Suis-je en dépression ?

[Jacques42]

Je suis nouveau sur le Forum, Alors bonjour à tous !

Je ressens le besoin de partager ce que je vis en ce moment. J’espère trouver ici des personnes qui pourraient m’aider à y voir plus clair ou simplement à échanger.

J'ai toujours été plus ou moins en proie à la mélancolie, mais depuis quelque temps je perd pied.
Actuellement, je suis au chômage en attendant une nouvelle formation. Cette situation me pèse beaucoup.

Je suis en couple, mais c’est une période compliquée et je ne trouve pas le réconfort que je voudrais aupres de ma copine. Nous traversons un creux. Elle m’a dit récemment que j'étais dépendant affectivement, ça ma fait un choc... je crois bien que ça la pousse à se detacher, ses attentions envers moi sont de plus en plus rares et cela m'attriste énormément.
Toute cette histoire peu parfois me plonger dans une profonde détresse

À côté de ça, je bois trop d’alcool. En réalité, il serait plus juste de dire que je suis alcoolique....Je sais que c’est une mauvaise façon de gérer mes émotions, mais c’est devenu une échappatoire, ces moments alcooliques masquent mon ennui et comble un vide.
Ca m'entraîne à faire n’importe quoi bien souvent et je m’en rends compte, mais je ne sais pas comment me reprendre.

Je me sens complètement déprimé. Moi qui aimais peindre et qui y trouvais un vrai apaisement, je n’ai pas touché un pinceau depuis plus d’un an. J’ai perdu le goût des petites choses de la vie. J’ai l’impression de stagner et de tourner en rond, comme si ma vie était figée.
J'ai le sentiment de passer à coter de ma vie, d'être dans une attente permanente. Je n'aime pas la personne que je deviens.

Je ressens un vide immense, et je ne sais pas comment avancer.
Je m'accroche à l'idée que cela s'estompera peut etre une fois ma formation débutée mais ce n'est pas une certitude.

Si certains d’entre vous ont traversé des moments similaires, ou si vous avez des conseils, je suis preneur.
Je réfléchis à consulter un adictologue ou un psy..je ne sais pas trop encore...

Merci de m’avoir lu.

[datura]

oui je pense que oui.
le mieux est de voir ton médecin traitant, lui en parler et voir ce qu'il te dit.
les psychiatres sont remboursés et peuvent prescrire des médicaments.
bon courage

[clémentine]

Bonjour @Jacques42 et merci pour ta confiance.

As-tu avancé dans tes démarches ?

C'est déjà bien de reconnaître que tu bois de l'alcool. Tu n'es pas dans le déni.

En fait c'est difficile d'aborder les choses avec toi car je n'ai pas ton parcours et je n'ai pas vraiment de conseils à te donner.

Ici c'est de l'entraide entre dépressifs. Et ici comme tu le souhaites, on évite les jugements.

Beaucoup de malades alcooliques ont des problèmes de dépendance affective, et ce n'est pas rare sans alcool aussi.

J'ai lu ta galerie. Pour le CMP, t'es-tu présenté au secrétariat et demandé de parler à un(e) infirmière pour t'expliquer et te permettre de

rencontrer un psy si cela est nécessaire ?

Ou alors plus classiquement oui comme Datura te l'a dit, passer par ton médecin traitant.

Tu as envie de t'en sortir, n'attends pas trop longtemps, reste dans la dynamique d'il y a 3 ou 4 jours.

Prends soin de toi. J'espère à bientôt.

[lodiz]

Tu as perdu les envies cela ressemble à de la dépression c'est sûr. Tu as des raisons de déprimer c'est évident et si : le chômage on s'ennuie souvent, tu te raccroches à ta femm et, elle le ressent comme un poid (pas très diplomatique de te classer direct dépendant affectif ceci dit, tu n'aurais rien à foutre d'elle ce serait plus grave dans un couple je pense).

Une médication t'aiderait sans doute mieux que trop d'alcool (et c'est remboursé par la sécu , mieux que l'alcool ).
Parlez à un psy, un toubib te permettrait d'évacuer sans trop embêter madame (comme dirait la mienne (mais je déprime plus ces temps-ci merci les médocs), je suis pas ton psy... lui il est payé pour écouter ton mal-être, alors évite de trop m'en mettre sur les épaules).

ZEN, tout s'arrange un jour ou l'autre...

