Qui ici n'a pas de réelle vie sociale ?

[Holly]

J'ai eu une vie sociale intense jusqu'en 2017 à peu près, jusqu'à un déménagement. Je fais un peu de bénévolat mais pas de véritable lien. Je n'ai plus d'amis, on ne me demande jamais de nouvelles, même si parfois j'en demande. J'ai eu une période où je trouvais cette situation dure, maintenant j'en ai pris mon parti. Je me dis que le tri a été fait. J'ai développé aussi une anxiété sociale depuis, à force de voir de moins en moins de monde. A presque 43 ans c'est dur de se refaire des amis.

[Ricacosta]

Je n'ai plus d'anxiété sociale...
Mais c'est vrai qu'à 43 ans, les gens semblent voir l'amitié différemment.

Les gens semblent partir du principe qu'ils ont leurs amis avec qui ils feront des choses et des connaissances qui gravitent autour avec qui ils ne feront que peu de choses...
Il semble que c'est difficile d'accepter en ami une personne nouvelle. Que cette personne sera casé dans une case (collègue, connaissance du sports... etc ) mais que les frontière sont devenus bien plus imperméable ...

[Holly]

Oui, c'est un peu ça. En plus comme je n'ai pas d'enfants je ne peux pas me connecter avec d'autres parents

[Ricacosta]

Après, les gens en couple ont aussi parfois de partager autre chose que les histoires de couple.

[ADRIEN]

Je n'en ai jamais eu

[Kayaka]

J’ai de la vie sociale en soit, mais pas d’amis (enfin si une) à proprement parler
J’en souffre beaucoup
En vieillissant et en découvrant mes troubles psys, même mes cousins m’ont lâchés (re)viennent de temps en temps, alors oui on s’entends toujours bien on passe un bon moment mais voilà c’est plus comme quand on était enfant

[Melis]

Moi.

[clémentine]

Qu'est-ce qu'une vraie vie sociale ? Quand ça commence quand ça finit ?

[elhamedhak]

Moi

[Langueur]

Moi.

[Autumn]

Si une réelle vie sociale c'est voir des gens pour voir des gens, refaire le monde en s'alcoolisant au long d'apéros et de soirées interminables parmi des plus ou des aussi cons que soi dans le but d'entretenir son petit réseau, recevoir, être reçu les sarco-saints vendredis et samedis soirs, faire semblant de s'extasier sur le dernier-né de la maisonnée ou sur la caisse dernier modèle achetée à crédit, se demander mutuellement en amis sur Fesses-de-bouc, Stagram, Snapchiotte and co.... Si c'est ça, une réelle vie sociale, en ces temps, je suis un ermite.
Je vis seul avec mes chats, j'ai un petit cercle intime de deux personnes, un autre élargi à quatre, triées sur le volet, encore un autre constitué de "relations" (bonjour-bonsoir, voisinage immédiat), et ça s'arrête là. Je n'ai pas rejoint d'association, je ne mets les pieds sur une terrasse de café qu'accompagné de la copine du moment quand j'en ai une, et j'ai la small-talk en aversion, parler du temps qu'il fait, de rien-qui-va, du truc diffusé la veille à la télé que je n'ai pas, etc.
Je préfère de loin observer les oiseaux, les papillons, rêvasser en regardant passer les nuages...

[lodiz]

si je me base sur la définition de Autumn... Ben je n'en ai pas beaucoup non plus si j'y pense ma femme me suffit je n'ai pas de problème de solitude ceci dit ce qui est sans doute bien pire et comme je suis sûr de mourrir avant elle selon les statistiques c'est pas un vrai problème pour moi, pour elle c'est autre chose... Boulot, ce sont des collègues, mais c'est vrai c'est un peu social par obligation quand même mais depuis le télétravail on se voit de moins en moins, les verres entre collègues sont devenus inexistants, même les pralines pour les annifs alors pas vraiment une grande vie sociale non.

Ah si mon concours de carte 1 fois par mois ? Mais bon les temps morts je les passe sur mon smartphone pour pas devoir discuter de la météo avec des gens sans intérêt réel. Suis un ours pas trop mal lêché mais un ours quand même en dehors du web...

La solitude c'est horrible mais on peut ne pas avoir une vraie vie sociale animée et fréquente sans être seul quand même (couple, famille, quelques voisins sympas sans être des amis si les jardins se touchent,...)

