Anxiété généralisée - vraiment ?

[Bran]

Bonjour
Ceci est mon premier post. Je suis le groupe depuis 2 mois et j’y trouve souvent de l’aide pour apaiser mes questions.
Le témoignage de @Utilisateur a fait tilt pour moi.
Je vais résumer rapidement ma situation.

Il y a 3 an j’ai fait des malaises et une occlusion intestinale suite à un choc psychologique. A ce moment mon ex sortait d’une dépression sévère de 3 ans. Je l’avais accompagné et j’ai été le seul de son entourage à le faire. En plus de gérer les enfants (papa à temps plein de 3, mon ex n’était pas leur mère), mon travail, la rénovation de la maison (elle n’y prenait pas part) et un poste d’adjoint aux finances dans une ville moyenne et bien je gérais aussi sa dépression. Tentatives de suicide et surtout beaucoup d’auto mutilations, tous les deux jours. C’était hyper violent et je devais souvent la ceinturer, je devais aussi éloigner les objets dangereux… bref une horreur cette période. Elle avait eu une enfance digne d’un film,alors que moi j’ai eu une enfance plutôt rêvée. Bref nos mondes étaient différents et j’étais confronté au sien qui était fait de violence et de peur. En plus de l’idée que tous les gens sont des ordures potentielles moi y compris. Elle était constamment sur la défensive, rien n’était laissé au hasard.

Quand elle a été enfin suivie ça s’est amélioré progressivement. Et des que le dur est passé je me suis effondré et j’ai eu ce choc qui m’a complètement laissé sur le carreau pendant 2 mois. Ma psy et mon médecin m’ont parlé de stress post traumatique ayant causé une angoisse généralisée. J’ai été mis sur escitalopram 10mg. Dur au début puis après 1 mois et demi ça s’est amélioré. Je restais avec mon ex et les antidépresseurs me permettaient de tenir le coup. Oui ma psy et mon médecin ont essayé de me faire comprendre subtilement que j’aurais du la quitter mais la culpabilité de l’abandonner était trop forte.
Je me suis apaisé et j’ai vécu normalement avec néanmoins de régulières crises d’angoisses. Puis son père est décédé et là elle m’a reproché de ne pas être assez présent, le comble après ce que j’avais fait pour elle. Ce fut la goutte de trop et j’ai mis fin à la relation après 2 ans de traitement.
2 mois après la séparation j’ai senti que les antidépresseurs étaient de trop. Je me sentais un peu euphorique et je planets trop. Et puis les prises de sang ont montré que mon foie n’aimait pas trop l’AD. Donc j’ai arrêté en décembre. Sevrage compliqué mais plutôt réussi. Entre temps j’avais retrouvé quelqu’un.
Mais cette autre relation s’est très mal passé. Elle était très autocentrée et j’ai commencé à angoisser de la voir, puis l’angoisse a envahi ma vie et son comportement m’a fait la quitter.
Le jour ou j’ai pris la décision j’ai senti un changement dans mon cerveau. Moins de crises d’angoisse mais une anxiété généralisée xxl.
Et là où je rejoins le témoignage de @Utilisateur c’est une fixation sur les effets physiques de l’anxiété. Nausées, mal de ventre, insomnie, vertiges, douleurs musculaires au thorax… Bref j’étais sûr que j’avais un problème grave de santé. Toutes mes prises de sang et mes tests cardiaques sont bons. Mais cette idée est très dure à ne pas être envahissante. Je gère mieux ça mais c’est encore compliqué.
Derrière se cache une peur de la mort et du vieillissement. Apparemment exacerbée par le stress post traumatique. J’ai tendance à beaucoup cogiter. J’ai été diagnostiqué HPI il y’a 7 ans avec un profil homogène et très élevé. Ça s’accompagne d’un fonctionnement un peu autistique qui aggrave cette anxiété et la rumination.
J’en suis venu à avoir peur de dormir car ça s’apparente à la mort. A un tel point que je passais des nuits blanches ou presque assez régulièrement. Dormir était devenu stressant et mon sommeil était très léger.
Mon médecin m’a remis sur le même AD à 5mg et là je l’ai pas du tout géré de la même façon. Gros effets secondaires, insomnies, cauchemars, vertiges, nausée xxl, mon cœur qui était au ralenti et ne suivait pas les besoin de mon corps lors du sport.
Je précise que je n’avais jamais eu d’idées suicidaires mais là avec ce traitement si.
Pour aller mieux j’ai décidé de ne pas me laisser abattre et je fais beaucoup de sport, je prévois des sorties et je passe du temps agréable avec mes enfants. J’étais parti en randonnée il y’a 3 semaines et j’avais oublié mes AD!!! J’ai stressé mais ça été finalement et j’ai beaucoup marché pendant une semaine. Au fur et à mesure je me suis senti mieux et les maux physiques sont partis. Mais par contre la peur de dormir et/ou de ne pas dormir sont revenus à fond. Bref retour sur les AD mais cette fois ci en micro dose. Je suis à 2,5mg, toujours avec Escitalopram.

