de folie, de perdre la tête en quelque sorte...
Tu as raison et merci pour tes mots. En postant sur ce forum, c'est la première fois que je me sens véritable ment entourée et que je me sens libre de parler de mes troubles en toute sincérité et en profondeur. Et crois moi, ça fait beaucoup de bien. Tu sais, je suis déjà allé chercher de l'aide, plusieurs fois même. J'ai été suivi par quelques psy...mais au final je n'ai pas constaté d'amélioration notable, juste 2 ou 3 questions lors d'une séance et un traitement en ultime recours, un peu comme un moyen de compenser l'absence de mots ou l'incompréhension peut être...donc oui, on m'a proposé une aide "médicamenteuse" principalement, mais tout comme Linghril j'en ai une peur bleue. Impossible pour moi de me résoudre à prendre des médocs pour endormir la partie en moi qui souffre et qui aimerait être traitée en profondeur, avec des mots plutôt qu'avec des substances chimiques. Alors oui, je sais aussi que ça aide beaucoup, qu'il y'a beaucoup de gens qui s'en sortent avec cette aide là, je ne suis pas en train de minimiser leurs effets...je suis même contente que cela existe, mais cet un avis purement personnel. Dasmon cas à moi, prendre des médicaments reviendrait à mettre un mouchoir sur un problème qu'il faudrait plutôt traiter à la source.

Parfois je me dis que si on mettait un nom sur mes symptômes, ça irait mieux, que ça me permettrait de me déculpabiliser, de me dire que je ne suis pas entièrement responsable de mon état...c'est bizarre mais je pense que c'est la seule raison qui me pousserait à recontacter un psy, pour qu'il mette un mot sur mes troubles. On m'a déjà parlé de phobie sociale mais j'ai parfois l'impression que c'est encore plus profond que ça...

En tout cas merci encore pour ton message
Bises

[Lhingril]

Le fait est que je n'ai pas forcément confiance en moi. Mais bon. Je fais de mon mieux.

Tu ne devrais pas a t'en vouloir pour ça. Vraiment. Effectivement, aucun enfant ne devrait porter ce genre de choses sur ses épaules. Et même si les parents n'ont pas forcément les moyens ou la force de faire vivre leurs enfants dans un cadre familial équilibré, il est encore plus affreux de leur laisser penser qu'ils auraient du s'en sortir seul. Malgré tout, je peux comprendre ton ressenti. Parce que j'ai, par le passé, eu tendance à protéger ma mère. Ce n'était pas mon rôle. Mais elle ne pouvait pas le faire elle même. Ça m'est retombe dessus et j'ai pensé pendant longtemps que j'avais tout gaché ou a la limite, que je n'en avais pas fait assez. Et tout ça s'est transformé en colère. Bref. Ton enfance n'a pas du être très joyeuse. Et j'en suis désolée. Pour cela, je ne peux pas faire grand chose. Mais je peux t'assurer que tu n'as pas a te sentir coupable. C'est compliqué oui. Mais tu ne devrais pas. Ce n'est pas ta faute. Au contraire, sans vouloir utiliser de mots déplaisants, tu serais plutôt la "victime" de cette affaire. Pas que tu es faible. Mais que c'est tout qui as souffert du comportement des autres et non l'inverse.

Ne te sens pas non plus coupable de m'en parler. Ça ne me met pas mal a l'aise. Je suis heureuse de pouvoir aider. Surtout que je vois a peu près ce que tu peux ressentir. Je ne sais pas si tu as eu le temps ou l'envie de lire ma galerie mais, sans vouloir dire de bêtises, je pense pouvoir comprendre le concept de famille nocive. Ca me fait plaisir de pouvoir aider les gens a ce sujet. Sans rester trop... Engluée ? Dans mon propre passé.

Merci pour tout ça. En tout cas je suis sure que tu y arriveras aussi ! Tu es une bonne personne et tu as beaucoup de courage.

Pour la petite histoire, c'est grâce au personnage du manga dont j'ai parlé que j'ai commencé le piano !
C'est désolant... Je suis désolée de cette relation que tu as eu avec ta sœur. Je suppose que ca doit être encore compliqué. Quoi qu'il en soit tu n'es pas ta soeur. Tu es toi. Pourquoi ne pas commencer le violon ? Ça n'est jamais trop tard. Pour la guitare, c'est vraiment à porté de main. Je ne dis pas que ca ne demande pas d'efforts. Mais si tu es motivée tout ira bien ! Encore une fois, tu es ta propre personne, pas ta sœur, ni tes parents. Tu as le droit de decider de ta vie comme tu le veux. Et tu en es capable !

