Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

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flem
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Enregistré le : vendredi 19 mars 2010 18:20

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par flem »

Etant nouveau sur le site je vais essayer d'être clair et concis sans me eprdre dans les détails.

Disons que, au départ, quand j'ai réalisé que j'avais tout les syndromes de la dépression. Maintenant mettons tout traitement, discussions externes et élements perturbateurs de côté.

Réflechissant sur moi même, j'ai cherché l'origine de mes cycles depressif, tout d'abords un traumatisme, néant de ce côté, rien de particumier ne ma amrqué dans mon enfance/adolescence, en tout cas rien qui ne m'obsède ou me revient fréquemment en mémoire.

Puis j'ai cherché des articles sur la depression, j'ai commencé à penser que j'étais simplement un depressif mélancolique, pour ceux qui connaissent ce type de depression (sinon désolé je me sens pas l'âme d'expliquer ce soir). En ce moment, mon psychiatre dresse mon prtrait et ne m'a pas confirmé pour le moment ce jugement. L'idée d'être condamné à être dépressif toute ma vie ne me dérangeait pas tant que ça, au moins j'aurais eu un nom sur ma maladie de l'âme, je l'aurais pris comme une sorte de cancer, un cancer de l'âme.

Mais continuans à réfléchir j'ai décidé de m'observer moi même et de juger mes actions, sentiments, envies dans toutes les situations.

Ce que j'ai pris conscience au bout d'un moment était particulier: pas grand chose ne me motive ou ne m'intéresse extrêmement (classique chez les depressifs chroniques). Mais j'ai remarqué néanmoins quelque chose dont je n'avais jamais prsi conscience il y a quelques années: mon attrait, fascination, interessement, je ne sais quel terme mettre ici, pour la violence et le chaos, ou plutôt à la souffrance que cela engendre où au vide que cela crée.

J'aime les conflits, j'aime les analyser, sans m'y mêler, j'aime la souffrance physique (pour autant je ne me suis jamais scarifié, important pour la suite), j'aime la violence, la guerre, je m'intéresse aux gens, aux mouvements violents et haineux et aux souffrances qu'ils causent. J'aime le vide et le chaos de l'après conflit, j'aime trucider des gens dans des jeux vidéos, voir des films avec meurtre sang et souffrance, physique ou psychologique.

De toute ces réflexions j'en ai tirés plusieurs conclusions, qui de mon avis, ne sont pas contradictoires entre elles:

- Je suis un sadique dans le sens que j'aime voir la souffrance.

- Je suis un être vide de l'intérieur, c'est pourquoi ce qui m'intéresse vraiment, c'est le vide et le chaos ressortant de cette souffrance, sentant que autour de moi, cela est pareil que moi, cela me rassure et m'apaise.

- Je suis un cinglé en puissance.

La première conclusion m'indique à penser que la souffrance des autres et la mienne sont un moyen de me sentir vivant car je n'en ai pas l'impression autrement, de plus je suis d'un philosophie de vie qui pense que la souffrance ne fait que nous rendre plus fort chaque et nous forge à devenir des êtres qui sont nécessaires dans certaines situations, ou des fous qui causent le mal, mais si je commence à virer sur cette voie, je n'hésiterais pas un instant a me supprimer pour n'être un danger pour personne, tant je me suis formaté à cette idée que jamais je ne deviendrais ce genre de personne.

La deuxième conclusion est que je sens un vide en moi et que ne réussissant pas à le combler, j'aspire au chaos et la souffrance pour jouir du vide que cela crée, je ne me sens jamais aussi bien que seul sans trace de civilisation autour de moi, en fait tout rapport aux autres êtres humains semblent pour moi être la cause de ma souffrance, comme si je n'étais pas fait pour vivre parmi les humains, de mon époque tout du moins.

La troisième conclusion est très évidente et trop simpliste, et parait donc fantaisiste, mais néanmoins m'inquiète car reste une possibilité, jour après jour j'ai l'impression de perdre la notion de sentiment, de principe, de moral, pour devenir quelqu'un de mécanique et irréfléchie, perdue dans un monde qui n'existe pas (j'ai une imagination très fertile et m'y plonge souvent en rêverie). Et bon nombre de tueurs célèbres ont été ainsi avant de mal tourné assez tard dans leur vie, contrairement à l'idée répandue qui veut qu'ils commencent très jeune sur des animaux puis des hommes.