[VirginiaWoolf]

...j'avoue...je n'ai pas lu les messages précédents...
Je ne pense qu'à ma pomme...
J'ai choisi ce sujet parce que je ne sais pas vraiment dans quel thème écrire.
Je me demande si mon état n'est pas une demande d'attention.
Je me dégoûte de ça.
De cette demande d'attention négative.
Je vais à l'hôpital, en ce moment, pour un traitement.
Je vois une interne.
Je chiale pas mal (sur moi-même).
Et du coup, elle dit que je fais une dépression sévère.
Est ce qu'une crise de larmes peut définir un état dépressif?
Je me sens manipulatrice, devant cette interne.
Devant chaque personne devant qui je pleure, en fait.
Je veux attirer leur pitié?
Leur...je ne sais pas quoi?
C'est tellement débile! je me sens tellement débile!
C'est vrai que je n'ai goût à rien.
Que je ne ressens plus rien (pas de sentiment, pas d'émotion agréable).
Que je ne vois plus de sens à la/ma vie (je ne sais pas si j'en ai vu, un jour).
J'aimerais que ma vie s'arrête là.
Mais est ce de la dépression ou juste une nature pessimiste, triste et tout ce qui ressemble à ça.
J'éprouve du dégoût pour moi, d'être qui je suis, d'avoir les réactions que j'ai (réaction de fuite, de rejet, de mépris de moi, des autres (ceux.celles qui sont heureux.ses), de replis)...tout ça avec son inverse...enfin, peut-être pas son inverse car je doute de vouloir être en contact avec de vraies gens...
Mais, de l'ambivalence.
C'est comme vouloir qqch, l'obtenir, et me mettre en colère d'avoir obtenu ce que je voulais obtenir (débile).
Ou comme rompre une relation qui me rendait triste, puis être triste d'avoir rompu cette relation qui me rendait triste (débile).
Bref...
Je ne vous pose pas la question de savoir si je suis ou non en dépression.
Je pense que je voulais juste écrire tout ça, quelque part.

[Amphigouri]

Bonjour Virginia,

Je ne sais pas si tu veux attirer la pitié. Tu as peut-être tout simplement besoin d'être écoutée et entendue. C'est loin d'être débile. C'est légitime.

Le dégoût de soi, je connais, c'est très dur à vivre.

Je dirais que la nature pessimiste n'est pas incompatible avec la dépression. Ça peut être un élément précipitant, qui joue, mais tous les pessimistes de nature ne font pas/plus de dépression, il y a de l'espoir. En tous les deux sont différents bien qu'il y ait des corrélations. Je comprends bien ton envie de savoir, d'avoir des réponses.

Bref, je n'ai pas non plus la prétention de répondre à la question et je comprends ton besoin de déposer quelque part.

Take care.

[steph2304]

Bonjour @VirginiaWoolf

J'ai lu votre message, et je me retrouve un peu dans la description de votre ressenti. J'ai moi-même souvent peur que ma souffrance psychologique ne soit pas légitime, pas sérieusement prise en compte par les autres. Pour ma part, cela vient je crois de réflexions et commentaires de personnes proches qui balaient la souffrance psychologique des autres d'un revers de main, et j'ai intériorisé leur réflexions à mon détriment.
Je ne pense pas que vous soyez manipulatrice, les vraies personnes manipulatrices ne se posent pas de question concernant leur comportement il me semble, mais peut-être n'avez-vous pas l'habitude de pleurer devant les autres, c'est loin d'être débile de pleurer devant quelqu'un !! Je vous dis çà, moi qui suis incapable de montrer la moindre émotion devant qui que ce soit...
Je connais également le dégoût de soi, extrêmement difficile à vivre

[VirginiaWoolf]

Je vous remercie, steph, de m'avoir lu...
Oui, voilà, je ne me sens pas légitime.
Et ma souffrance (si c'est ça) est au contraire, trop sérieusement prise en compte par cette interne.
Bref, je me dégoûte...
Quant à l'intériorisation des commentaires à propos de la souffrance psychologique ("remue toi, quand on veut on peut..." etc), je pense que j'ai fait comme vous, j'ai donc intériorisé. Je crois.

Je sais la difficulté de ne pas pouvoir exprimer la moindre émotion (entre autres, les pleurs). J'ai eu une période où je ne pleurai plus. Je n'y arrivais plus.
J'ai trouvé ça douloureux car pleurer me soulage.
Et quand je n'ai même plus ça...alors là, je me sens la dernière des dernières.

[VirginiaWoolf]

Et merci aussi à Amphigouri.
Je ne sais pas si ce sont des réponses, dont j'ai besoin.
Je suis capable de les remettre en question...
Je ne sais pas ce que je cherche.