Parfois c’est mieux parfois les journées sont compliquées. Mais surtout ces nausées surtout le matin et surtout après une bonne nuit (je ne comprends pas pourquoi) me pourrissent la vie. Je n’arrive pas non plus arrêter mon cerveau. Jamais. J’imagine toujours le pire et plus je l’imagine plus j’ai des symptômes et donc plus je panique.
Je sais que le déclencheur est le stress post traumatique, mais cette peur de vieillir (j’ai 43 ans) est envahissante. Je ne vis plus sereinement et je ne sais comment régler le problème car la mort est inévitable. C’est comme un danger que je ne peux fuir.
Ma psy est en arrêt maladie depuis mi juin et donc je suis un peu en déshérence au pire moment.
J’ai parfois envie d’arrêter l’AD mais j’ai peur que l’angoisse de m’endormir revienne. Et puis cette anxiété généralisée qui provoque une boule au ventre 8h sur les 16h éveillé le saoule au plus haut point. Les crises d’angoisse par contre j’ai réussi à gérer et depuis 1 mois et demi plus rien.
J’ai réussi à avoir un rdv avec une psychiatre mais en octobre. Et je commence des ateliers de pleine conscience en septembre.

Tout ça pour dire comment gérer le HPI et léger autisme qui induisent une rumination engendrant l’anxiété?
Ce n’est pas une dépression même si à force ça peut m’y plonger mais un fonctionnement que j’ai depuis l’enfance. C’est juste que là mon cerveau est coincé face à un problème insoluble, la mort. C’est inéluctable et ça provoque comme une court circuit cognitif.

[Utilisateur]

Bonjour Bran,

Wow ! Je fais une réponse rapide là car je suis pressé mais je reviendrais plus tard...

Je me retrouve carrément dans ton témoignage !!!! On a beaucoup en commun !

Courage, il faut tenir bon (et ça tu le sais déjà).

[Bran]

Merci à toi. J’ai vu aussi qu’il y avait beaucoup de similitudes.
Par contre moi aujourd’hui c’est très compliqué. L’expression de mon mal être s’est concentrée sur le sommeil. Et c’est l’enfer.
Après quelques bonnes nuits dont une très bonne avant hier soir, j’ai à nouveau passé une nuit blanche. Le sommeil vient et il est agréable mais impossible de m’endormir. Je reste des heures à essayer de me détendre et laisser ce sommeil m’emporter mais je stresse et je reste éveillé. Dès que je fais autre chose il revient mais à nouveau à peine allongé et prêt à dormir tout coince. Ce qui est horrible c’est que je sais que si je m’endors la machine est lancée et même si je me réveille en milieu de nuit je me rendormirai sans trop de difficultés.
Ce premier lâcher prise est très compliqué. Et après une telle nuit ma journée est remplie d’anxiété. Je suis tendu et épuisé.
Il me semble clair que les antidépresseurs ne m’apportent rien. Je ne comprends pas ce qui se passe.
Et cette absence de sommeil m’apporte beaucoup d’idées noires que je n’ai pas du tout en temps normal. Parfois je me dis que je devrais être hospitalisé pour trouver une solution pérenne. Mais je n’en ai pas envie. Je ne veux pas laisser mes enfants et je veux surtout profiter de la vie.
J’ai peur de tomber en dépression du fait de ces insomnies répétées. J’ai vraiment l’impression de devenir fou lors de ces nuits sans sommeil. Mes enfants ont installé une tente dans le jardin. Il n’y a que là que je dors. Les bruits alentour me bercent. Ma chambre est devenue un repoussoir. Et j’ai l’impression d’être ridicule aux yeux de ma famille à aller dormir dans la tente.
Quelles pourraient être les solutions concrètes pour aider dès à présent?

