Je me suis épanchée dans un ou deux messages précédents, pour raconter mon histoire très douloureuse qui repose sur la perte d'un amour, et à la fois d'un ami très fusionnel, oàn était inséparables, pas un jour sans parler des heures, une relation de 9 ans qui se termine brusquement par sa disparition il y a 2 ans et demi.
J'ai l'impression que c'était hier, rien n'a bougé depuis.
Paralèllement à cet évènement déjà très lourd et insupportable, il y a un autre sujet qui m'agace, et là j'en ai vraiment gros sur la patate.
Voilà, j'ai 32 ans, je suis donc une femme, je pense non seulement avoir un caractère assez facile, mais pire lorsque j'aime bien quelqu'un, je ne trouve mon plaisir qu'en faisant plaisir à cette personne, je ne compte pas même fauchée, j'essaie de payer verre ou resto (quand j'étais en bonne santé), je sors, je passe énormément de temps, même trop à l'époque où je travaillais et où j'avais mon compagnon.
J'ai donné énormément. Oui mais voilà, en retour j'ai reçu des bons gros couteaux dans le dos.
J'ai eu plusieurs "copines". Ca ne dure jamais.
Certains diront ça au sujet de relations amoureuses, diront ça de mecs ou de filles, moi je dis ça d'amies, ou plutôt de fausses amies assez indignes.
Régulièrement, le même schéma se reproduit, mais je vous assure que ça manque d'originalité, ça en ferait presque rire.
Grosso modo, j'ai une amie très proche pendant un certain temps, et un jour cette personne rencontre un mec, perds toute personnalité, oublie tout ce qu'on a pu "traverser", et soit cette personne disparait littéralement de la circulation, soit semble inventer un motif de rupture pour se casser sans trop culpabiliser.
Voici ce qui m'est arrivé lorsque j'ai perdu l'amour de ma vie, et que j'étais à un cheveu de me donner la mort, j'étais en larmes, j'ai passé des coups de fil, j'avais besoin de parler, à cette époque, une seule personne m'était resté fidèle, en tant qu'ami et en tant qu'amour, C, la personne que j'ai perdu.
J'ai commencé par essayer d'appeler N.
N a été plus qu'une amie, ça a été un vrai coup de foudre amical, comme une soeur, je l'ai A-DO-RE, vous n'imaginez pas.
On s'est rencontré dans un boulot en intérim 5 ans avant, et dans le groupe d'employées, on était les deux seules qui avaient le même humour décalé, qui terminaient les phrases de l'autre, on a très vite été inséparables, même si moi j'avais déjà une longue relation amoureuse avec C.
On est passé par pleins de choses, sorties, coups de fils nocturne jusqu'à l'aube, j'allais la chercher chez elle à 4h du matin à 60 km de chez moi quand elle était pas bien, on dormait l'une chez l'autre, on était comme des amoureuses hétéros...cette N de l'époque me manque énormément.
Elle m'a poussé un jour à monter une micro société, j'étais très sceptique mais elle a insisté, à renfort d'aide familiale de son côté, de comptable gratuite, de ci, de ça.
Vraiment je n'étais pas chaude mais j'ai fini par accepter.
Parallèllement, elle avait une relation avec un mec assez tordu.
N. était un roc, une nana fierotte comme pas permis, un vrai garçon manqué dans ses relations avec les hommes, une nana qui en a comme on dit.
Intelligente, drôle, grande gueule, je l'adorais vraiment.
Quand elle a commencé sa relation à la con, j'ai vu des choses arriver, mais je n'ai pas voulu bouziller notre amitié avec des remarques déplacées.
Elle était avec un mec, un boulet, qui était devant la télé quand elle partait bosser le matin, et qui n'avait pas bougé d'un cm du canapé le soir à son retour à 20h.
L'idée de prendre un balai le faisait littéralement pleurer au sens propre, il detestait sa mère mais lui filait ses clés pour qu'elle fasse son ménage, et semblait de plus en plus jaloux de la complicité que j'avais avec ma meilleure amie. Pas grave, c'était elle mon amie, pas lui.
Oui mais voilà 2 mois après la création de la société, elle a commencé à changer.
Tout était basé chez moi car j'avais un F2 et elle seulement un studio.
Le stock était chez moi, les courriers arrivaient chez moi, les dettes etc...mon appart vitrine IKEA s'est transformé en mini entrepot bordélique.