[Ictavia]

Je sais que ce n'est pas textuellement ce qui a été écrit ici, mais je vais quand même dire qu'il n'y a absolument rien de mal ou de surfait à passer des soirées chez des amis les vendredis ou samedis soirs, que ce soit légèrement alcoolisé ou pas. Tant qu'on passe sincèrement un bon moment et qu'on ne soit pas là que pour faire acte de présence, je n'ai vraiment rien à y redire.

Idem pour prendre des nouvelles des gens ou interagir avec eux sur les médias sociaux. Je le fais peu parce que ça ne m'intéresse pas tant, mais ce n'est généralement pas si problématique aussi longtemps que ces plateformes ne deviennent pas une fin en soi plutôt qu'un simple moyen de communication.

[Autumn]

@Ictavia : C'est vrai que j'ai tendance à focaliser sur l'authenticité des rapports entre les gens et a contrario, à en rejeter les aspects superficiels, le jeu social, ses codes. Ce qui n'interdit pas la courtoisie et ça ne veut pas dire non plus que partager une boîte de pâté et une miche de gros pain avec le baba-cool libertaire qui vend ses tomates bio sur le marché, revêt un caractère plus authentique que descendre une pinte avec son conseiller bancaire.

C'est la nature du lien qui en définit l'authenticité, pas le statut social.

Il y a aussi ce qu'on est soi vis-à-vis d'autrui, comment on se situe, comment on est perçu lorsqu'on est seul.e, célibataire, sans enfants, hors la norme qu'est sensé représenter le socle familial dans nos sociétés.

Les réseaux sociaux, la redéfinition du terme "ami" qu'ils ont entraînée, où on va être l'"ami.e" de gens distants géographiquement et qu'on ne rencontrera peut-être jamais... alors qu'on cherche en vain autour de soi quelqu'un pour nous aider à déménager. Leur côté addictif, chronophage, ce qu'on veut montrer - et démontrer de soi - qui correspond bien souvent si peu à la réalité...

Pour moi, les ami.es sont des semblables avec qui je vais partager des choses réelles dans le monde réel.

[Ictavia]

Un de mes bons amis vient de m'inviter à passer chez lui Samedi soir. Il est passé par Facebook pour le faire. Pour moi, c'est simplement un moyen de communication comme un autre. J'ai aussi un frère qui habite sur un autre continent, c'est sympa de pouvoir voir ses photos. On n'est pas obligé d'y passer sa journée pour autant

Le soi par rapport à autrui, ça n'existe pas dans ma conception de l'amitié. Je te rejoins donc sur ta notion d'authenticité

[Autumn]

@Ictavia : Je suis d'accord avec toi pour ce qui est de concevoir FB (par exemple) comme un moyen de communiquer entre proches (encore qu'il existe toujours le téléphone pour ça !). Ce qui me gêne dans les réseaux sociaux ce sont les gens qui s'inventent une vie ou qui étalent la leur, allant jusqu'à photographier les plats servis au restaurant (!), ceux qui se créent un personnage, qui n'existent socialement qu'au travers de ce qu'ils postent et qui passent leur temps le nez sur leur smartphone à guetter le petit shoot de dopamine d'un like. Au-delà de ça, la vogue des influenceurs/ceuses et la diffusion de fake-news.

[lodiz]

le nombre d'ami sur Facebook ne définit pas une vie sociale c'est vrai, je rigole un peu quand je vois 2000-2500 amis chez certains (à part des pros du spectacle, des politiques ou des commerçants qui peu avoir vraiment besoin de tant de contacts ?). Le jour où j'ai atteins 110-115 je me suis dit stop et j'ai viré ceux que je n'avais pas vu ou avec qui je n'avais plus vu une publication intéressante sur Facebook depuis au moins 1 an (beaucoup de collègues bonjour-au revoir ou partis depuis longtemps ailleurs ou à la retraite) ou de vieux ''amis d'enfancee à qui on ne veut pas dire oui quand ils te demandent en ami et puis une fois qu'ils ont passé leur curiosité on ne les entend plus). Je dois tourner autour de 34 ou 35 "amis" facebook grand max dont 5-10 vraiment actifs. Parcontre les groupes locaux c'est bien pour savoir ce qui se passe dans les lieux où on vit je , travaux dans les rues, panne générale des trains, kermesses, fêtes locales, faits divers parfois (on a quand même un meurtre tous les 10 ans ici lol),... Ca remplace les papotages d'après messe, de bistrot ou les journaux locaux papiers qui ont fort disparu des vies sociales réelles avec l'internet.