[clémentine]

@Bran,

L'anxiété te pourrit la vie, nous sommes nombreux à en être là. J'ai un anxiolytique pour le sommeil + de la phyto.
Ton post me touche, c'est bien d'avoir obtenu un RV avec un psychiatre en octobre, ils sont overbookés.
Tu m'a particulièrement attiré l'attention quand tu as parlé d'atelier de Pleine Conscience en septembre. Je pratique aussi la méditation de P. Conscience et ça m'aide beaucoup pour l'anxiété, l'attention etc... et j'ai vu mon anxiété diminuer.
Il y a un sujet dans ce forum sur la thérapie basée sur la P.C. dans la section "Les Psys - Thérapies - Cliniques - Hôpitaux - Associations" où on ne parle que de méditation.

[Bran]

Mon médecin m’a donné aussi un anxiolytique, alprazolam 0,25. Ça ne fait pas beaucoup d’effet. Comme si mon cerveau était bien plus puissant que ça a m’empêcher de dormir.
Pour le reste je n’ai pas de souci à ressentir le sommeil. C’est uniquement la phase d’endormissement.
J’ai pris un peu plus d’un mois un antidépresseur qui avait bien fonctionné il y’a 3 ans. Mais la rien. Au contraire uniquement des effets secondaires et l’impression de devenir fou.

[Utilisateur]

@Bran

Oui vraiment beaucoup de similitudes ! Nos échanges pourraient devenir intéressants et au passage peut être aider d'autres personnes...

Mes symptômes ressemblent beaucoup aux tiens et nous avons des schémas/mécanismes de pensées assez ressemblants.

J'ai également :
- Peur de la mort et quand j'y pense... ça va vraiment mal ; en effet, nous n'avons aucun contrôle dessus et cela va arriver c'est incontournable et j'ai effectivement parfois l'impression d'avoir un "timer" au dessus de ma tête qui me rappelle que j'ai une date de fin et ça me tiraille car je voudrais profiter de ma vie mais mes symptôme me la pourrissent ! Et donc je m'énerve ou culpabilise encore plus car je me dis que je suis vivant et je dois en profiter mais je n'y arrive pas bref, c'est sans fin.
- Beaucoup de mal à dormir. Pour ma part, le problème n'est - je crois - pas la peur de ne pas me réveiller, c'est juste que je pense à tout et n'importe quoi (ex : ce que je dois faire demain, comment faire ceci ou cela, est-ce que j'ai des examens de santé à passer prochainements etc...) et ces pensées m'empêchent de me détendre et d'accéder au sommeil... J'ai trouvé comme toi un échappatoire... Toi c'est la tente, moi c'est la télé, je ne peux pas m'endormir sans ma télé ! Je la regarde, ça me vide la tête, je ne pense plus à toutes ces choses, je finis par fermer les yeux mais je continue à écouter mon film ou ma série puis je m'endors (merci la fonction sleep de la télé). Cela étant dit je prends un traitement qui m'assome un peu le soir (mais sans télé ça ne change rien) : miansérine (antidépresseur), lysanxia (anxiolityque - benzodiazepine) et zopiclone (somnifère - benzodiazepine).
- Si je ne dors pas... ma journée suivante j'ai des symptômes épouvantables !!!

Comme toi, je ne vois pas d'effets positifs avec les traitements, je continue d'en essayer certains, mais je commence vraiment à en avoir ras le bol ; parfois ce ras le bol tend doucement vers un état dépressif, mais ça finit par passé (pourvu que ça dure).
Le fameux alprazolam que tu as testé, j'en ai aussi eu... Il m'aide éventuellement à m'endormir, mais ça s'arrête là, à aucun moment je ne ressens d'effet positif quelconque (contrairement à d'autres qui disent se sentir mieux ou shooté - qu'est ce que je voudrais pouvoir le ressentir moi aussi ; après j'avoue être plutôt contre la médication donc je n'ai pas essayé de grosses doses - peut être un jour je testerais pour voir...)

