Peur que l'on me retire mes enfants pendant mon hospitalisation

[Envol_toi]

Je suis paumée.........
Déjà hospitalisée deux fois en clinique, en 2005 et mars 2006, aujourdhui je ne vais pas bien, ça descent crescedo, et mon psy me propose une troisième hospi.
Je la sentais venir. je crois même que je la désirais.
C'est vrai que depuis quelques temps, une evie de partir réccurente......

Pas si simple. je ne suis pas seule, je partage ma vie avec une famille.
Et je dois penser aussi à eux. Mes enfants, 21 et 7 ans, l'on admis, même si pour la petite évidement c'est plus difficile.
En plus je suis en procédure pour la garde de ma fille, que j'ai eu prvisoirement jusqu'en oût, puis une enquette sociale sera réouverte.
Est ce qu'ils pourraient se servir d'un séjour en psy pour me retirer ma fille.......? ça me fait peur.........

Mon Lou, pour lu aussi, c'est complqué.
On commencait à peine à se retrouver après une crise difficile. Il croyait que j'avais repris espoir. Il était plein d'éspoir. En effet, mardi je lui faisais encore écouter Barbara "Regarde..." Un hymne à l'espoir.
Là, il n'en a plus. il souffrre.
C'est un écorché vif. il est malade de sexolisme depuis très jeune (c'est à dire qu'il compulse sur le sexe, via le net). Il est en thérapie pour cela. Cette crise qui vient de passer, c'est suite à une rechute.
De cela aussi j'ai peur. D'une rechute aux enfers si je suis réhospitalisée.

Je ne vais pas faire une lettre trop longue, c'est fatiguant à lire.......

Je vous embrasse,

Farida

[Diana]

Coucou, Farida

La situation n'est pas simple en effet....

Qu'attends tu exactement de ton hospitalisation? Est-ce qu'intérieurment tu en ressens un réel besoin ou est-ce une "habitude" installée au cours de ta maladie dans la prise en charge? Il y a des moments où, si on ne peut pas prendre du recul par d'autres moyens, l'hôpital est une bouée de sauvetage je pense pour le malade, ça lui permet de se protéger et c'est excellent.

D'autres y font appel suite à la demande de leur psy, ils le laissent décider, ils n'y réfléchissent pas trop, c'est dans le train train du processus: médecin, AD, hospi, etc...

Où te situes-tu?

Je pense que tu dois vraiment te "lire" dans ton for intérieur. Si tu en ressens le besoin, il y a une raison et malgré la situation, il est important pour toi de te remettre debout, même pour la garde de ton enfant et tes soucis de couple. En effet, l'hospitalisation peut jouer "contre" la garde, on met en avant ta fragilité, mais cela dépend de ton ex conjoint et de son entêtement là dessus....mais bon, sur le long terme, tout, même la garde peut être remise en cause.

Si, au contraire, tu envisages au fond de t'en sortir par tes moyens, de rester chez toi, affronter ce qui ne va pas en ce moment dans ta vie....cela peut être aussi une solution à ta maladie (est-ce que ce que tu vis joue justement sur ton humeur? Le renvoyer après l'hospitalisation servira-t-il?).

C'est un peu personnel comme cas, difficile de te dire. Je pense que c'est un échange entre ton médecin et toi. Toi, d'un côté, tu dois prendre en charge ton état et savoir exactement ce que tu veux et lui il doit te donner son point de vue sur la situation (que tu peux refuser biensûr).

[bennou]

Si l'hospitalisation te semble "bien", pourquoi pas ?
Pour la garde de la petite, c'est sur que cela va jouer, mais si c'est présenté d'une certaine façon cela peut être un plus au contraire.
En expliquant que tu veux cette hospitalisation, car tu veux te préparer à être "en forme" pour t'occuper de ta fille, tu préfères suivre cette "thérapie" (hospitalisation) maintenant pour te remettre vite sur pieds et ne pas être "absente" lorsqu'elle aura vraiment besoin de toi.
En expliquant que c'est "pour que maman" aille mieux, cela devrait être bon.
Si on te parle des autres "hospitalisations" tu peux dire que tu en avais besoin, car la "bataille" pour garder ta fille t'a "épuisée", mais que tu voulais continuer à te battre pour elle. Et c'était la seule façon d'être à nouveau d'applomb, comme tu vas le faire maintenant.

[Diana]

Je la sentais venir. je crois même que je la désirais.
C'est vrai que depuis quelques temps, une evie de partir réccurente......