N qui voulait bosser même le dimanche s'est mis à venir de moins en moins. Elle qui avait promis d'arrêter de fumer si on arrivait à monter la boite, non seulement ne s'arrêtait pas, mais fumait de plus belle, avec son mec qui comme par hasard était fauché mais la fournissait en paquets de clopes grace à de la famille qui tenait un tabac.
Entre ses pauses clopes à la fenêtre toutes les 20mn, son mec qui l'appellait maintenant une fois par heure (je vous jure que je n'exagère pas), le boulot est devenu impossible, je faisais tout et en plus je rattrapais ses erreurs dues à son inatention à cause de ses allers retours au téléphone ou à la fenêtre.
Je ne veux pas jouer à la psy de comptoir mais il était évident que son mec ne supportait pas qu'elle passe ses journées avec moi, il essayait même de glisser en plaisantant : "si je venais bosser avec vous", l'horreur, même elle ne le souhaitait pas.
De 6 jours par semaine de travail, au bout de 3 mois seulement elle ne venait plus que 2 soirs, car 2 matins par semaine nous faisions un marché près de chez moi, donc elle ne venait plus que pour le marché, elle venait dormir chez moi par confort et repartait le lendemain vers 13-14h après le marché.
Elle semblait plus renfermée, plus agressive, son mec l'initiait littéralement aux anti dépresseurs en cas de petite contrariété, il ne faisait aucune thérapie et payait un psychiatre 100 euros chaque mois pour avoir son ordonnance sans aucune question.
Elle a commencé à mal supporter les effets des anti dépresseurs, ne venait plus bosser, ne supportait pas que j'évoque le point de la clope alors que je n'en supporte pas l'odeur, et que toute la création de la société reposait sur cette condition que mon appartement ne sente pas la clope quand elle part le soir.
Un jour je lui ait dit que je sentais que mon compagnon n'avait plus le moral, que je tenais à passer plus de temps avec lui et que sa manie de me dire qu'elle arrivait à 13h, non finalement 14, 15, 18, puis finalement arrivait à 21h m'empêchait de prévoir des choses avec mon compagnon avec lequel je souhaitais entamer une période de dialogue pour comprendre ce qui lui arrivait.
Oui parce que figurez vous que Mademoiselle que j'allais chercher avec plaisir à la gare en voiture, a fini par exiger que je vienne tout le temps la chercher sans faire l'effort de prendre bus ou de marcher une vingtaine de minutes.
Bref, un jour elle m'a refait le coup j'arrive à 13h, 15h, 18h puis finalement 21h, c'était une semaine après notre discussion.
Je lui ait rappelé notre discussion, elle a peté un plomb, s'est mise à me hurler dessus que je n'avais pas à lui dire quoi faire, comment agir etc...
Son arrivée tardive était, d'après elle, justifiée par le fait que le robinet de la cuisine de son mec s'était mis à fuire et qu'il fallait aller à leroy merlin.
Mais il ne peut pas y aller seul lui ? A ça elle me réponds cette phrase magnifique "parce qu'il s'y connait p'têt"...
Ah ok, et toi ma cocotte, tu t'y connais depuis quand en plomberie ?!
Il a gagné en fait, je ne l'ai jamais dit, mais il aurait démolit le robinet à coups de marteau en cachette pour la retenir que ça ne m'étonnerait pas.
Il était le genre à avoir envie de lui faire sa fête quand j'avais RDV avec elle, ce qui fait que j'attendais bêtement sur le lieu du RDV 1h comme une pigeonne...
Elle a peté son plomb, j'ai très mal vécu qu'elle me reproche presque de vouloir du temps pour moi ET de ne pas pouvoir aller la chercher en voiture.
On s'est envoyées ch... l'une l'autre, et le lendemain elle m'a dit qu'elle voulait arrêter toute activité...3 mois après la signature de prêts, transformation de mon appart, stock énorme qui prenait une place sur 2 chez moi + ma cave...
Tout s'est arrêté du jour au lendemain.
Un jour elle m'a rappelé, 6 mois après, j'ai sentit qu'elle est revenue en rampant, mais j'étais en colère, elle m'a dit des choses très blessantes, du genre "attention j'arrête la société ! vas pas faire un truc tordu ! t'as besoin de ma signature aussi !".
pu...., ça m'a brisé le coeur, ma soeur, ma pote, ma confidente qui me jete ça alors que je me crevais le c.. à bosser gratuitement sans salaire, j'avais le coeur brisé, vraiment.