La seule chose qui m'aide vraiment c'est la relaxation, le calme, les activités plaisantes et sans contrariétés.
J'ai souvent l'impression que je suis seul face à mon problème et que je suis le seul à pouvoir trouver la solution (j'ai poussé le bouchon jusqu'à m'instruire de manière assez intensive et assidue à la médecine pour orienter mon médecin ou mon psychiatre vers des propositions de traitements - c'est incongru non ? Mais il faut bien finir par trouver quelque chose... et les professionnels de santé que je consulte sont assez ouverts à mes propositions ; sans doute parce qu'elles ne doivent pas être si déconnantes même si ... pour le moment pas de grands résultats hélas).

Pour info, j'ai déjà essayé certaines mollécules qui selon le médecin aurait dû m'appaiser, m'endormir, me calmer ou autre et qui ont eu un effet totalement paradoxal sur moi avec des effets inverses, des crises de paniques etc... La médication ne fonctionne vraiment pas chez moi.

[Bran]

Salut
Je viens donner quelques nouvelles. C'est très compliqué d'avoir un regard honnête sur ce qui se passe. J'ai tendance parfois à voir ça de façon très négative et d'autre fois je relativise et vois ce qui fonctionne finalement bien dans ma vie.

Mon insomnie n'est pas réglée, elle a des phases moins intenses, alors que Juillet et Aout ce n'était qu'intense. J'arrive même maintenant à bien dormi deux nuits de suite. Mais quand j'ai à nouveau une nuit de moins de 5H je tombe psychologiquement plus bas. Je me dis que je ne m'en sortirai pas. Et puis maintenant quand je dors bien je ne vois plus un effet très positif sur mon humeur, uniquement sur mon physique. Quand je dors peu je suis très fébrile l'après midi et quand je dors bien je suis détendu mais c'est comme si toute ma fatigue se lâchait et je n'ai qu'envie de dormir. Avant les siestes me faisaient un bien fou. Maintenant ça me permet de tenir. J'ai l'impression de tomber doucement dans une dépression induite par l'insomnie présente depuis début juin. J'ai pourtant encore au fond de moi plein d'envies et de projets mais j'ai de plus en plus de mal à les convoquer pour remonter la pente.

Mon anxiété est maintenant différente, je n'ai presque plus de phase de dépersonnalisation, j'ai moins de boule dans le ventre, mon anxiété se résume de plus en plus au coucher où elle reste très forte. Je ne fais plus du tout de crises d'angoisse. Je suis juste dans l'hypervigilence, le moindre bruit non attendu me fait sursauter, principalement quand je suis seul. Mais comme pour l'insomnie, j'ai l'impression que quand mon anxiété ressort ça m'affecte plus qu'avant. La pleine conscience m'aide à gérer cette anxiété et l'empêche de prendre des proportions démesurées. Quand je sens une vibration constante au fond de moi je fais une séance et ça passe. La personne qui m'accompagne dans cette pratique a apporté d'autres exercices mais je commence à avoir du mal à trouver le temps de tout faire. Je suis papa isolé avec 3 enfants à temps plein et un travail. Je surchauffe un peu en terme de charge mentale. Je commence un peu à baisser les bras pour la pratique.
Comment tu vis ça @clémentine ?

J'ai plus l'impression de mettre en place des stratégies pour endiguer tout ça et non pour aller véritablement mieux.
Je vois la psychiatre ce soir et elle me proposera peut-être un traitement. Je ne prends plus aucune médication depuis 1 mois et demi. J'ai repris des anxiolytiques il y'a 2 semaines mais je deviens très vite accros et le rebond me fait plonger. Je me limite donc aux plantes pour mon insomnie et ça marche si je les prends au b on moment. c'est à dire quand je lis mon livre et que l'endormissement vient naturellement.

Et puis quand je vais mal je pense beaucoup à la fin de vie et au temps qui passe, à mes parents qui vieillissent et à mes enfants qui grandissent. Ça me déprime complètement. Quand je dors bien ce sont des choses qui ne m'effleurent pas l'esprit.
Et pour il y'a l'abandon, la nuit dernière j'ai dormi 1H30, après deux nuits de 8H chacune, je sais très bien pourquoi. Une fille qui me plaisait beaucoup m'a dit que finalement elle ne souhaitait pas que notre relation évolue au delà de l'amitié. Ça m'a bien affecté et j'ai loupé mon endormissement. J'essaie de prendre du recul mais comment prendre du recul sans tomber dans l'apathie?