Voilà, j'espère que vous avez réussis à suivre mon raisonnement que je vais essayer de résumer: je me nourrie de la souffrance, j'ai l'impression de l'entretenir, de ne pas la chercher vraiment à la guérir chez moi, et elle me fascine chez les autres.

Suis je un sadique? un sadomasochiste? ou seulement un être perdue qui ne peut plus réfléchir objectivement et se perd dans des théories pour tenter vainement de mettre un nom sur son état pour se rassurer?

J'attend votre avis, n'hésitez pas me répondre ou poser des questions qui si elles vous semblent indiscrète, trop personnelle ou trop inquiétante, trash, personnelle pour vous ou tout autres dans ma messagerie privée si vous voulez que cela reste entre nous deux.

merci de m'écoutez et de partager.
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sandrine
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Enregistré le : mardi 16 février 2010 19:26

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

le sujet peut être interessant
mais je n'aspire qu'à la douceur, au calme, à la gentillesse
au plaisir
j'adore voir les gens heureux
car ça rayonne autour et j'ai l'impression d'en prendre un peu
flem
Messages : 15
Enregistré le : vendredi 19 mars 2010 18:20

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par flem »

Sandrine ton avis m'interesse d'autant plus que tu es l'exacte contraire de moi, alors n'hesite pas à le dire je l'attend
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sandrine
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Enregistré le : mardi 16 février 2010 19:26

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

salut flem

je connais une personne qui s'inflige des douleurs et y trouve du plaisir
elle est super sensible et gentille
je lui dit souvent que je préfère la douceur
mais il a été battu donc je pense que c'est un moyen de reconnaissance pour lui
on le bat et il aime
qu'en penses tu
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Serguei
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Enregistré le : lundi 19 octobre 2009 14:39

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par Serguei »

Et bon nombre de tueurs célèbres ont été ainsi avant de mal tourné assez tard dans leur vie, contrairement à l'idée répandue qui veut qu'ils commencent très jeune sur des animaux puis des hommes.
C'est vrai et faux en fait. La plupart des tueurs en série ont subis des violences ou des chocs, et font "des tests" sur les animaux. De plus, ils sont souvent attirés par le feu.
J'aime les conflits, j'aime les analyser, sans m'y mêler, j'aime la souffrance physique (pour autant je ne me suis jamais scarifié, important pour la suite), j'aime la violence, la guerre, je m'intéresse aux gens, aux mouvements violents et haineux et aux souffrances qu'ils causent. J'aime le vide et le chaos de l'après conflit, j'aime trucider des gens dans des jeux vidéos, voir des films avec meurtre sang et souffrance, physique ou psychologique.


Je me reconnais un petit peu quelques parties de cette phrase. J'aime analyser les conflits, sans les aimer cependant. Je m'intéresse aussi aux mouvements violents et haineux, pas par amour, mais parce que je trouve fascinant de voir à quel point certaines personnes peuvent haïr les autres, très souvent sans aucune raison valable. La bêtise humaine me fait rire.

Je suis attiré par le vide et le chaos de l'après conflit, mais uniquement parce que j'aime savoir ce que l'homme fait pour aider son prochain. Et bien souvent, je suis assez "choqué" de voir qu'ils ne font parfois rien du tout, en fait.

Je m'intéresse particulièrement aux armes nucléaires, à chernobyl, aux épidémies, pas par "amour", mais par, disons le honnêtement, peur. J'aime pas ca, pas du tout, mais a me fascine, je m'y intéresse, et je lis beaucoup de littérature, romancée ou historique sur ce sujet. Je m'y connais même beaucoup plus que je n'aimerais.

J'aime l'ambiance post apocalyptique, c'est un univers fascinant, très très riche, mais je n'aimerais pas pour autant y vivre.

