Dépression et insertion professionnelle

[Pogues80]

L'insertion professionnelle est-elle la solution lorsqu'on est sujet à dépression ?
Qu'en pensez vous ?

[lodiz]

Une chose est sûre un emploi çà occuppe, ça donne une position sociale plus appréciée des autres et un emploi çà rapporte plus que des allocs.

Mais il faut avouer que les employeurs et les pouvoirs publics aident rarement les dépressifs à retrouver un boulot à mon avis... la meilleure piste c'est son ancien employeur, après le mieux est de ne pas en parler au recruteur hélas à notre époque, les malades font peur aux employeurs ils veulent des gens en forme.

Lodiz, sous AD quand il a changé d'employeur il y a 24 ans et çà dure, ils ne le savent toujours pas que je prends des AD et un anxiolytique chaque jour bien avant qu'ils me recrutent.

[Formidable]

Difficile à dire, chacun étant unique, il est probable que le fait de te remettre dans un monde en dehors de chez toi ou tu végètes seul (je ne dis pas que c'est ce que tu fais, hein, mais ce que fait en général le dépressif sans emplois) peut créer une sorte de booster pour aller de l'avant.

Je le tenterais pour ne pas rester sur une déception du genre "Et si j'avais essayé ?".

Mais c'est mon avis, il ne vaut que pour moi.

[lodiz]

l'âge joue beaucoup aussi, j'avais 28 ans lors de ma dépression, une perspective de 35 ans chez moi avec une alloc de misère et mon petit bout de terrain, ma maison à rembourser, une femme et un gosse à nourrir en prime la motivation était très forte une fois que j'allais un peu mieux pour avoir un boutot adapté chez mon employeur où j'avais fait ma TS. Je ne suis pas le genre à faire pousser mes légumes ou avoir mon petit élevage pour nourrir ma famille comme mon père non plus (mais lui en plus de son boulot, une vraie bête de jardin ). Une très belle activité très prenante en temps de quoi remplir son temps et qui vous nourrit... (mais quand on aime pas mettre les doigts dans la terre et les excréments comme moi Merci els agriculteurs et les éleveurs qui nous nourrissent, les bouchers aussi qui les zigouillent à ma place ). Maintenant à 55 ans passés si je m'écroulais une nouvelle fois, je ne chercherais pas vraiment à me réinsérer. De toute façon sans grosse aide d'Etat qui engagerait un dépressif ex-fonctionnaire ? Donc je m'accroche à mon boulot tant qu'il est supportable, c'est plus simple que de retrouver un boulot ces 40 dernières années de crise et de chômage (mince une vie entière sans plein emploi ).

Tout dépend de la cause de ta dépression aussi... si ça vient en grosse partie d'un boulot, un boulot n'est pas l'autre non plus. Je suppose qu'en France il existe aussi des entreprise de travail (autrefois: ateliers protégés) adapté pour les personnes reconnues handicapées, ça rapporte et ça occuppe.