Bref c'est très mitigé tout ça, je commence à percevoir la dépression, chose que je ne connaissais pas. Et franchement c'est pas beau.

[Bran]

Ca m'a fait du bien d'écrire tout ça. C'est déjà ça. Et c'est là qu'on voit à quel point le cerveau peut avoir un impact déterminant sur la perception des choses.
Ah je vais m'inscrire pour aller enseigner en Louisiane aux USA. C'est un superbe projet que je souhaite mener depuis 15 ans (j'ai découvert ça au Québec) mais serait-ce une fuite en avant? Est-ce que tout projet est de toute façon une fuite en avant avant une mort certaine? Ça c'est un peu le point central de mes réflexions actuelles. Ça te vient à l'esprit aussi @Utilisateur ?

[clémentine]

@Bran Bonjour,

Alors tu viens ici pour faire le point, et donner de tes nouvelles,

Quant à moi, je suis anxieuse de nature, c'est familial lol. Je n'ai plus, en ce moment, de crise panique ni de TAG. Je médite pour cela, ce qui fait

que c'est "moins pire" que cela a pu l'être. Mais les troubles anxieux repartent depuis quelques temps déjà et j' angoisse, peu heureusement, la

nuit, du coup ça me réveille. Mais je suis retraitée et je peux dormir le matin. Je pense à la fin de vie aussi.

Ma psy m'a donner un antidépresseur hier, je commence. Et j'ai toujours quelques gouttes d'Haldol pour l'anxiété si besoin, ça aide aussi, au moins

pour l'endormissement. Tu as sans doute des benzodiazépines pour que ça ne fonctionne plus ? On s'y habitue très vite.

Mais tu en sauras un peu plus ce soir avec la consultation.

[Utilisateur]

Bonjour @Bran ,

Je ressens tout comme toi :

C'est très compliqué d'avoir un regard honnête sur ce qui se passe. J'ai tendance parfois à voir ça de façon très négative et d'autre fois je relativise et vois ce qui fonctionne finalement bien dans ma vie.

Concernant l'insomnie, je l'avais réglée provisoirement avec un traitement un peu compliqué à supporter : la quétiapine (xeroquel - 50mg) ; ça assome beaucoup ! Ce qui est très difficile par contre c'est pour se lever et aller travailler le lendemain !
Grâce à ce médicament, j'avais réussis à lâcher le zopiclone que je prenais tous les soirs (du jour au lendemain malgré la forte dépendance connue de cette molécule).
Malheureusement, pour une raison que j'ignore, l'insomnie est de retour et avec des nuits de 3h c'est de nouveau très compliqué car mes symptômes sont fortement majorés ! Je vais refaire le point niveau médication avec mon psychiatre. Je n'arrive même pas à faire de siestes.
Tout comme toi, lorsque les nuits sont mauvaises, les sales pensées reviennent ; on a l'impression de tourner en rond, qu'on ne s'en sortira jamais etc... et il devient effectivement difficile de se lancer dans des projets qui feraient plaisir.

Au niveau de l'anxiété, je n'ai jamais eu de vraies crises d'angoisses pour ma part, par contre oui je suis à fond dans l'hyper vigilance et j'ai l'impression d'être comme sur une fine corde et qu'à tout moment mon état peut basculer de à peu près bien à très très mal ! Et quand je vais mal (ce qui est souvent le cas), c'est l'avalanche de symptôme : nausées, mal de tête, fatigue, sensations vertigineuses etc... L'hyper vigilance me fait rapidement basculer dans le mal : un truc inhabituel, la perte de contrôle, un désagrément...
Mon astuce personnelle que j'ai trouvé pour palier un peu les plus mauvais moments est de focalisé mon attention sur quelque chose de plaisant : une série à la télé, un livre que j'aime, une jeu vidéo ; peu importe tant que toute mon attention est captée.

En effet, je crois bien que nous mettons des stratégies pour endiguer tout cela ; je crois que nous n'avons pas le choix ! Aller mieux... j'ai l'impression que c'est devenu une utopie et qu'en fait on ne peut que tenter de nous adapter et dompter au mieux ce mal qui nous ronge, il fait partie de nous, à nous de ne pas lui laisser prendre autant de place dans notre vie (facile à dire hein - oui je sais).