Quand aux jeux vidéos violents, j'aime ca aussi, mais bien souvent, je me retrouve "gentil", et même parfois je me dis "M...., faut tuer untel et ses sbires? Pas envi, je les aime bien". Même alors que je me décide à "me la jouer méchant" pour une fois. Quand aux films, c'est un genre que j'affectionne assez peu. C'est choquant, stressant, y'a de l'adrenaline, mais je trouve des films comme la vie des autres bien plus durs et violents (façon de parler) que des saws ou autres films d'horreur. Mention à part pour les films de zombis, c'est un style que j'adore.

Est ce que tu te sens bien dans ta peau? Sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, peut être que tu "te venges" en regardant le malheur des autres? Est ce que tu es heureux dans tes rapports avec les autres? Ou bien est ce que tu as l'impression, peut être, de ne pas avoir de véritables amis?

En tout cas, du moment que ca reste dans la fiction, tant mieux.

As tu déjà vu certains clips difficiles? Est ce que tu connais véritablement le visage de la guerre et de la mort? Parfois, en regardant certaines images, j'ai les larmes aux yeux. Pareil pour certains reportages. Tout simplement car ce que peut faire l'homme à l'homme me donne envi de vomir, mais aussi car il est fascinant de se dire que ceux qui commettent ces horreurs sont de la même espèce que nous.

Kenneth Brainbridge, responsable des essais nucléaires Américain, à dit après la première explosion nucléaire "Maintenant, nous sommes tous des fils de *****" S'il savait à quel point il avait raison.

Peut être qu'il te faut un electrochoc au final. Peut être que tu n'as pas conscience des horreurs qui te fascinent. Renseignes toi sur certains sujets, maladies des rayons, bronzage nucléaire, syndrôme d'irradiation aïgue. Renseignes toi sur les gens ayant travaillés à Tchernobyl, les liquidateurs, et ce qu'ils deviennent aujourd'hui. Demandes toit peut être si leur souffrance est "amusante" ou "plaisante", quand on sait ce qu'ils ont fais pour sauver l'Europe. Quand on sait qu'a 20 ans, ils étaient aussi malades que des hommes de 60 ans, qu'ils n'ont rien pour vivre, alors qu'ils sont des héros.

Renseignes toi peut être tout simplement sur ce qu'est la souffrance humaine et animale, plutôt que de juste la survoler. Un conflit, c'est "marrant" à voir, soigner un enfant qui vient tout juste de marcher sur une mine, sans l'avoir jamais fais, je peux t'assurer à 100% que c'est déjà moins plaisant.
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sandrine
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Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

la vie est une question d'équilibre
mais je ne pense pas que la violence soit le remède au mieux être
flem
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Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par flem »

Sandrine:
si cette personne a été battu peut être est ce pour elle une nostalgie de l'amour paternelle et maternelle qui ne s'est jamais exprimé que par les coups, peut être aussi cela lui rappelle son enfance, quand elle avait moins de responsabilités, moins de problèmes (mis à part le fait, considérable, d'être battu). Ou tout simplement des gens sont ainsi, aime la souffrance par sadisme, mais je ne crois pas être né comme ça. enfin difficile d'expliquer, je vais y réfléchir et redonner une réponse.

Sergueï:
Ton analyse est interessante, nous sommes semblables mais pas autant que tu crois, si la violence le chaos et la souffrance t'intéresse, te fascine, mais te dégoûte aussi ce n'est pas mon cas. C'est pour ça que j'ai lancé le sujet de cette page, je sais pas comment me définir, toute cette souffrance cette violence ce chaos me fascine mais ne me choque pas, ne me dégoute pas, comme si je savais que cela fais partie de la nature humaine, que je suis blasé, ou encore, que les actes des gens, toutes cette somme de personnes avec tant de personnalités différentes est un fait hors de notr eportée et de notre compréhension vue la complexité.

Je connais toute les choses que tu as cité, elle ne me choque pas, j'adore l'univers post apocalyptique aussi, l'écroulement des civilisations et tout, enfin tu me comprend.
Sinon pour ta citation, albert einstein quand il a vu que ses théories avaient menés à la bombe nucléaire, il a dit "si j'avais su, je serais devenu horloger". Et jules verne, que je vénère profondément tant il a été un visionnaire des inventions et des futures sociétés qui ont suivis sa mort a dit: "un jour, l'homme inventera une arme si destructrice qu'elle pourrait détruire toute vie sur terre, pétrifié devant cette horreur, il cessera tout conflit et la paix universelle sera" c'est le seul point où il s'est trompé, on a actuellement en armement atomique mondiale de quoi faire exploser la terre 20 fois mais on s'amuse toujours autant à faire la guerre.

