Mon prénom est Gilles, ma compagne est entrée en clinique psy depuis quelques jours pour dépression.
Ce cap n'a pas été facile à passer mais maintenant on regrette de pas l'avoir fait plus tôt, on s'est rendu compte qu'il n'y a pas de quoi tant craindre l'hospitalisation (du moins dans notre cas)...
C'est sa 1ère admission (la dernière j'espère), jusqu'ici elle n'avait eu que quelques rdv chez un spécialiste en qui je doute bcp sur ses capacités.
Il semble que cette fois nous avons trouvé le bon médecin en même temps qu'une bonne équipe médicale pour l'épauler (dans les environs de Toulon).
A l'issue de notre 1er rendez-vous avec lui, on (elle) a accepté son admission sans appréhension tellement ce psy avait un discours clair et rassurant. On a juste répondu à quelques questions et il nous a ensuite fait la démonstration de son savoir faire par une description de notre (sa) vie de tous les jours, comme si il avait vécu toujours avec nous : elle doit être un cas d'école j'imagine...

Quelques heures plus tard seulement, le fait d'avoir été rassurée par ce spécialiste et d'avoir franchi le cap de l'acceptation de l'hospitalisation, elle n'était déjà plus la même, comme si ses angoisses et sa tristesse s'étaient envolées (j'ai cru un moment que son hospitalisation n'était plus indispensable).
J'ai pour ma part quelques craintes toutefois. Je m'interroge (elle non mais il faut dire qu'elle est perfusée, et donc un peu "dans le gaz" actuellement).
- Dès le 1er jour elle s'est trouvée de la compagnie avec 2 autres femmes (l'une plus âgée, l'autre plus jeune) avec qui elle discute apparemment beaucoup, prend ses repas, etc... mais elles sont toutes 2 multi-récidivistes dans cette clinique, elles ont souvent rechuté dans leur dépression (cette perspective est ma pire crainte!).
- On a aucune idée de la durée de cette hospitalisation...
- Elle semble se sentir très bien là-bas (délivrée de ses angoisses), bien que certains autres malades la mettaient mal à l'aise au tout début. Ce bien être plus ou moins artificiel (perfusion, médicaments, psy, etc...) ne peut-il pas être une des raisons de plus facilement "rechuter" pour certains patients? De toute évidence, plusieurs de ses "colocataires" sont de grands habitués des lieux, à croire qu'ils sont dans leur résidence secondaire...
Qqu'un un à avis ou une expérience comparable par ici ? Ciao / Gilles