[mention]Eevee[/mention] Si ça peut te rassurer puisque tu est convaincue de ne pas avoir ce "toc" (ahah !) on a toute la même histoire. Par exemple, moi aussi pendant l'année où l'on vivait loin de l'autre avec mon chéri, j'étais évidemment éperdument amoureuse, et surtout j'avais très peur qu'il ne m'aime plus, ou qu'il me rejette. J'attendais avec impatience nos 1 an pour pouvoir dire que notre histoire partait pour durer (je comptais les mois et tout et tout). Comme toi je pouvais être très jalouse (je le reste encore malgré tout) et je me faisais un sang d'ancre s'il ne me répondait pas , en me disant"il s'en fou" "il ne m'aime plus" "il va te quitter"... Bref le cas typique de la meuf dépendante.
Quand je suis arrivée en région parisienne en septembre après 11 mois de relation et qu'on s'est installé chez ses parents le temps de trouver un appartement, j'étais ravie forcément, mais j'avais le coeur lourd de laisser ma famille, la région ou j'ai grandie, etc.
Il faut savoir que j'ai déjà fait la même chose il y a 5 ans, j'avais tout quitter pour aller vivre près de mon copain, et ça s'est très très mal passé. On ne se voyait jamais, il travaillait du matin au soir et du lundi au dimanche. On ne sortait pas, on allait pas au resto ni au ciné, je ne connaissais personne, nous n'avions pas de famille là-bas, et j'ai fini par avoir un accident de scooter. Quand c'est arrivé il ne m'a pas du tout soutenu, il a continué sa petite vie... je boitais, je changeais mes pansements seule, et si j'avais besoin d'aide c'était débrouille toi... Bref je suis tombée en dépression, je ne savais pas expliquer pourquoi mais je ne pouvais plus sortir de chez moi, encore moins de mon lit et j'ai fini par rentrer chez ma mère en urgence. Un psychiatre m'a diagnostiqué une dépression et m'a menacée en me disant que si je refusait de prendre des AD je referai une dépression d'ici quelques années, et que cette fois ci j'aurais des envie suicidaire (cimer le Psychiatre).
J'avoue que son attitude m'a un peu choquée par la façon très brutale dont ce psy m'a présenté les choses, et comme je n'étais pas soutenue par mon copain de l'époque pour qui les dépression "n'existait pas" je ne me suis pas soignée.
Bref, tout ça pour dire que quand j'ai rejoins mon chéri actuel (et l'homme de ma vie je l'espère), j'ai commencé au bout de quelques jours à avoir très peur que ça soit un echec. Quand il est parti jouer au foot tout le dimanche avec ses copains la première semaine de mon arrivée je me suis sentie abandonnée. Je lui ai fait une crise pas possible, en pleurant et en lui demandant de rester (c'était un peu exagéré avec le recul) et je me suis dit ça y est tu t'es encore embarquée dans une histoire qui va mal se finir. A partir de la je ruminais beaucoup : je me disais c'est un lache il ne s'occupe pas de moi, il ne pense qu'à ses potes, on n'a plus de moments privilégier comme avant, tu vas encore souffrir, etc... J'avais une colère immense envers lui comme si je lui en voulais à lui pour toutes la souffrance que j'avais vécu avec mes exs.
Et 2 semaine après le TOC est progressivement apparu !
Pour moi, même si je n'y crois pas quand je suis en pleine rumination, ce TOC est une protection contre la souffrance. Parce qu'en fait on ne sait pas vivre par nous même et on a peur de souffrir, d'être abandonnée... Je suis sûre de ça parce que c'est a peu près ce qu'on peut lire chez toutes les personnes qui témoignent. Et quand je te lis Eevee, je vois aussi quelqu'un qui veut se protéger...
Ne doute pas que ce soit bien ce TOC : tu as toutes les caractéristiques d'une tocquée dans les formes que le TOC prend chez toi (pensée intrusive, compulsion, obsession, évitement). Tu as aussi toutes les prédispositions : Un terrain anxieux, quelqu'un qui réfléchis beaucoup, peur de l'abandon, jalousie, souffrance dans le passé, peut être même une problématique d'abandon que tu as développé dans ton enfance, enfance dans laquelle tu ne t'es peut être pas sentie assez sécurisée... J'en mets ma main à couper !
Courage le pb n'est pas la relation, c'est notre façon d’appréhender le couple en réaction à nos blessures passées, et c'est l'occasion pour nous de panser nos plaies !
Je vous embrasse à toutes et tous