Après tout ça, je comprend pourquoi beaucoup sont horrifiés de la nature humaine et ne supporte pas de faire partie de ces gens là, au fond peut être est ce cela la raison de mon mal être, je sens mon goût naturel pour la violence et mon potentiel de destruction... C'est peut être pour ça que je suis dans une spirale autodestructrice, je ne me supporte pas, pas plus que ne supporte le genre humain et sa nature... L'après vie serait peut être moins monstrueux
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sandrine
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Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

oui flem
je suis d'accord avec toi
je pense qu'il revit d'une certaine manière ce qu'il fût jadis
il aime jouer le martyre d'ailleurs
un jour il me l'a dit
comme je suis, je pense large d'esprit, malgré une réticence à ce genre d'attitude
j'essaye de comprendre
c'est une façon de se sentir exister à travers cette souffrance
de toutes façons dès sa plus tendre enfance on l'a aimé de cette manière
donc son cerveau réagit avec plaisir face à la punition
mais il n'est pas sadique
plutôt maso
quant à s''interesser à la violence et y prendre plaisir
c'est bien 2 choses très différentes
cela me fait sourire car j'ai l'impression que tu à l'air très érudit des engins de guerres, stratégies etc..
mon fils de 17 ans et aussi très interessé par la guerre en général
bizarre
il fait des jeux de guerre dans la forêt avec ses potes
et j'ai acheté dans un magasin qui vend des vêtements usés militaires, sa tenue de militaire
le vendeur me disait qu'il était très achalandé vu la demande en augmentation
la violence fait ou refait surface plus intensément
l'envie d'exploser ce qui ne va pas et tout recommencer
de plus il s'affirme en tant qu'homme c'est viril
la violence, est viril, destructrice et reconstructrice

elle s'accompagne de douceur ensuite et d'apaisement
flem
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Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par flem »

Tu as raison, je suis très érudit sur la guerre, la stratégie guerrière, les armes etc... quoi de plus normal quand on aime la violence

Mais pour ton fils ne t'inquiète pas, être passionné de guerre et viril et faire la guerre, il y a un fossé entre les deux, et si il est intelligent, il le verra très bien et saura réfléchir.
Quand à la recrudescence de la violence, cela ne m'étonne pas, c'est en cela que j'ai trouvé extrêmement interessant le cinquième tome de la sage littéraire de science fiction "dune" (la bible de la science fiction pour ceux qui s'y connaisse^^). Dans ce tome, l'empereur dieu, omniscient et omnipotent décrit l'humanité comme une cocotte minute qui si elle ne relache pas la pression régulièrement, explose violemment. C'est pour ça qu'il sait que les 3000 années de paix qu'ils a imposé à l'humanité font qu'à sa mort, il y aura la grande famine, la grande dispersion et des violences innombrables (mais si ça t'interesse tout cela est prévu par lui car cette explosion de violence force l'humanité à se disperser quasiment à l'infini dans l'univers, mettant là un terme au risque de l'extinction de l'espèce humaine tant elle est présente partout, ce qui est le premier pas vers la paix universelle: la disparition de la peur de disparaitre.)

Nous sommes tous ensemble une cocotte minute sous pression qui augmente, la jeune génération occidentale n'a pas connu de grand conflit destructeur demandant une grande mobilisation de la population (à part quelques guerres qui n'occupent que l'armée professionnelle et très lointaine, donc sans grand effet sur leur vie), elle n'a pas connu non plus la peur de l'holocauste nucléaire que vivaient nos parents et grands parents sous la guerre froide qui diminuait cette pression.

