J’éprouve des sentiments pour ma collègue de travail et je suis perdu

[taos]

J’éprouve des sentiments pour ma collègue de travail.
Cela fait 3 ans que l’on travaille ensemble. On parle de tout, on a la même vision des choses.

Cela paraît peut-être idiot à dire, mais j’ai souvent l’impression de me trouver face à moi-même… au féminin. Un collègue nous a d’ailleurs fait la remarque un jour : « Vous êtes pareil tous les deux. »

Depuis quelques mois, l’ambiance au travail est devenue très compliquée suite à un changement de direction. On est devenus encore plus soudés.

Et puis un matin, elle est venue me dire : « Je vais donner ma lettre de démission, j’ai trouvé autre chose. »
Ça a eu l’effet d’une bombe. Je ne m’y attendais pas. J’ai craqué, j’ai eu les larmes aux yeux.
Elle est venue me réconforter… Puis elle a ajouté : « Toi aussi, il faut que tu partes. »

À ce moment-là, j’ai réalisé à quel point elle comptait pour moi.

Quelques semaines plus tard, nous avons été tous les deux convoqués à une réunion avec la direction. J’y ai exprimé mon désaccord sur un problème dont je n’étais pas responsable. Le ton est monté. Je suis sorti de cette réunion sonné.
Aussitôt après, elle est venue dans mon bureau, a posé son bras sur mon épaule, et m’a demandé si j’allais bien.
Inconsciemment, j’ai posé ma tête sur son bras.

Le soir, elle m’a envoyé un SMS pour prendre de mes nouvelles, me dire de ne pas démissionner sur un coup de tête, et m’a même transmis des offres d’emploi qui pourraient me convenir.

Suite à tout cela, plusieurs petits gestes que je n’avais jamais vraiment remarqués ont ressurgi :

pendant les conversations de groupe, on se fixe souvent du regard, même quand elle s’adresse à quelqu’un d’autre ;

parfois, elle pose sa main sur mon avant-bras pour appuyer ses paroles.

Tout cela est peut-être idiot… Je me fais sûrement des films.

J’ai 48 ans, je suis en union libre avec deux enfants. Mais plus rien ne va entre nous depuis plusieurs années.
Inconsciemment, le bonheur au travail suffisait à compenser ce manque dans ma vie privée.

Je ne suis pas quelqu’un de volage. Je n’ai jamais trompé ma compagne. Je n’ai jamais cherché à plaire ou à séduire. Je suis plutôt introverti, je ne parle pas de moi, j’ai toujours peur de gêner ou d’ennuyer.

Mais jamais je ne me suis senti autant déstabilisé et perdu. Elle est constamment dans mes pensées.
Face à elle, j’ai réussi à m’ouvrir, à me sentir en confiance. Je me sens bien à ses côtés.

Elle a 51 ans, elle est célibataire.

Dois-je lui dévoiler ouvertement mes sentiments ? Même si je pense qu’elle a compris…

Je ne veux pas qu’elle se retrouve dans la position de celle qui a « cassé un couple ». Elle est plutôt du genre à se sacrifier pour les autres, à ne pas penser à son propre bonheur.