Niveau médication, j'ai essayé des choses et d'autres, mais je n'ai jamais trouvé quoi que ce soit de miraculeux ; les anxiolitiques ne fonctionnent pas du tout sur moi, les antidépresseurs je ne vois pas de différence, seuls certains somnifères ou assimilés/détournés fonctionnent un peu pour me faire dormir.
La relaxation par contre m'a fournit plus de bien être qu'aucun médicament ne m'a apporté. Je vais continuer de creuser ces alternatives à défaut d'autre chose.

Comme toi, je vois le temps qui passe, les proches qui vieillissent, les proches qui ne sont plus là, je vois mon état qui ne s'améliore pas et dans les moments les plus sombres ça me déprime. Je pense que c'est la peur de la mort qui me fait ça...

Waouw, vraiment je te félicite @Bran pour ton projet d'aller enseigner en Louisiane aux USA !
Un médecin m'avait dit que parfois dans l'anxiété généralisée, le changement radical de vie peut soigner ! Je t'en supplie, si ça marche pour toi, reviens nous le dire !

A bientôt ! Et... Courage !

[Bran]

J'ai l'impression que ma situation est bien moins complexe que beaucoup ici. J'hésite entre le fait d'être rassuré ou de culpabiliser.
Je ne prends aucune médication, une demi comprimé de mélatonine et de plante pour dormir et ça me suffi, c'est forténuit. Un au complet et je suis un zombie le lendemain matin.
Depuis une semaine mes nuits sont bien mieux. J'ai eu une très mauvaise nuit de 1h30, une bof la nuit dernière de 5H30 et sinon 5 nuits de 7h ou 8h. La méditation est très utile mais j'ai du mal à faire tout le programme. C'est près de 1H15 par jour et seul avec 3 enfants à temps plein et un travail je n'arrive pas à suivre.
Mes symptômes d'anxiété baissent progressivement, je n'ai quasiment plus de vertiges, plus de boule dans le ventre et peu de décharges d'adrénaline. Je suis toujours par contre dans l'hypervigilance. Et parfois j'ai peur de replonger et ça me déprime pas mal. C'est mon anxiété par anticipation.
Donc en ce moment j'ai de moins en moins de pensées liées a la fin de vie, car mon stress post traumatique lié à une ancienne relation augmente mes peurs qui sont certes présentes mais pas envahissantes en temps normal.

[Utilisateur]

@Bran c'est très encourageant tout ce que tu nous dis là !
Pas de médication, des nuits quand même assez correctes si on fait abstraction des quelques mauvaises nuits, des symptômes qui disparaissent peu à peu... C'est vraiment bien ! Tu dois être content je pense.
Je connais bien ce sentiment que tu décris "peur de replonger" ; je le vis au quotidien - et oui c'est effectivement l'anxiété d'anticipation. Je n'ai pas trouvé de solution miracle à ça, mais à priori, il faut se "forcer" à aller de l'avant, et se lancer sans trop réfléchir, sans chercher à tout contrôler (c'est très dur pour moi, mais j'y arrive quand même assez souvent - un peu parce que je n'ai pas le choix, sinon je ne sortirais plus de chez moi et je ne travaillerais plus).

En tout cas, accroches toi, tu sembles vraiment sur la bonne voie !
Et si il devait t'arriver d'avoir des moments un peu plus down... Repenses à ces moments ou ça allait mieux, ça pondérera

[Bran]

Bah la nuit dernière a été catastrophique
Mais j'ai fait une micro sieste et demain c'est repos. Il ne faut surtout pas que je me mette de pression sinon c'est pire.

[Utilisateur]

@Bran C'est bête à dire, et sans doute tu as déjà dû le remarquer : C'est effectivement pire si tu te mets une pression du style "oh purée je n'ai dormit que 3h, ma journée va être catastrophique".
J'ai tendance à me mettre cette pression là... et c'est clairement mauvais.

[Utilisateur]

Bonjour à tous,

Un petit message pour témoigner de ma solitude, tristesse, ras le bol enfin je sais pas trop...
Demain c'est mon anniversaire ; normalement ça rend les gens joyeux non ?