La jeunesse ne le dit pas, mais elle veut voir le sang couler, elle ne connait pas le coût et la douleur de la guerre, elle veut donc que ça saigne, et quand elle se verra couverte de sang, c'est là seulement qu'elle verra son erreure. On a vu cela à toute les périodes de l'histoire moderne des populations avec de plus large frange de population éducquée et cultivée: pas de conflits, pas de mobilisation pendant longtemps + pas de peur de la guerre = conflits sanglants à venir (ex: première guerre mondiale, guerre de 1870, guerre d'afghanistan + guerre d'irak)

C'est perpétuel, ça ne prendra fin que quand on brulera tous dans le feu nucléaire ou qu'on sera tous enfin assez intelligent pour cesser de se battre.
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sandrine
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Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

c'est très interessant tes remarques
et je suis entièrement d'accord
il faut malheureusement de la violence
et c'est vrai que la paix,le bonheur, le plaisir est une recherche incessante continuelle pour l'être humain jusqu'à l'excès
et comme il en veut toujours plus ça tourne au mal à la peur de perdre ce plaisir, cette peur pousse à la destruction

il nous faut éprouver les douleurs pour ensuite se sentir bien
par déduction
nous sommes tous maso et sadiques à bien sûr différents degrés et dans différents domaines
que c'est triste
et je pense à mon parcours
et je me dis que je suis évidemment pareille
car il a fallu que je porte la douleur, le sacrifice pour ensuite n'aspirer qu'à la paix
je trouve ton analyse passionnante
et effrayante
c'est un combat permanent pour l'équilibre
et ma foi certains penchent pour un camp
et dépasse la ligne
je pense que tu aimes la violence en tant qu'analyste
ce qui te permet de te sentir différent
mais tu fonctionnes comme nous tous
la violence et une maladie comme l'excès de gentillesse
tout ça me laisse très songeuse
flem
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Enregistré le : vendredi 19 mars 2010 18:20

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par flem »

Quelle question tu te poses? cela est dans l'ordre des choses, un équilibre qui se maintient grâce au chaos.

Il faut avoir vu les ténèbres pour reconnaitre la lumière
il faut avoir fait des erreurs pour ne plus se tromper
il faut avoir échouer pour apprendre à réussir
il faut avoir souffert pour aimer
il faut avoir aimer pour haïr

je penses que ça résume l'ensemble.
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sandrine
Messages : 305
Enregistré le : mardi 16 février 2010 19:26

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

et oui l'un ne va pas sans l'autre
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Citronnelle
Messages : 382
Enregistré le : dimanche 18 mai 2008 14:26

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par Citronnelle »

Bonjour
Il arrive parfois que qqun qui a vécu un fort trauma se retrouver complètement déconnecté de ses émotions, cette "déconnexion" conduisant alors à une +/- grande insensibilité. Peut-être est-ce un besoin pour retrouver tes émotions, quitte à aller les chercher dans l'extrême ?? Après, j'en sais rien du tout, c'est juste ce qui me vient à te lire.
A l'inverse de toi, la souffrance des autres me fait terriblement souffrir. Les films d'horreur, la violence, la souffrance, humaine ou animale, je ne supporte pas ( même si c'est mieux désormais.)
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claudine
Membre d'honneur
Messages : 6742
Enregistré le : mardi 05 décembre 2006 19:30

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par claudine »

Bonsoir Citronnelle,

Pour aller dans ton sens, je peux te dire que j'ai été conduite à cotoyer, de part mon drame personnel, des mères qui avaient perdu leur enfant et qui étaient devenues complètement insensibles à la souffrance des autres . En ce qui me concerne, cela a eu l'effet inverse et je ne supporte pas de voir souffrir les autres
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sandrine
Messages : 305
Enregistré le : mardi 16 février 2010 19:26

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par sandrine »

pour en rajouter
je suis d'accord avec vous
je ne supporte plus la violence à la télé, les cris, les pleurs
et de voir les autres heureux est quand même plus agréable
ça me motive
sauf si c'est personne nous nargue
mais c'est qu'à force de violence on peut devenir complétement insensible
saturation
mais je pense que flem est plutôt en quête de comprendre ce monde
d'y trouver une raison
et la violence est pour lui une des raisons il s'est focalisé la dessus
à l'inverse il y en a bien un qui se focalise sur la gentillesse l'amour...
Melusine
Messages : 1
Enregistré le : jeudi 28 octobre 2010 21:05

