A 16 ans, je commençais à m'alcooliser épisodiquement. Le samedi on se donnait rdv dans un café un peu chic pour boire des kirs. Je suis parfois allée au lycée ivre.
A cela c'est ajouté les pets, du soir au matin et du matin jusqu'au soir. Shit; herbe, huile aussi (sur des sucres). Je n'avais absolument pas conscience du danger de ces conduites ô combien à haut risque.
Puis y'a eu la coke, et là, j'ai pris peur de m'apercevoir que je ne pensais qu'au moment ou je pourrais inhaler cette petite ligne blanche. Le pb c'est que j'aimais bien. Rien à voir avec les "trips" (acides) dont je détestais les effets. Pareil, je détestais tout autant le popper's . Mais j'avais déjà largement de quoi me "mettre à l'envers".
j'ai réussi à tout arrêter progressivement, +/- par ordre de toxicité. Cela convenait assez mal aux études que j'avais choisies de faire.
J'ai donc éliminé, huile et coke mais aussi le shit / herbe. Même si cet arrêt ci fût + dur.
Je continuais à m'alcooliser de temps à autres. Kirs ou rhum
même sous traitement (AD + hypnothiques)


Peu à peu j'ai réussi à ne plus consommer. C'est en cela que je pense n'avoir jamais souffert d'addictions à proprement parler quant à ces diverses substances.
A la place, je prenais des médicaments dont je disais qu'ils contribuaient à une forme légale de fuite de la réalité.
Si ce n'est que j'oubliais un paramètre essentiel à savoir qu'au delà de cela, mes médicaments s'inscrivaient complètement dans une démarche thérapeutique, thérapie oblige.
Je vais, d'ici très peu de temps, commencer à réduire en vue de stopper le laroxyl (AD)
Ma psy me dit que j'ai eu une sacrée force pour ne pas sombrer plus. C'est sans doute aussi, pour une bonne part, de la chance. J'ai conscience désormais que cela aurait pu vraiment mal tourner pour moi.
Je suis contente de cette éventualité qui s'ouvre à moi; ca me fait même bizarre.
Que sera désormais ma vie sans aucun expédient ?