Je vois... Mais si il ne te recontacte pas, même si ça paraît compliqué, tu peux toujours trouver quelqu'un d'autre. Et si la musique est un vrai passion, fais la vivre. Si tu aimes ça. Et que ca te permet de tenir. Fais tout ce que tu peux. Et ca sera déjà bien assez. Qui sait ? Un groupe au fond ce n'est pas si difficile à monter. Un projet solo, n'importe quoi. La musique reste de la musique au fond. C'est a toi de decider de ce que tu en fais. Si tu veux qu'elle reste une activité que tu pratique chez toi, ça sera le cas. Si tu en veux plus, il faut s'en donner les moyens. Je ne dis pas que ca se fera forcément et que ca sera simple. Mais tu ne regretteras pas de ne pas avoir essayé.

Merci beaucoup !

[Darklight]

Tu sais, avec de la volonté on peut faire beaucoup de choses, et tu m'as l'air d'en avoir beaucoup. Donc ça ira, j'en suis certaine.

Je voulais te remercier pour ton message. J'ai cru comprendre que tu n'avais pas eu une enfance très heureuse toi aussi. Tu dois savoir à quel point il est dur de se relever. On a beau ne pas s'en rendre compte sur le moment car quand on est un enfant, on a pas forcément conscience de certaines choses. Ce n'est qu'après, en grandissant mais aussi en prenant un peu de recul, qu'on se rend compte que le passé à laisser des traces, parfois indélébiles, qu'on en porte le fardeau d'une certaine manière. Dans mon cas, j'ai toujours essayé de me libérer de tout ça. À un moment donné j'ai même cru que j'y étais parvenu, mais ce n'était qu'un leurre. Je pensais avoir laissé mon fardeau de côté mais je n'ai fais que m'en créer un autre en plongeant dans les troubles alimentaires. Un fardeau de plus, un enfer de plus dans lequel je me suis engouffré. Aujourd'hui ça va un peu mieux à ce niveau là, j'ai rencontré des spécialistes qui ont fait leur possible pour me faire comprendre que je n'étais pas tout à fait "responsable" de mon mal être, qu'il fallait que j'arrête de m'auto-detruire. Ils ont tenu à peu près le même discours que toi et je dois dire que ça apaise un peu. Le fait de déculpabiliser une personne qui porte ce fardeau sur ces épaules, c'est un peu comme lui mettre un pansement sur ses blessures. Ça atténue, ça stoppe un peu l'hémorragie.

Mais ce que j'apprécie particulièrementi, c'est que tu as l'air de comprendre ce que je ressens. J'ai rencontré tellement de personnes qui me faisaient culpabiliser de ne pas être bien, qui me "jetaient la pierre" en quelque sorte, en.me faisant comprendre, plus ou moins violemment, que ça ne tenait qu'à moi de changer les choses, et qu'il fallait que j'arrête de m'appitoyer et de me complaire dans ma tristesse. Voilà ce qu'on m'a dit.

D'ailleurs, c'est aussi ce que m'a fait comprendre ma meilleure amie. Je me suis confié à elle, un soir alors que j'allais très mal. Je ne me sentais pas bien dans mon nouveau job, j'avais besoin d'exterioriser, de me confier à quelqu'un qui pouvait un tant soit peu, comprendre ce que je vivais, alors peut être que j'avais des attentes un peu trop élevées...je peux aussi comprendre que ça soit dur à gérer d'être g en contact avec qqun de déprimé. Mais il n'empêche que j'ai été terriblement blessée par son mépris pour moi, par ces mots très durs à mon égard. Elle m'a dit qu'elle ne me trouvait pas à la hauteur de ce qu'elle attendait d'une "vraie amie forte et qui va de l'avant". À ses yeux, je n'étais qu'une égoïste sans cœur, pas assez dévouée. J'avais beau essayer de lui faire comprendre que ce n'était pas un plaisir pour moi d'être dans cet état, que j'avais besoin de temps pour aller mieux, pour m'accepter et m'aimer telle que je suis, elle ne l'entendait pas.
Elle prenait cette hypersensibilité, cette fragilité comme des preuves de mon manque de volonté. J'ai essayé de passer au dessus une fois quand elle est revenu en s'excusant, puis quand ça a recommencé, j'ai compris que nos disputes à répétition ne faisaient qu'empirer les choses et qu'il fallait arrêter là. À choisir, je préfère souffrir pendant quelques temps d'une relation qui prend fin plutôt que de souffrir en essayant de recoller les morceaux d'une relation devenue toxique. Aujourd'hui je suis très seule. Mon amitié avec elle était fusionnelle. Je connaissais sa famille, ses enfants, je m'étais habitué. Maintenant je dois prendre de nouvelles habitudes, la solitude se fait plus ressentir à certains moments mais j'essaye de me retrouver, de prendre du temps pour moi sans aucune pression, je me laisse enfin le temps, sans constamment penser au masque que je dois porter pour dissimuler une douleur trop dure à accepter pour les autres.