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par Melusine »

Bonjour,
Désolé de ressortir un ancien sujet...j'espère que mon message sera quand même lu...
En faisant des recherches sur internet pour tenter de comprendre ce truc qui me répugne en moi je suis tombée sur ce forum.
Je me suis retrouvée dans ton témoignage Flem...
Je suis une personne très appréciée (jamais eu un ennemi, toujours entourée de beaucoup d'amis), même avec un côté trop gentille à vrai dire (toujours là pour aider, dépanner, écouter...).
Beaucoup de gens me dise que j'ai un côté un peu trop bonne, trop conne et que je finirais un jour par en avoir des soucis (ce que j'ai déjà eu plus d'une fois mais ça ne m'empêche pas de continuer à l'être... je ne sais juste pas dire "non" aux gens).
Enfin bref.
Et pourtant j'ai l'impression de mentir à mes proches qui au fond ne me connaissent pas tant que ça.
J'ai une partie de moi qui se nourrit de violence et de souffrance... j'éprouve du plaisir quand on me parle de chose grave qui ont pu faire souffrir ...et je ne me le pardonne pas. Mais c'est un fait...j'aime imaginer la souffrance des gens.
Plus d'une fois des gens se sont confié à moi par rapport à des souffrances de leur passé...et sans savoir pourquoi je ressens un espèce de plaisir étrange à imaginer la scène. J'ai l'impression d'être une folle psychopathe. Et je m'en veux encore plus parce que les gens me font facilement confiance et se confient souvent à moi pour ce genre de chose... j'ai juste envie de leur crier qu'il ne faut pas me dire ça, que je ne suis pas la personne qui va les comprendre et compatir à leur souffrance...parce que cette même souffrance, rien que l'imaginer ça me procure un plaisir étrange au fond de moi.
Si j'arrive à éprouver ça en imaginant des choses horribles alors qu'est-ce qui me dit que je ne suis pas pourrie de l'intérieur?
J'ai la hantise de me dire que ce qui me sépare d'un agresseur/tueur/violeur/ect ce n'est autre que le passage à l'acte.
Et pourtant dans le fond j'ai la hantise de faire du mal...comme si je savais que si je commençais j'aurais du mal à m'arrêter.
Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça mais sous mes airs de fille épanouie dans sa vie c'est un truc qui me ronge et pousse vers le bas constamment.

Pour tenter de le vivre mieux j'ai approché le milieu de la rue, je m'entend très bien avec beaucoup de gens sans logement et dans de grosse galère avec de lourd passé... je leur apporte régulièrement à manger, on papote un moment et ils me racontent un peu de leur histoire...j'aime ce que j'entend.
C'est comme si leurs histoire était un nouveau souffle pour moi...
En "échange" je les aide à résoudre leurs problèmes et à s'en sortir, ça me permet de moins m'en vouloir d'avoir pu éprouver du plaisir en entendant des histoires remplies de souffrances et de violences.
Devant mes proches je passe pour une mère Thérèsa... mais si ils savaient. Je me sens mal, honteuse, horrible, limite inhumaine.
Je suis ce qui me débecte le plus en ce monde...parce que je ressens des choses dignes des pires dégueulasse de ce monde.

Je suis en couple depuis un an et demi (ma plus longue relation jusqu'ici...) et n'en ai jamais parlé à la personne qui partage ma vie car il ne comprendrait pas.
J'ai rencontré récemment une personne qui assume difficilement son côté masochiste...et je me suis permise de lui en parler. C'est la première personne a qui j'en fais part. Mon côté "sadique" (je ne sais pas trop comment définir ça) est justement quelque chose qu'elle comprend et qu'elle recherche.
Depuis nous passons de temps en temps des moments particuliers ensemble où j'ai l'impression de vivre honteusement quelque chose dont j'ai besoin et qui me fait me sentir "vivante". Je fais du mal...et j'éprouve du plaisir à le faire.
Nous n'avons pas de rapport sexuel, mais c'est étrange...elle me cherche, elle me dit des choses dans le but que je la "punisse" (je ne sais pas trop comment dire ça autrement désolé)...alors je griffe, je mord...j'ai, malgré tout, beaucoup de retenue parce que je le vis tout de même toujours très mal.
Mais étrangement, plus je sens que ce côté de moi ne la dérange pas...plus je me lâche...plus je fais du mal... plus j'ai cette boule de plaisir et d'excitation qui grandit en moi. Ça en devient presque un plaisir sexuel alors qu'il ne se passe rien en dessous de la ceinture...c'est très difficile à exprimer je m'excuse si j'ai du mal à me faire comprendre ou si j'en choque certain(e)s.