Un an et demi après j'ia regretté notre amitié, je l'ai appelé une première fois, elle a été surprise mais elle m'a parlé une bonne heure au téléphone, c'est même elle qui parlait presque + que moi.
Elle me racontait sa vie, ses problemes de santé, etc...elle s'est vraiment ouverte, je n'ai pas rêvée.
Je lui ait laissé du temps pour reflechir, j'étais pas sure moi même, et là quelques jours après j'apprends la mort brusque de mon compagnon, de l'amour de ma vie, de mon meilleur ami, celui qui ne m'a jamais lachée d'une semelle en 9 ans.
J'ai appelée cette ex meilleure amie, N donc, j'étais atomisée de peine, en larmes, en état de choc, à la limite de la folie.
Son mec a répondu, il m'a demandé pourquoi je pleurais, j'avais du mal à parler. Je lui ait dit que je venais de perdre quelqu'un que j'adorais.
Il m'a répondu qu'elle passait la nuit ailleurs chez sa soeur ou je ne sais plus quoi, il m'a proposé de rappeller le lendemain.
J'avais hate, je savais que seule aurait pu au moins un petit peu m'aider, même si personne ne pourra jamais effacer cette perte là.
J'ai rappelé le lendemain, il a encore répondu.
Il m'a dit calmement, doucement mais cruellement : mais t'as pas compris, je croyais que t'avais compris, elle veut plus te parler.
Voilà, une amie qui m'a foutue dans la M.... financièrement, qui m'a fait perdre des années de cotisation retraite, qui m'a fait perdre du temps avec mon compagnon, un jour je la rappelle, elle est normale, et dès qu'elle en parle sans doute à son mec, elle me vire de sa vie alors qu'elle sait sans aucun doute que j'ai perdu l'amour de ma vie.
D'une cruauté sans nom. Je n'oublierais jamais ça, un manque d'humanité total. Je n'aurais jamais fait ça même à mon pire ennemi.
2 Autres expériences plus rapides :
J'ai appelé une autre copine de fac de 10 ans, elle m'a répondu 2 fois, toujours occupée à faire autre chose, m'a envoyé des textos me promettant de me rappeler, elle l'a jamais fait, tout en sachant là aussi que je venais de perdre C.
Enfin, je m'étais inscrite sur un forum par rapport à un problème de santé, une nana s'est mise à m'envoyer des messages privées, elle était très gentille.
Elle m'a demandée mon adresse pour menvoyer une carte et elle m'a envoyée un colis de petits cadeaux.
Appelons la L.
Ca m'a énormément touchée, alors que j'étais très renfermée et surement pas prête à refaire confiance à d'éventuelles futures copines.
Je suis restée méfiante, mais elle a fait beaucoup pour me rassurer, elle m'a donné du temps mais très vite je me suis retrouvée à jouer les psys parce que tous les samedis elle arrivait un peu comme le jour sans fin "je crois que mon mec me trompe, je suis anéantie", "je crois que mon mec me trompe je suis anéantie".
Le mec s'achetait à manger mais pas pour elle, ne faisait pas un geste de ménage, ne la touchait pas, la traitait de grosse, de conne, de laide, refusait de sortir dans la rue avec elle etc....alors franchement avant un éventuel adultère j'essayais de lui faire comprendre semaine après semaine que y'avait déjà bien pire dans cette relation basée sur rien d'autre que du masochisme.
J'ai donné énormément de temps à parler du même sujet à une personne qui a été sympa le premier mois et qui revenait avec les mêmesphrases semaines après semaines, on en a discuté des heuuuuuuuures, jusqu'à l'aube parfois...pas de souci, j'étais contente d'être là pour l'aider.
Puis son mec l'a mise à la porte, et elle est revenue dans la même région que moi chez sa famille.
Je l'ai sortie un peu partout avec ma voiture, de nombreuses sorties, je l'ai regardé faire du shopping quand je ne rentrais dans rien, se faire coiffer quand je n'avais pas un euro pour ça...elle était un peu immature mais c'était une bonne pate.
Ca a duré environ 9 mois.
Puis, je suis tombée donc gravement malade en octobre dernier. Je ne savais pas ce que j'avais jusqu'en novembre, 2 mois de souffrance, avec des difficultés à se déplacer, à tenir sur ses jambes, je pleurais, j'avais des envies de suicide, j'ai vraiment vécu un hiver infernal.