Eh bien moi ça me donne envie de pleurer... j'ai 41 ans, je repense à ma vie, je trouve qu'elle est merdique, j'ai pas de femme, pas d'enfant, j'ai toujours travaillé très dur mais sans vraiment arrivé à mes objectifs ; j'ai une famille toxique ; j'ai peu d'amis parce j'ai fais des mauvais choix dans ma vie ou que je ne les comprends pas (oùl'inverse, eux ne me comprennent pas peut être) ; le peu d'amis que j'ai me proposent de sortir demain mais je ne veux pas, je ne peux pas en fait...
Mes symptômes m'empêchent de profiter de moments simples de la vie et chaque anniversaire ou Noël qui passe, je vois des gens qui ont l'air heureux et je me demande pourquoi pas moi. Et voilà... chaque année à ces moments, je me dis encore une année de M.... en plus à supporter tous ces symptômes qui me pourrissent la vie, je ne vie pas je survie !
Ça fait maintenant 5 ans.

Bref... j'espère que ce gros moment down va passer ...

[vibou]

Avec un jour d'avance : bon anniversaire.
J'aurai pu attendre demain mais je risquai d'oublier.

[Utilisateur]

Merci.

Le down est passé on va dire... mais la réflexion reste bien présente.

[clémentine]

Bonjour à tous,

Un petit message pour témoigner de ma solitude, tristesse, ras le bol enfin je sais pas trop...
Demain c'est mon anniversaire ; normalement ça rend les gens joyeux non ?

Eh bien moi ça me donne envie de pleurer... j'ai 41 ans, je repense à ma vie, je trouve qu'elle est merdique, j'ai pas de femme, pas d'enfant, j'ai toujours travaillé très dur mais sans vraiment arrivé à mes objectifs ; j'ai une famille toxique ; j'ai peu d'amis parce j'ai fais des mauvais choix dans ma vie ou que je ne les comprends pas (oùl'inverse, eux ne me comprennent pas peut être) ; le peu d'amis que j'ai me proposent de sortir demain mais je ne veux pas, je ne peux pas en fait...
Mes symptômes m'empêchent de profiter de moments simples de la vie et chaque anniversaire ou Noël qui passe, je vois des gens qui ont l'air heureux et je me demande pourquoi pas moi. Et voilà... chaque année à ces moments, je me dis encore une année de M.... en plus à supporter tous ces symptômes qui me pourrissent la vie, je ne vie pas je survie !
Ça fait maintenant 5 ans.

Bref... j'espère que ce gros moment down va passer ...

Bon anniversaire Utilisateur.
Sinon as-tu essayé les psychothérapies avec un ou une psychologue (le plus souvent, peu de psychiatres en font) ? ça marche quand même pas mal sur moi avec un peu de médocs.
Quelquefois, il faut insister en changeant de molécule, as-tu demandé à ton psychiatre, pour la psychothérapie aussi ou une TCC ?

Bonne journée

[Utilisateur]

Bonjour Clémentine,

Merci

Je suis suivi par 2 psychologues ; l'une fait de la psychanalyse, c'est long, on comprend des choses mais ça ne donne pas spécialement le sentiment d'aller mieux en fait ; l'autre est plutôt "multi cartes" et me fait faire de la relaxation et une sorte de TCC mais de manière assez personnalisée et lente et ça fonctionne pas trop mal c'est vrai, mais c'est aussi très long...

J'ai été suivi pendant un temps par une psychologue qui faisait que des TCC et ça n'a rien donné ; cela dit le feeling n'était pas trop au rdv avec celle-ci.

[clémentine]

Je ne savais pas qu'ici il pouvait y avoir des personnes qui faisaient une analyse, aussi, je n'en parle pas.
J'ai suivi pendant très longtemps une psychanalyse mais maintenant avec ma psy, elle est en mi-retraite, on ne peut plus se voir toutes les semaines, on se voit 1 fois/mois. Mais on continue quand même de travailler. Oui c'est long.
Oui, ne pas avoir le feeling avec son psy, ça n'arrange pas.

Je fais de la méditation, j'ai fait une TCC à base de méditation.

Quelle TCC tu fais avec ta 2nde psychologue ? La relaxation te va bien avec elle d'après ce que tu as dit plus haut.

Bonne soirée