Bref... j'aimerais avoir un avis là dessus...qu'est-ce que vous pensez que je dois faire? Pensez vous que je suis folle? (potentiellement dangereuse? )
Dois-je en parler à un psy? Est-ce qu'il existe des médicaments pour calmer ce genre de pulsion étrange et profondément méchante?
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buda-lisa
Messages : 12
Enregistré le : lundi 12 juillet 2010 12:54

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par buda-lisa »

Bonsoir

C'est drôle, ce post ré-apparaît en même temps qu'un autre qui traite de la "communication non-violente"... Et alors, je me rappelle de ce que dit d'Ansembourg (qui est thérapeute et formateur en CNV) dans un de ses bouquins à propos de la violence. Je ne vais sans soute pas le rendre de manière exacte (lisez-le!), mais en gros: partons du principe que nous occupons chacun et tous une certaine "place"; au sens dans l'espace, mais aussi dans le sens d'"occuper" sa place, dans une relation, dans un groupe, dans la société.
Pour occuper la nôtre, nous devons partager l'espace avec des gens, mais nous avons souvent peur: de ne pas être accepté, par exemple - alors on se fait tout petit, on est trop gentil. On se comporte de manière un peu binaire, du genre "je suis gentil et je fais tout bien, parfois au détriment de ce que je ressens moi-même / si je m'occupe de moi d'abord, je suis un égoïste". Cela entraîne souvent un mal-être, et les relations de ce type sont des relations de pouvoir: "je me sens vulnérable, je défends ma place; en même temps, je veux être accepté, donc je m'écrase".
Nous nous ferions d'abord violence à nous-mêmes: en n'acceptant pas nos tristesses, nos fatigues, nos besoins; finalement, cette violence s'insinue dans les moindres plis de nos vies, de la société...
Pour sortir de ce cercle de mal-être qui finit par mener à la fuite ou à la violence, il s'agirait d'abord de s'aimer soi-même (pour oser occuper sa place, e.a.) et puis d'oser la "négociation": la rencontre. La rencontre dans la paix apporte de la joie. Cependant, la conscience de soi, le respect et l'amour-propre, impliquent de savoir accueillir également les émotions négatives que nous vivons lors de moments difficiles, à un niveau personnel (rupture, deuil, humiliation ou violence en tout genre) ou à un niveau qui nous touche en tant que membre ou acteur de la société (inquiétude pour l'environnement, voeu que l'homme soit un peu moins con, angoisse de l'athée...).

En gros, voilà ce que j'en ai retenu... J'avais envie de mentionner ça sur ce post, parce que je me suis rendu compte qu'avec le temps j'étais un peu passée d'un point de vue à l'autre... Enfin, c'est pas une opinion, c'est du ressenti... Je trouvais les Tarantino bourrés d'humour,d'esthétique et de subtilité et pensais à faire du krav maga;" la souffrance morale, terrain connu, impassible, d'ailleurs vaut mieux souffrir que de s'ennuyer". Depuis... ben j'ai déjà eu la nausée en regardant un JT, plusieurs fois. Faut dire qu'entretemps, j'ai baqué ma télé , j'ai dû perdre l'habitude. Je sais pas, je me dis que la violence est dans chacun... et que j'ai envie de la rapprocher d'autres sensations fortes, le désir, l'amour, la gloire, la peur, après lesquelles on court comme si elles étaient la fin de notre course. Quelque chose d'un peu plus vrai, d'assez fort, d'enfin doux.
Les petites choses de tous les jours ont leur lot d'amour et de violence, qu'on aime l'un ou l'autre ... carpe diem


Mélusine, pour le psy (et sans mauvais jeu de mots), si tu en souffres d'une manière ou d'une autre, ça vaut la peine d'essayer je dirais... bonne nuit à tous
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Rodéo
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Enregistré le : vendredi 20 juillet 2012 21:19

Se nourrir de la souffrance est il du sadisme?