Ironie du sort, au même moment, elle rencontre un mec.
Et alors là mes amis...plus de FaBe...
Je l'ai appelé en larmes, j'avais besoin de discuter pour évacuer un peu du stress qui était en train de me tuer, mais vraiment...
J'ai eu un gros moment de dépression intense, des médecins me suppliaient quasiment d'accepter de prendre des anti dépresseurs, avant de s'interesser à pourquoi j'étais malade et qu'est ce que j'avais...
Elle avait mon portable, mon fixe, mon adresse postale, mon MSN, mon email....+ mes messages sur son répondeur.
Une fois je l'ai eu en direct, car elle était souvent sur messagerie, j'étais en larmes j'en pouvais plus de ne pas savoir pourquoi j'avais des troubles de l'équilibre au point d'avoir du mal à faire 4 metres pour aller aux toilettes.
Elle m'a dit qu'elle était occupée, qu'elle me rappelait 1/4 d'heure après, elle n'a jamais rappelée.
J'étais littéralement écoeurée, du jour où elle a rencontré quelqu'un d'autre, elle s'est bien épenchée sur le fait qu'elle claquait ses 800 euros d'allocations chomage en cadeaux pour lui, qu'elle ne le quittait plus, qu'elle lui passait tout, etc....ça, c'était juste quelques jours avant que je tombe malade.
Ensuite, je ne l'ai plus "vue", ni entendu, ni lu, ni rien.
Un jour sans doute prise de culpabilité, 4 mois après, elle m'envoie un email comme une fleur, me disant que j'avais l'air de lui faire la gueule, et que c'était un peu injuste parce qu'elle dis donc elle m'aimait bien, et qu'elle sentait que moi c'était pas réciproque...
Magnifique....je m'abstiendrais de commenter.
Bon je ne m'attendais pas à être aussi longue, comme je disais j'en ai gros sur la patate.
La conclusion, c'est que j'ai traversé l'horreur depuis 2 ans, la perte du pilier de ma vie, et une maladie encore présente depuis 7 mois déjà, et qui n'est pas prête de passer.
Aucun projet possible, très renfermée chez moi au sens propre comme au sens figurée car la maladie handicape pour les sorties etc...
Difficile de faire des projets, car je peux bien aller 3 semaines et avec des vertiges / troubles de l'équilibre / oppression dans la tête la 4ème semaine.
J'aurais adoré avoir un groupe de copines, Une de mes séries preferées était The L Word pour ceux qui connaissent, c'était un groupe de filles lesbiennes, mais on sentait presque une amitié fraternelle, toujours là l'une pour l'autre, et blah blah blah le conte de fées....
Je n'espère plus depuis longtemps le groupe de copines, et ça peut être compliqué de passer sa vie au téléphones ou en sorties pour voir 10 personnes différentes, mais j'aurais vraiment voulu pouvoir parler un peu à une amie.
C'est comme ça depuis toujours, là y'a eu 3 exemples, dont 2 rapides, mais depuis le lycée c'est comme ça.
Je crois avoir trouvé une meilleure amie, et au premier mec plus ou moins sympa, elles font une croix sur père et mère, comme je l'ai dit à la 3ème personne que j'évoque ici, c'est triste mais cette attitude est d'un manque d'originalité consternant.
Du coup voilà, je suis très isolée, j'adorerais avoir une bonne copine, ça me manque vraiment, y'a des tas de sujets que je meurs d'envie d'aborder, les jours où je vais mieux, et avec la perte de poids j'arrive parfois à faire des balades et elles sont gachées par la solitude.
Pourtant je ne suis pas sure de pouvoir refaire confiance à quelqu'un à qui je donne tout et qui risque de me planter du jour au lendemain sans aucune raison valable.
Je n'en veux même pas aux petits copains quand il y en a dans l'histoire, ils n'ont rien à voir là dedans, c'est à l'amie d'être fidèle, et de mon expérience, l'amitié n'existe plus.
C'est triste, mais je n'ai que confirmations de ça.
Quand je croise un groupe de 3, 4, 5 copines de 50 piges sortir le soir en se marrant, j'ai vraiment mal au coeur, je les envie, peut être que c'est une autre génération et d'autres valeurs.
Voilà, pardon pour le roman, je sens que personne ne va y répondre à ce message là...

Bonne nuit à tous.