Ma mère veux se suicider, que faire ?

[Orias]

Bonjour a tous, je fais façe a un dylemme, ma mère viens de perdre la sienne il y'a 1 mois environ, elle est bien sur tombée en dépréssion, cependant elle vivait au crochet de celle-ci, càd qu'elle ne vivait pas sa vie voir qu'elle vivait exclusivement pour satisfaire les besoin de sa mère. Ce fut donc un grand choc.
Maintenant elle veut mourrir, la rejoindre de l'autre coté, j'ai 17 ans et je ne sais pas quoi faire. Elle ne veut pas s'ouvrir vers les autres, ne veut pas de psychiatre, ne veut plus vivre (elle est sous anti déprésseurs bien entendu). Elle a prévu de se pendre a ma majorité, je ne sais pas quoi faire. Sachez que çe n'est pas une blague et la voir pleurer tous les jours en me répétant ses ambitions morbides me désole. C'est quelqu'un de fusionel qui ne peut vivre sans aimer a la folie quelqu'un, cependant elle n'a plus personne et ne voit plus l'interet de continuer. J'ai cru savoir que vous êtes tous déprésifs et que peut être quelqu'un est passé par là. Que faire ?

[Cardinal]

Bienvenue Orias,

Ce que tu nous raconte, n'est vraiment pas facile, pour ta mère, mais aussi pour toi. Les annonces de suicide qu'elle fait peuvent être traumatisant.


Il n'y a pas quelqu'un de confiance dans votre entourage sur qui tu pourrais te reposer, pour aider ta mère au moins à stabiliser son état ?

[Orias]

Non nous ne sommes que tous les deux

[Cardinal]

Tu a pu parler de tout ça avec un médecin ?

[Archaos]

Bonjour Orias,

Son médecin est au courant de son projet ?

[Mélina]

Bonjour Orias,

Je rejoins les autres sur la nécessité, et l'urgence selon moi, de demander de l'aide à l'extérieur. Puisque ta mère n'est pas en mesure aujourd'hui d'accepter cette aide, je pense que ce serait une bonne chose, que tu en demandes toi, pour toi, pour savoir comment tu peux affronter, gérer cela. Savoir aussi quels "garde-fous" tu peux mettre en place, et de quelle aide tu peux bénéficier pour le faire, pour elle et pour toi.

Ta mère dans sa propre souffrance ne prend sans doute pas la mesure de celle qu'elle t'inflige en te disant cela. il reste qu'elle fait peser sur toi une menace qu'aucun être humain ne peut et ne devrait avoir à supporter.

Une des pistes éventuellement serait peut-être de contacter le professionnel qui lui prescrit les anti-dépresseurs et de lui expliquer la situation.

N'hésite pas à le faire. Tu en as besoin, elle en a besoin. Je te souhaite beaucoup de courage.

[caliméro]

Bonjour Orias,
Oui il faudrait retrouver le médecin prescripteur des anti dépresseurs et revoir la situation avec lui et si pas avec un autre médecin.
Courage

[Orias]

Elle refuse toute aide extérieure, ainsi que d'en parler avec son médecin, actuellement ça va mieux elle m'a confier avoir abandonné son projet mais elle à d'autres idées et refuse de m'en parler. De plus elle refuse que j'en parle a un médecin et comme je suis son fils je veux pas la déçevoir. Encore hier j'ai regardé l'historique et j'ai vu qu'elle avait fait une recherche sur la "pendaison douce" alors je sais plus trop..

[Mélina]

Orias,

Que ta mère refuse une aide en ce qui la concerne, elle a le droit, c'est son problème. Mais elle n'a pas le droit de refuser que toi tu demandes de l'aide. Quelle n'aille pas bien, c'est une chose, qu'elle t'empêche d'aller chercher de l'aide parce que tu en as besoin et que tu n'as pas à faire face seul à la situation en est une autre. Je comprends ton désir de ne pas la décevoir, de ne pas la blesser. Ce désir est tout à fait légitime, et c'est difficile d'aller au-delà de ce type de ressenti.
il reste que si ta mère tient ce type de propos c'est sans doute que sa souffrance altère son jugement, elle ne semble plus à même d'évaluer objectivement la situation.

Dans de telles circonstances, je pense qu'il serait bon que tu ailles au-delà de son refus, de son point de vue. Je sais que ce n'est pas facile. Mais je pense aussi que c'est la seule chose que tu puisses faire. Ne serait-ce que pour toi. Je le répète: tu n'as pas à faire face seul à cette situation.

Je te souhaite beaucoup de courage. Je t'embrasse.

[Orias]

Si ma mère refuse qu'on aille se "confier" chez un docteur ou autre c'est que la succession approche (ma mère à une soeur) et elle a peur que ce genre de chose se retroune contre elle, elle à très peur de sa soeur qui a fait beaucoup de mal a elle et à sa mère. Moi meme je ne l'ai jamais vu car elle a été "bannie" du foyer. De plus je resens pas trop le besoin de parler a quelqu'un, je suis quelqu'un de fort mais c'est pour elle, dernièrement elle m'a promis qu'a ma majorité elle irait consulter mais cela laisse 10 mois en suspens.

[Mélina]

Bonjour Orias,

Tout d'abord, je comprends les inquiétudes de ta mère. Il reste que ce n'est pas le fait d'être suivi en thérapie qui change quoi que ce soit à une succession. Seules les peines pénales peuvent avoir l'effet de priver un descendant de sa succession. Et puis le suivi psy relève de la vie privée, la famille n'a pas à être au courant. Ceci dit si ta mère ne veut pas être suivie, quelles qu'en soient les raisons, elle en a le droit. Sans compter que si elle ne veut pas de ce suivi, il ne sera peut-être pas très efficace.

Je ne doute pas que tu sois quelqu'un de fort, quand on affronte ce que tu affrontes on a besoin d'aller chercher des ressources en soi, on développe de fait certaines capacités à faire face à l'adversité.
Il reste que la dépression génère de toute façon des souffrances chez les proches, et aussi forts que soient ceux-ci, un soutien, une aide extérieures ne peuvent que faire du bien, c'est en ce sens-là aussi que je te le disais.

Et puis n'oublie pas que tu as 17 ans, qu'à cet âge-là, on est en pleine élaboration de l'adulte que l'on sera plus tard. Dépression d'un proche ou pas, force intérieure ou pas, l'entrée dans l'âge adulte est pour tous une période délicate. Enfin, si je te disais cela, c'est aussi, parce que, quelle que soit la maladie ou la souffrance de ta mère, et sans pour autant l'abandonner, bien au contraire, il n'y a qu'elle qui puisse accomplir le cheminement intérieur pour aller mieux. Tu as, selon moi, autre chose à faire de ton présent que de le consacrer à essayer de sauver ta mère d'elle-même. Et parler à quelqu'un de l'extérieur peut aussi t'aider à définir tes priorités, tes inquiétudes, et à supporter le moins mal possible cette période. Ce n'est pas une question d'être fort ou pas, c'est juste une question de bénéficier du soutien dont tu peux et a le droit de bénéficier.

Je t'écris tout cela parce que j'avais à peu près ton âge lorsque ma mère était malade, et que tes propos m'ont rappelé son comportement, et que je me retrouve un peu dans ce que tu dis de toi.
il se peut que mes propos soient inadéquats quant à ta situation, mais s'ils ne le sont pas, et quoi que tu en fasses, il me semble important que quelqu'un te le dise.
Je te souhaite beaucoup de courage.