Message par Rodéo »

Bonjour,

Je remonte ce très ancien sujet j'y ai lu certaines choses qui me "parlent".
Pour situer le contexte, j'ai baigné depuis ma conception dans la violence d'un père alcoolique qui battait ma mère (et je pouvais parfois subir des "dommages collatéraux" de temps à autres).
Il avait une passion pour les armes et tout ce qui est militaire en général (avions, navires de combat, chars etc), et lorsqu'il jouait avec moi, c'était souvent à des jeux de guerre ou au catch (par exemple, il jouait à m'étouffer en coinçant ma tête entre ses cuisses en prétendant faire comme un boa constrictor) ... j'avais 7-8 ans

D'aussi loin que je me souvienne, en primaire, je dessinais des bonshommes amputés ou en fauteuil roulant, et j'en éprouvais un plaisir infini et extrêmement dissimulé (je me cachais car j'en avais honte et je n'aurais pas supporté que quelqu'un le découvre). Mes poupées subissaient d'ailleurs le même sort, et je commençais à en faire des histoires.
Plus tard, puis à l'adolescence, j'étais passionnée par les romans de chevalerie (Ivanhoé, les 3 Mousquetaires) ainsi que les séries TV avec des héros genre Les Têtes Brûlées, Magnum ou d'autres fictions genre Angélique .... toujours des histoires avec des sentiments et de la violence.
Le souci c'est que je me suis toujours nourrie de ces fictions pour en faire des "rêveries" où je mettais en scène mes héros dans des situations où ils étaient blessés (de plus en plus gravement au fil des années car il m'en fallait toujours plus pour éprouver des sensations qui, au fil des années sont devenues quasi sexuelles).
Selon les périodes, c'était pas les mêmes séquences qui me donnaient du plaisir: parfois j'insistais surtout sur l'acte d'être blessé, puis le moment où la vie bascule etc.
Au début, mes héros guérissaient toujours, et l'histoire se terminait quand ils reprenaient une vie normale, toujours avec l'amour de leurs proches qui admiraient leur courage.
Quand ce scénario de me donnait plus de plaisir, j'allais jusqu'à imaginer un héros avec des séquelles ... pas facile, car le héros doit rester un héros :pense:
Plus récemment, étant complètement blasée par ces histoires, je suis allée beaucoup plus loin et mon héros finissait invariablement amputé ou lourdement handicapé.
Seulement, après, que reste-t-il, à part trouver d'autres histoires?
Je me suis alors retrouvée à chercher sur le net des vidéos de personnes handicapées (toujours des beaux mecs, pour redonner un souffle à mes veilles histoires).

Ce que je viens de vous dire est quelque chose que j'ai toujours très mal vécu (car contraire à la morale pour moi) et dont seul mon psy était au courant (sans jamais faire de commentaire).

Moi, ce que j'en ai compris, c'est que cette "vie imaginaire" me permet d'éprouver des sentiments que je n'arrive pas à éprouver dans la "vraie" vie: pitié, compassion.
En effet, je ne pourrais pas imaginer une seule seconde qu'un proche vive la même chose que ce que je fais vivre à mes personnages imaginaire, l'idée est même totalement dérangeante.

Perso, dans la vraie vie, c'est moi qui suis totalement handicapée des sentiments, le fait d'aller voir qqun à l'hôpital est très difficile à supporter, de même que si je vois qqun faire un malaise, pleurer, ou avoir un accident devant moi, je fais tout pour y échapper, le temps que qqun d'autre s'en occupe.

J'ai toujours été stoïque dans les moments les plus durs (enterrements etc.), par contre je craque les semaines ou les mois qui suivent.

Aujourd'hui, j'ai pris conscience de tout ça, j'ai beaucoup moins de vie imaginaire, mais pas encore assez de sentiments qui arrivent à sortir dans ma vie de tous les jours ... mais je sens que l'armure est en train de tomber ...
C'est très long de se sortir de tout ça
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