Préparer l’urgence sans se perdre soi-même

[Grondin]

Salut à tous,

Je me sens un peu nouveau ici, mais je voulais partager une réflexion qui me trotte dans la tête depuis un moment. J’ai toujours été quelqu’un qui aime savoir qu’il peut gérer un problème si ça part en vrille, et en même temps j’ai une vraie tendance à l’anxiété et à me laisser submerger par mes pensées. Ces derniers temps, je me rends compte que préparer des trucs au cas où : matériel, plans, tout ça... m’apaise parfois, mais parfois ça me fout une pression énorme. C’est comme si le fait de vouloir être prêt me rappelle constamment que des choses graves peuvent arriver, et ça amplifie mon stress au lieu de le diminuer. Mais en même temps, j’ai la sensation qu’il vaut mieux se confronter à cette réalité plutôt que de rester aveugle. Je me demande si le vrai enjeu n’est pas moins d’avoir des outils ou des kits, que de travailler sur la manière dont on se sent face à l’imprévu, de se créer une “force tranquille” malgré l’angoisse.
Je sais pas trop comment trouver cet équilibre. Est-ce que vous avez ressenti ce tiraillement entre vouloir se protéger et ne pas se laisser bouffer par la peur ? Est-ce qu’il y a un moyen de transformer cette préparation en quelque chose qui rassure vraiment, plutôt qu’en une source de stress supplémentaire ?

[Leïla]

Bonjour Grondin,

Je vois ce que tu dis, parce que moi aussi j'ai besoin de tout préparer à l'avance avant un rendez-vous par exemple dans un nouveau lieu ou même une soirée avec des amies.
Et c'est vrai que c'est une charge mentale de penser à tout ça.

Mais je pense qu'il faudrait savoir ce qu'il y a derrière ce besoin.

Moi mes premiers psy me parlaient de besoin de contrôle.
Et d'essayer un peu de lâcher prise parce qu'on ne peut pas prévoir l'imprévu et ce qui ne dépend pas de moi (un retard de train, des bouchons sur la route etc).
J'arrive effectivement à avoir un peu relâche vis à vis de ces choses, et surtout à mieux réagir quand ça arrive.

Mais j'ai aussi appris il y a peu que j'étais autiste et que du coup ça fait parti de mon fonctionnement de gérer difficilement l'imprévu et avoir besoin de savoir au maximum comment les choses peuvent se passer.
Donc je ne peut pas complétement changer ça parce que je pense que ce serait me mettre dans une situation très inconfortable.
Je dois comme tu dis trouver un équilibre entre le nécessaire et le trop.

C'est quelque chose que je travaillerais sûrement avec ma psy.

[VirginiaWoolf]

Bonsoir Grondin,

Tu te prépares au "au cas où" de quoi?
Si c'est une préparation pour ne pas être en retard, comme le fait Leïla, je me dis que c'est un filet de secours que j'utilise aussi. Et ça peut être rassurant.
Mais j'ai l'impression que tu évoques quelque chose de plus envahissant.
Du coup, si tu es sensible à la relaxation, aux exercices de respiration, ça pourrait t'aider à te recentrer.
Et la psy m'a parlé des colonnes de Beck, qui t'aide aussi à "relativiser".

[clémentine]

Bonjour et bienvenue @Grondin Et bien, c'est pour cela que je suis maintenant dans une situation où je n'ai plus à inviter tout le monde à manger à Noël !
C'est anxiogène d'inviter la famille mais je n'ai pas que ça pour me rendre anxieuse..
Là, j'essaie des probiotiques pour l'anxiété.

Oui besoin de contrôler et après ????