Je suis attristée lire les récits de ces familles déchirées

Je ne conçois même pas ma vie sans ma famille, ils sont une immense source de réconfort. Enfin, ça ne va pas sans heurts, évidement

Ma famille pour moi c'est la Grande Famille, celle qui part des grands-parents et qui englobe tous leurs descendants.
Mes parents, ma soeur et moi n'avons jamais été une famille à mes yeux

Sauf au sens génétique du terme. Les relations ont basculé, changé, évolué d'un extrême à l'autre, il a fallu longtemps pour s'habituer et accepter le caractère des autres.
Silencieuse compréhension et respect avec mon père.
Incompréhension totale et rancœur avec ma mère

Pas de respect, elle refuse ma façon d'être et la sienne m'exaspère.
Lien assez fort avec ma sœur depuis que nous avons dépassé notre rivalité.
Ma vraie famille ce sont mes grands-parents, aujourd'hui décédés, mes oncles et tantes, mes cousins et leurs enfants. La Tribu, une soixantaine de membres. Bien sûr, ça se tire joyeusement dans les pattes à cause des frictions de caractères mais chacun s'est creusé son petit cercle de "proches plus que proches".
A travers cette Grande Famille je me suis composée ma propre Petite Famille puisque la mienne... n'en était pas vraiment une. Mes oncles et tantes les plus proches sont devenus les parents fiables vers qui se tourner, certains cousins les frères et sœurs à qui l'on peut tout confier, qui nous servent de modèles ou sur qui l'on veille.
Loin des yeux mais jamais loin du cœur. C'est merveilleux d'avoir une place parmi eux à défaut d'en avoir une auprès de mes parents... "biologiques" . Qui a dit qu'on n'avait pas le droit de choisir sa famille ?