Je trouve que c'est une force de pouvoir se détacher un peu de ce qu'on a vécu afin de pouvoir mettre un peu de son temps à aider les autres. Je trouve ça très généreux de ta part. À vrai dire, j'aimerais pouvoir le faire également, mais je me sens tellement mal que je ne trouve jamais les mots pour remonter le moral de qqun. J'ai cette crainte que ça sonne faux, de ne pas être légitime pour ça.
En tout cas, tu as un grand cœur, je te souhaite de t'en sortir car tu le mérites vraiment.

C'est drôle, ma meilleure amie était aussi une fan de manga. Elle essayait aussi d'apprendre le piano en s'inspirant de musiques qu'elle aimait. Comme quoi, le plus important c'est de trouver une source d'inspiration, un moteur qui nous donne envie de commencer qqch. Ce n'est que de cette manière qu'on se donne les moyens de réussir.

Tes mots me touchent beaucoup. Oui, je ne suis pas ma sœur. Je suis complètement différente d'elle mais on nous a toujours comparé. Et ça a créé chez moi une sorte de complexe au point que je me renferme sur moi même quand elle est dans les parages. Ma relation avec elle aujourd'hui s'est arrangée car j'ai pris un peu de recul. Mais je garde cette blessure en moi. J'ai bien compris que je ne serais toujours pour mes parents la cadette qui doit marcher sur les pas de son aînée. La grande paumée qui s'est perdu en chemin et qui n'arrive pas à avancer dans sa vie. Au fond, ça me rend malade...j'ai toujours été différente, j'ai toujours eu un caractère plus sensible, plus torturé peut être...je passe pour une "rebelle" à côté d'elle mais peu importe...si ça me permet de m'affranchir de cette étiquette alors ça ne me dérange pas.
Je compte mener ma vie différemment et les laisser croire que je me suis conformé ou pas. Mais en attendant je compte faire mes choix en suivant mon cœur, comme je l'ai toujours fais jusqu'à présent, à mes risques et périls bien sûr.

L'ironie dans tout ça est que je vais peut être travailler dans la boîte où travaille mon père, mais à un autre poste. Je ne suis pas très enthousiaste car je voulais trouver ailleurs juste pour me prouver que je n'ai pas besoin de leur aide pour m'en sortir. J'ai repoussé l'offre tellement de fois...et là je suis tellement fatiguée que je suis sur le point d'accepter. Je me dis que si ça pourrait être un tremplin après tout, rien ne m'empêchera de trouver autre chose après. L'essentiel pour moi à présent est de trouver un emploi stable pour pouvoir enfin avoir mon propre cocon et voler de mes propres ailes. Finalement, peut importe le moyen que j'utilise pour parvenir à mes fins, pourvu qu'il soit honnête. Le plus important reste le résultat.

Merci encore de toujours me répondre.

À très vite !

[Angrod]

hey darklight, je vois que tu communiques avec d'autres personne tu vois on est une belle communauté qui échangeons oui sur nos soucis mais de la vie en général.

[Angrod]

Voici quelque chose que tu pourrais lire et je suis certain que tu pourras mieux te sentir et comprendre comment ce forum fonctionne.

viewtopic.php?t=22575

[Filleindigne]

Hello Darklight!
Me revoilà.
Pour répondre un peu à tes questions, oui je trouve beaucoup de soutien dans ce forum.
Pas forcément un soutien personnel, car pour l'instant je n'ai pas posté grand chose, mais je passe beaucoup de temps à lire les témoignages des autres, et du coup je me sens beaucoup moins seule! Le fait d'espérer aussi que les quelques posts où j'ai répondu aux autres leur seront utiles.
Tu dis que tu as peur de devenir folle. Est-ce que quelque chose en particulier te fait dire ça? Tu n'as aucun aucun symptôme de folie en tout cas, tu as l'air très sensée!
Tu es courageuse aussi, et tu as compris qu'il fallait que tu travailles "en profondeur" pour t'en sortir, et tu as raison. Moi j'ai pas eu le courage de refuser les anti-dép, je souffrais trop. Mais si tu arrives à tenir le coup sans AD, pourquoi pas. C'est vrai que les médocs ne résolvent rien, ils permettent seulement de tenir le coup au jour le jour. Mais c'est déjà bien pour certaines personnes.
A part ça, tu dis que tu aimerais mettre un nom sur tes problèmes. On t'a parlé de phobie sociale, est-ce que tu es d'accord avec ce diagnostic?
C'est mon principal problème, et ça suffit pour te pourrir la vie, crois-moi!
J'ai déjà parlé des psychiatres dans ce forum, je ne les aime pas tellement, ils m'ont fait plus perdre du temps qu'autre chose. Ils n'ont aucune compassion pour leurs patients je trouve. Qu'en penses-tu?
Et c'est sûr il faut avoir de quoi payer pour voir un ou une psychologue, mais moi j'y trouve beaucoup d'empathie et c'est ce qui me manquait chez les psys.
De toute façon pour avancer je crois qu'il faut se faire aider, que seul(e) on ne peut pas s'en sortir.
J'attends ta réaction à mon bla-bla du jour.
Bises!