Je reviens juste sur cette phrase. J'ai été comme toi et d'autres je crois dans cette situation et cette envie. Dans mon cas, j'ai pu prendre cette distance en m'appuyant sur des proches, des amis, m'éloigner temporairement de chez moi, tout en continuant à voir mon enfant par moments où je vais mieux.

C'est ce que je fais en ce moment même.

Est-ce possible pour toi? Est-ce une solution ou tu as vraiment besoin d'assistance médicale? Je pense que cela peut t'apporter des réponses.

[Envol_toi]

Dianna,
ce que tu me dis est pertinent. je m'y retrouve et de fait me remet en question.........Pourquoi cette hospitalisation ?
Par besoin, par necessité, pour la fuite ?
Contrairement à ce que je dis à mon ami j'opterai pour la fuite........
Je crois qu'il me faut être claire avec cela.
Le psy m'a proposé une hospi principalement pour le sevrage cannabique.
Là, je viens de parler avec mon Lou au telephone.
Nous avons peut être trouvé une alternative..........je le voudrais tellement !
L'idée c'est de demander un mois de "test" au psy, de se sevrer (j'espère) pendant tout ce temps et d'évaluer la situation ensuite.......

Qu'en pensez vous ????

Bennou,
Tes conseils me sont précieux, malheureusement, le père de ma fille est "fourbe", et s'est déjà servi de mes hospis. il pourrait jouer sur le fait (et il l'a fait) que pendant mes hospis, c'est un "étranger" (mon ami) qui s'occupe de notre enfant........
Il y voit aussi les aspects financiers, et même si c'est dommage de le dire, et que j'ai honte pour lui...il a déjà fait son calcul CAF s'il avait la garde de la petite !
Pardon, mais c'est un con ce mec !

Sur ce, je vais passer mes coups de fil........

[bennou]

Je te comprends Envol_toi, chez moi c'est un peu l'inverse, c'est mon Ex qui a la garde de mon fils et moi je lui verse quelque chose. S'il n'y avait pas l'argent cet attrait de l'argent, elle me l'aurait déjà laissé pour être "plus libre".
En somme tu templace "con" par "conne" et tu as presque la même histoire mais chez moi
En ce qui concerne "l'étranger", il sait qu'il est avec toi non ? Depuis combien de temps ? .... Pardon, il faut que je te laisse, ma fille fait les 400 coups là. @ +

[Envol_toi]

Bien sûr il le sait. Il sait aussi qu'il elève ma fille et qu'il l'aime comme si c'était la sienne. La petite l'aime beaucoup aussi. C'est bien ce qui pose problème au géniteur !

[Diana]

Je suis contente que mes questions t'aient servi à réfléchir. Ptet que c'est aussi car je suis un peu dans une situation similaire.
J'ai un couple qui est en train de discuter de séparation et mon futur ex (car la décision n'est pas encore prise) a eu la même réactions face au fait qu'un autre s'occupe de mon enfant pendant ma maladie (même si je ne suis pas hospitalisée) et j'ai vite compris que si on allait au "crash", il aurait pu utiliser contre moi cet argument. Du coup, j'ai essayé de discuter et de ne pas péter les plombs, en suivant mes insticts de mère. J'en ai discuté avec lui, j'ai essayé de prendre du recul et de ne pas tomber dans la spirale de la "dispute" et du coup, il s'est moins braqué et les choses se passent mieux à présent.

La séparation est quelque chose de douleureux, en tant que personne et en tant que parent (surtout pour celui qui n'a pas la garde). Il faut essayer au maximum de ne pas perdre de vue l'intérêt de l'enfant....

Pour ce qui est de ton test, il me semble bon, pourquoi pas...ça laisse le temps de réfléchir, c'est un peu ce que j'ai dit à mon psy aussi, sans refuser en bloc l'hospitalisation. Si tu "tentes" un sevrage, tu pourras ptet y voir plus clair.

Moi je pars du principe que l'hôpital n'est pas la panacée, qu'il peut m'aider mais que mes problèmes réels m'attendront à la sortie. C'est pourquoi je me suis plutôt concentrée sur ce qui dans ma vie quotidienne pouvait causer ma dépression, car les médicaments ne peuvent pas être l'unique solution (surtout dans mon cas).
C'est pour ça que je te parlais de personnes qui s'y appuyent parfois de manière automatique, car quand on fait appel à un médecin, on a tendance parfois à s'y remettre complètement, en oubliant que ce n'est pas LUI qui gère notre vie de tous les jours.

Je choisirais l'hôpital uniquement si les autres voies ont échoué. Si tel n'est pas le cas pour toi encore....essaye, l'hôpital pourra toujours être une solution ultime. Puis prends en considération aussi la possibilité de t'éloigner "ailleurs" qu'en hôpital.

Courage,